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Gunnar Johansen

Gunnar Johansen (Copenhague, – Madison, ) est un pianiste et compositeur danois. Il a Ă©tĂ© l'un des principaux promoteurs de la musique de Ferruccio Busoni, dont il a enregistrĂ© les Ĺ“uvres pour piano de la maturitĂ© dans son intĂ©gralitĂ©, ainsi que des Ĺ“uvres pour clavier de Johann Sebastian Bach, somme de 43 enregistrements microsillon.

Gunnar Johansen
Lorraine et Gunnar Johansen (1985).
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  85 ans)
Blue Mounds
Nationalités
Activités
Fratrie
Sigfred Johansen (en) (frère)
Autres informations
Instrument
Maîtres
Egon Petri (-), Victor Schiøler (en), Frederic Lamond

Johansen n'Ă©tait pas seulement un compositeur, mais aussi un Ă©rudit, un Ă©ducateur et un humaniste[1]. Parmi ses nombreux efforts humanitaires, il a Ă©tabli l'AcadĂ©mie Leonardo, dĂ©diĂ©e Ă  l'interdisciplinaritĂ© des arts et des sciences. Il a organisĂ© des confĂ©rences qui comprenait de notables, tels que Edward Teller, inventeur de la bombe Ă  hydrogène amĂ©ricaine et Buckminster Fuller, l'inventeur du dĂ´me gĂ©odĂ©sique.

Biographie

Il étudie d'abord avec son père, violoniste le piano et la théorie et se produit en public pour la première fois à douze ans, inspiré par Ignaz Friedman qu'il avait entendu l’année précédente[2]. Puis toujours au Danemark, étudie avec le pianiste et chef d'orchestre Victor Schiøler qui persuade la famille de l'envoyer à Berlin pour travailler à la Hochschule für Musik (1922–1924) avec Frédéric Lamond, un élève de Franz Liszt, puis Egon Petri, disciple de Ferruccio Busoni. À cette période il évolue dans le milieu proche de Busoni et donne la première de Zehn Variationen über ein Präludium von Chopin de Busoni, en [2]. Il travaille ensuite avec Edwin Fischer et [3]. Il effectue des tournées de concerts en Europe dans les années 1920 et aux États-Unis en 1929[3], lors de sa première installation en Californie, où il fait des concerts radiophoniques hebdomadaires pour la NBC à San Francisco (1930–1936) – il donne régulièrement le Concerto en sol de Ravel et le quatrième concerto de Rachmaninoff[2]. Plus tard, enseigne pendant de nombreuses années en tant qu'artiste en résidence à l'Université de Wisconsin à Madison. Johansen étant dès 1939, le premier musicien artiste en résidence, dans une université américaine[3]. Il y reste jusqu'à sa retraite en 1976[2].

Un tournant dans sa carrière est venu en 1953 quand il a lu dans Les Carnets de LĂ©onard de Vinci : « La musique a deux maux, l'un mortel, l'autre gaspillage. Le mortel est toujours alliĂ© Ă  l'instant qui suit l'Ă©nonciation de la musique, le gaspillage rĂ©side dans sa rĂ©pĂ©tition, ce qui semble mĂ©prisable et mesquin. » Avec cette dĂ©claration Ă  l'esprit, Johansen a enregistrĂ© sa première Improvised Sonata. Ce projet s'est poursuivi jusqu'en 1990, avec l'achèvement de 550 de ces Ĺ“uvres.

Il faut sensation lorsqu'il interprète la version pour piano du Concerto pour violon de Beethoven, alors qu'il découvre l'œuvre deux jours avant le concert ()[3].

Johansen est Ă©galement le traducteur en anglais, de la biographie de Kierkegaard de Georg Brandes[3].

Ĺ’uvres

Il Ă©tait aussi un compositeur prolifique, avec un catalogue de près de 750 compositions, pour diverses formes : sonates pour piano, trois concertos pour piano, trois sonates pour violon, une grande Ĺ“uvre pour orchestre de 1937 (Variations, Disguises, and Fugue, on a Merry Theme of Cyrus McCormick), ainsi que des Ĺ“uvres pour quatuor Ă  cordes, hautbois et ensembles vocaux.

  • 3 concertos pour piano (1930, 1970, 1981)
  • East-West Cantata, pour voix de femmes (sans paroles), piano, 3 bois et percussions (1943)
  • Pastorale en 4 mouvements, pour orchestre, piano et flĂ»tes Ă  bec (1946/1948)
  • Trilogie de la passion, pour piano (1949)
  • 44 Sonates pour piano (1941-1954)
  • Variations, Disguises, and Fugue, on a Merry Theme of Cyrus McCormick, pour orchestre (1937)
  • 3 Sonates pour violon
  • quatuors Ă  cordes
  • musique pour hautbois
  • musique vocale
  • 42 Psalms of David pour piano improvisĂ© sur bande (1955)
  • 515 sonate pour piano improvisĂ©es sur le clavier et bande (1952-1982).

Enregistrements

Johansen est l'un des premiers pianistes Ă  tenter d'enregistrer toutes les Ĺ“uvres connues pour piano de Liszt, recherchant et dĂ©couvrant dans les annĂ©es 1960 de nombreuses Ĺ“uvres auparavant inconnues. Les enregistrements publiĂ©s de Franz Liszt (qui, selon Johansen, n'a « jamais Ă©tĂ© destinĂ© Ă  ĂŞtre absolument complète ») totalise 51 LP. L'australien Leslie Howard a plus tard enregistrĂ© 99 CD, qui est censĂ© rendre compte de la production totale de clavier Liszt[4].

Filmographie

  • Prince Gustaf (1944)[5]

Bibliographie

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gunnar Johansen » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Maurice Hinson, Guide to the Pianist's Repertoire, Indiana University Press, , 431 p. (ISBN 0-253-33646-5, lire en ligne)
  2. Grove 2001.
  3. Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, prĂ©f. Nicolas Slonimsky, adaptĂ©e et augmentĂ©e par Alain Pâris), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 2 : H-O, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (rĂ©impr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e Ă©d. (1re Ă©d. 1900), 4 728 p. (ISBN 2-221-06787-8), p. 1973.
  4. Gordon Rumson, « Gunnar Johansen: Master Musician », WAC (consulté le )
  5. (en) Prince Gustaf sur l’Internet Movie Database

Liens externes

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