Gustave Violet
Gustave Violet, né à Thuir (Pyrénées-Orientales) le et mort à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le , est un sculpteur, un architecte et un écrivain français[1].
Biographie
Né dans une famille aisée de Thuir en 1873 de l'union de Pallary François Violet (1838-1883) et de Brigitte Sors (1846-1926)[2], Gustave Violet s'installe à Paris en 1894. Il entre comme élève architecte à l’École des beaux-arts de Paris où il achève sa scolarité d'architecte en 1897[2].
Gustave Violet s’installe en 1903 à Prades où il crée son atelier. C’est une période féconde où il s’inspire de la vie paysanne catalane dans des sculptures en terre cuite.
Il se marie le à Prades avec Marguerite Sors, née le . Deux enfants naîtront, Pallade en 1908 et Thérèse en 1909[2].
Il réalise plusieurs commandes, comme le bas-relief du portail du collège Jean Moulin à Perpignan ou le Monument à Jules Lax[3], ingénieur qui permit la création du Train jaune.
Gustave Violet est décoré des Palmes académiques en 1907[4].
Appelé au front en 1914, il perd son ami l'écrivain Louis Codet et revient traumatisé à la vie civile. Il dénonce la guerre en publiant dans plusieurs journaux locaux, son œuvre évolue. En 1918, il obtient le premier prix de la Ville de Paris pour son immeuble de la rue de Rémusat.
À la suite de la guerre, il réalise de nombreux monuments aux morts et, aux côtés d’Aristide Maillol, renouvelle ce type de statuaire.
Il s'installe des années 1920 à 1935 en contrebas du site du couvent des Capucins de Céret où il crée le four du Grand Pin pour y cuire principalement sa production de céramiques estampillées « San-Joan » durant cette époque, et un logement-atelier, avant de rejoindre Perpignan dans les années 1940[5].
Il dĂ©couvre Ă Prades le tableau du Christ en croix adorĂ© par deux donateurs du Greco[6]. Il est considĂ©rĂ©, après Aristide Maillol, comme le principal sculpteur moderne du Roussillon. Ses Ĺ“uvres sont notamment conservĂ©es au musĂ©e Hyacinthe-Rigaud de Perpignan, au musĂ©e d'Art contemporain de Barcelone, ainsi qu'Ă la bibliothèque-musĂ©e VĂctor Balaguer Ă Vilanova i la GeltrĂş[7].
La Seconde Guerre mondiale interrompt de nouveau son œuvre. Il meurt dans la pauvreté à Perpignan en le . Il est inhumé à Thuir auprès de sa famille.
Le collège de Prades, fondé en 1977, porte son nom.
Ĺ’uvres
Ĺ’uvre de Gustave Violet
Collections publiques
Monument aux morts
Gustave Violet est l'auteur de plusieurs monuments aux morts de la Première Guerre mondiale.
- Barcelone, cimetière de Montjuïc : Monument aux morts pour la France de la Première Guerre mondiale, 1925[13].
- Monument aux morts d'Alénya[14] ;
- Monument aux morts de Claira[15] ;
- Monument aux morts de Collioure[16] ;
- Monument aux morts d'Estagel[17] ;
- Monument aux morts de 1914-1918 de Perpignan, 1924[18] ;
- Monument aux morts de Prades[19] ;
- Monument aux morts de Saint-Laurent-de-Cerdans, 1924[20] ;
- Monument aux morts de Tautavel[21] ;
- Monument aux morts de Thuir[22] ;
- Monument aux morts de Mazères, 1927[23] - [24].
Autres monuments
Architecture
- Molitg-les-Bains : façade d'un immeuble.
- Paris :
- façade d'un immeuble au 21, rue de Rémusat ;
- maison de Gustave Violet, 22, rue de l'Yvette (détruite).
- Perpignan :
- façade de la maison de Gustave Violet, 15, rue Maximilien-de-Sully, 1923 ;
- façade de la maison Ecoiffier, place Arago, 1911.
- Palau-del-Vidre : façade de la maison ayant appartenu à Joseph-Sébastien Pons, 1914.
- Pézilla-la-Rivière : façade de la maison du docteur Bergue.
- Prades : façade de maison.
- Toulouse : bas-reliefs de l'entrée de la piscine municipale Alfred-Nakache avec la participation de Marcel Gili[2].
Publications
- Traduction en catalan de L'Arlésienne d'Alphonse Daudet.
- (ca) la Font de l’Albera (La source des Albères), pièce de théâtre en collaboration avec Joseph-Sébastien Pons sur une musique d’Enric Morera i Viura.
Notes et références
- Autorité BnF.
- « Gustave Violet : l'humain au cœur d'une œuvre / Marie-Pierre Barba-Cufi - Sudoc », sur www.sudoc.fr (consulté le )
- Monument Ă Jules Lax, sur commons.wikimedia.org.
- « Félicitations », Revue catalane : organe de la Société d'études catalanes, no 1,‎ , p. 36 (lire en ligne).
- Marie Pierre Barba-Cufi, Gustave Violet L'humain au coeur d'une Oeuvre, Talia, (ISBN 978-2-917859-57-5).
- Aujourd'hui conservé à Paris au musée du Louvre.
- Catalogue en ligne de museusenlinia.gencat.cat.
- « Catalane aux cruches », notice no M0491001928, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Gargoulette », notice no M0491002184, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Grande jarre », notice no M0491004078, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Jarre », notice no M0491002410, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Plana », notice no M0491001980, base Joconde, ministère français de la Culture
- (ca) « Als morts per França a la Primera Guerra Mundial », Ajuntament de Barcelona.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Alénya) », notice no IM66002034, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Claira) », notice no IM66002028, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Collioure) », notice no IM66002042, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Estagel) », notice no IM66002074, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Perpignan) », notice no IM66002012, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Prades) », notice no IM66002065, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Saint-Laurent-de-Cerdans) », notice no IM66002052, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Tautavel) », notice no IM66002089, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 (Thuir) », notice no IM66002038, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts (Mazères) », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts de la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945 et de la guerre d'Indochine », notice no IA09000935, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « monument du canal d'arrosage », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « monument de Bolte Charles », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « collège Jean Moulin », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « monument de Jaurès Jean », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « monument de l'entente cordiale franco-anglaise », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Office du tourisme de Prades, Gustave Violet ».
- Barba-Cufi, Marie-Pierre, Gustave Violet : l'humain au cœur d'une œuvre, Perpignan, Éditions Talaia, 2015, 126 p. .
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :