Guy Louis Henri de Valory
Guy Louis Henri de Valory, ou de Valori, né le à Toul (Trois-Évêchés), mort le à Vannes (Morbihan), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Guy Louis Henri de Valory ou de Valori | ||
Naissance | Toul (Trois-Évêchés) |
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Décès | (à 60 ans) Vannes (Morbihan) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1775 – 1815 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la LĂ©gion d'honneur |
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États de service
Elève au collège de La Flèche de 1765 à 1772, puis à l’École royale militaire de Paris à compter du , il devient sous-lieutenant le , au régiment de Turenne, et en décembre 1777, il démissionne.
Il reprend du service le , en tant qu’adjudant-général chef de bataillon, et il organise un corps de 3 000 hommes de la Garde nationale de la Meurthe, qu’il conduit avec 8 pièces de canon au général Kellermann, commandant de l’armée de la Moselle. Il est nommé adjudant-général chef de brigade le , et il lève un corps de 4 000 hommes de la Garde nationales des cantons de Sarreguemines, Morhange, Fénétrange et Saint-Avold, avec lequel il assure la défense des hauteurs de Blieskastel le , où il est blessé d’un éclat d’obus à la jambe droite.
Le , il commande le château du Taureau dans la Baie de Morlaix, et le suivant, il commande la place du Havre. Le , il est employé à la suite de la 45e demi-brigade de ligne, et le , il passe chef de brigade à la 12e demi-brigade d'infanterie légère. De 1796 à 1799, il sert à l’armée d’Italie, et il se distingue le , à la bataille de Rivoli, où avec un petit nombre d’hommes de sa demi-brigade, il charge une colonne de 2 000 autrichiens, qu’il culbute facilitant ainsi la marche de son corps sur la position de la Corona.
Le , il dirige l’attaque sur les bains de Bormio en Valteline, les enlève à la baïonnette et fait 400 prisonniers. Le , il soutient avec 4 pièces de canon, un combat sanglant, en avant de Taufers, contre toute la division du général Bellegarde, forte de 10 000 hommes. Il tient tête pendant trois heures, et il opère sa retraite en bon ordre, après avoir tué à l’ennemi 1 200 hommes et blessé un plus grand nombre. Le , sous les ordres du général Loison, il attaque sur le mont Cenezé, six bataillons hongrois commandés par le prince de Rohan, les culbute, les poursuit jusqu’aux portes de Lugano, et fait 400 prisonniers. Les Hongrois ayant reçu un renfort de quatre bataillons russes, il se voit obligé de battre en retraite. Cerné de toutes parts, et accablé par le nombre, il se rend avec 80 hommes qui ont combattu avec lui jusqu’à la dernière extrémité.
Il est promu général de brigade le , et il est employé le suivant dans la 13e division militaire en qualité de commandant à Nantes. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le .
Le , il est démis de ses fonctions et mis en non activité, à la suite de la découverte d’irrégularités dans des dépenses non autorisé par le règlement, ainsi qu’un prêt de 15 699 francs envers son ancien régiment. Il est remis en service le , à l’armée d’Italie, et le il commande la 2e brigade de la 3e division d’infanterie.
Le , il prend le commandement de la 2e brigade de la 1re division d’infanterie du général Boudet dans le corps d’observation de la Grande Armée sous les ordres du maréchal Brune, et il est créé baron de l’Empire le .
En 1809, il est affecté au 4e corps d’armée, et le , il est employé dans la 13e division militaire, comme commandant du département du Morbihan. Le , il commande la 1re brigade de la 6e division d’infanterie du 2e corps de la Grande Armée. Il est blessé et fait prisonnier le , à la bataille de Leipzig. Libéré sur parole le , il reprend le suivant le commandement du département de Morbihan, et il est mis en non activité le .
Le , il est mis à la disposition du général Lauberdière, et il est chargé de l’organisation de la Garde nationale dans la 15e division militaire. Le , il commande la Garde nationale de Valenciennes, et le le département de la Seine-Inférieure.
Il est admis Ă la retraite le .
Il meurt le Ă Vannes.
Dotation
- Le , donataire d’une rente de 10 000 francs sur les domaines de Westphalie.
Armoiries
Figure | Nom du baron et blasonnement |
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Armes du baron Guy Louis Henri de Valory et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur
Écartelé au premier et quatrième de sable au vol d'argent, au deuxième et troisième d'or à la branche de laurier en pal de sinople, quartier des barons militaires brochant sur le deuxième quartier - Livrées : les couleurs de l'écu, le verd dans les bordures seulement. |
Sources
- A. Pigeard, Dictionnaire Napoléon.
- G. Six, Les généraux de la Révolution et de l'Empire.
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- « Cote LH/2670/53 », base Léonore, ministère français de la Culture
- (pl) « Napoléon.org.pl »
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 86.
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 346.
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 222.