Heinrich Johann de Bellegarde
Le comte Heinrich-Johann de Bellegarde, né, selon les auteurs en 1745 ou 1757, à Dresde et mort le [1] - [2] à Vienne, fut l'un des principaux généraux des armées autrichiennes pendant les guerres napoléoniennes. Il fut gouverneur de la Galicie et du Milanais.
Henri, comte de Bellegarde | ||
Le comte Henri de Bellegarde (1757–1845), originaire du duché de Savoie, fut un général autrichien. | ||
Naissance | Dresde (Électorat de Saxe) |
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Décès | Vienne (Empire d'Autriche) |
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Origine | Saint-Empire | |
Allégeance | Saint-Empire Empire d'Autriche |
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Arme | Cavalerie | |
Grade | Feld-maréchal | |
Années de service | 1771 – 1825 | |
Commandement | Aile gauche de l'armée autrichienne (1800), Armée de Bohême (1806), Armée d'Italie (1815) | |
Conflits | Guerre russo-turque de 1787-1792 Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Col de FinstermĂĽnz, Blocus de Tortona (1800), Bataille d'Aspern, Bataille de Wagram (1806), Bataille d'Occhiobello et de Ferrare (1815). | |
Autres fonctions | Gouverneur civil et militaire de la Galicie | |
Biographie
Début de carrière et guerres contre les Français
Heinrich-Johann de Bellegarde semble être né le à Dresde. D'après Rochus von Liliencron (1875), il s'agirait du [3]. La date de 1745 est cependant confirmée plus récemment par Oskar Regele (1955)[2].
D'une famille noble de Savoie il entra de bonne heure au service de l'Autriche. Il fit les campagnes de 1793 à 1795 avec une telle distinction qu’en 1796 on lui conféra le grade de feld-maréchal-lieutenant. Il servit sous l'archiduc Charles Louis d'Autriche dans la campagne d'Italie, signa en 1797 avec Napoléon Bonaparte, les préliminaires de l'armistice de Leoben. En 1799, il fut investi du commandement d’un corps d'armée fort de 25 000 hommes, chargé de maintenir les communications entre Souvarov et l'archiduc Charles. Il tint en échec le général Lecourbe le au col de Finstermünz, mais reçut l'ordre de tenir le blocus de Tortona et fut finalement battu le à San Giuliano par Moreau, et dut décrocher sur la Bormida.
Il s’illustra à la bataille de Novi puis, en tant que commandant en second du général von Melas (1800), commanda l’aile gauche de l’armée autrichienne ; il tint tête à Masséna aux abords de Santa Giustina, mais fut culbuté par Suchet au-delà du Var. Ainsi, malgré quelques beaux faits d'armes, il ne fut pas plus heureux que son prédécesseur : il se fit enlever Mantoue, Ferrare, et fut forcé de conclure l'armistice de Trévise (le ), qui fut bientôt suivi de la paix de Lunéville. À l’issue de la campagne d'Italie en 1800, il fut appelé à une des premières places du conseil aulique de guerre qu'il présida en 1805 après le départ de l'archiduc Charles.
Guerres napoléoniennes
Au mois de juillet de la même année il fut nommé commandant général des États vénitiens, et, en 1806, feld-maréchal et gouverneur civil et militaire de la Galicie, puis gouverneur de l'archiduc qui est l'héritier du trône. Pendant la campagne de 1809, il commanda en Bohême le premier et le second corps, et se signala par sa bravoure aux batailles d'Aspern et de Wagram.
Lors de la paix de Vienne, il fut de nouveau nommé gouverneur de la Galicie, fonction qu'il remplit jusqu'en 1813, époque à laquelle il fut appelé encore une fois au conseil aulique de guerre. Peu de temps après, il fut envoyé à l'armée d'Italie où il conquît de nombreuses places fortes et villes, avant d'être toutefois arrêté lors de la bataille du Mincio le par Eugène de Beauharnais. À la suite d'une conjuration de la noblesse milanaise, il prenait possession de Milan et recevait la capitulation d'Eugène le 23 avril. Nommé alors gouverneur général des provinces italiennes que le sort des armes avait fait rentrer sous la domination autrichienne, il gagna l'estime des populations par la douceur de son administration.
En 1815, il combattit Murat sur les rives du Pô, à Occhiobello et à Ferrare, refusa l'armistice proposé par le chef d'état-major de l'armée napolitaine ; et après la défaite de Murat, continua d'administrer le Milanais avec la même sagesse. En tant que gouverneur, il crée la Biblioteca italiana, pour réunir les plus grands esprits du lombard-véntitien. En 1816 l'archiduc Antoine ayant été nommé vice-roi du royaume lombard-vénitien, et le comte de Saurau, gouverneur de la Lombardie, le maréchal Bellegarde vint pendant quelque temps habiter Paris. Rappelé plus tard à la présidence du conseil aulique de guerre, il continua à remplir ces fonctions jusqu'en 1825 ; c'est alors la faiblesse de sa vue qui l'obligea à donner sa démission.
L'historien David Hollins considère Bellegarde comme un « administrateur compétent » et un bon théoricien militaire, tout en critiquant son style de commandement « capable mais dépourvu d'imagination »[4].
Il meurt le à Vienne. Les informations à ce sujet sont discordantes : d'après Constantin von Wurzbach (1856), il faudrait retenir le 22 juillet 1845[1] ; mais dans l'édition suivante de 1957, un point d'interrogation est indiqué[5].
Notes et références
- (de) Constantin von Wurzbach, « Bellegarde, Friedrich Heinrich Graf von », dans Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, vol. 1, Vienne, L. C. Zamarski (lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 243-244
- (de) Oskar Regele, « Bellegarde, Heinrich Graf von. », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 2, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 29– 30 (original numérisé).
- (de) Rochus von Liliencron, « Bellegarde, Heinrich Graf von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 2, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 305
- (en) David Hollins (ill. Christopher Rothero), Austrian Commanders of the Napoleonic Wars, 1792-1815, Osprey Publishing, coll. « Osprey / Elite » (no 101), , 64 p. (ISBN 1-84176-664-X), p. 7-8.
- l'« édition 1957 de ce dictionnaire » [PDF].
Voir aussi
Bibliographie
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Heinrich Johann de Bellegarde » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- « Heinrich Johann de Bellegarde », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
Liens externes
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