Grotte de Trabuc
La grotte de Trabuc, surnommée la « grotte aux 100 000 soldats », se situe dans le nord du département du Gard, sur la commune de Mialet proche de la ville d'Anduze[1], Languedoc-Roussillon, région Occitanie.
« Le grand papillon ».
Coordonnées |
44° 06âČ 29âł N, 3° 57âČ 33âł E |
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Pays | |
RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune |
Type | |
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Altitude de l'entrée |
220 m |
Longueur connue |
10 500 m |
PĂ©riode de formation | |
Température |
14 °C |
Occupation humaine |
Spéléométrie
La dĂ©nivellation[N 1] de la cavitĂ© est de 215+160â55 mĂštres pour un dĂ©veloppement[N 2] de 10 500 m[2].
GĂ©ologie
La cavité se développe au contact des dolomies hettangiennes et du calcaire sinémurien (Lias).
Histoire des explorations
La grotte est connue depuis lâAntiquitĂ©, mais rĂ©ellement utilisĂ©e comme refuge Ă partir de la fin du XVIIe siĂšcle. En effet, lors de la guerre des CĂ©vennes, les Camisards avaient pour habitude de se cacher dans les grottes de la rĂ©gion. La grotte tirerait son nom de l'arme favorite des Camisards, le tromblon, ou « trabuc » en occitan.
DÚs 1823, Nicod et GalliÚre explorent la grotte en organisant des expéditions de trois jours passés sous terre. En 1889, les entomologistes V. Maget et G. Mignaud découvrent une nouvelle espÚce de coléoptÚre bathysciné Bathysciola linderi subsp. mialetensis (Abeille, 1881).
En 1899, FĂ©lix Mazauric, collaborateur de Ădouard-Alfred Martel dĂ©crit la grotte dans le bulletin de la SociĂ©tĂ© SpĂ©lĂ©ologique de France. Un plan du rĂ©seau de galeries et de salles est publiĂ© en 1920 dans la revue « Spelunca ».
Les premiĂšres visites touristiques de la grotte de Trabuc utilisaient lâentrĂ©e naturelle et le passage bas de « lâestrangladou », c'est-Ă dire par une entrĂ©e infĂ©rieure. En effet, l'entrĂ©e touristique est artificielle et constitue l'entrĂ©e supĂ©rieure de la cavitĂ©.
En 1945, Georges Vaucher, aidé de ses fils Marc et Olivier, commence la désobstruction du trou du Vent et découvre le « Nouveau Trabuc ».
Les cent mille soldats
Cette grotte est célÚbre pour une particularité géologique unique au monde : les « cent mille soldats ». Il s'agit d'un ensemble de plusieurs milliers de petites concrétions, semblables à des stalagmites.
Les scientifiques sont sceptiques quant à leur formation : en effet, il n'y a pas d'eau tombant de la voûte à cet endroit de la grotte, rendant impossible la création de stalagmites. Certains biologistes avancent une théorie faisant appel à des bactéries ou des champignons ; cependant, aucune présence anormale au niveau bactériologique n'a été relevée à cet endroit de la grotte.
Cette étrange formation peut faire penser aux soldats en terre cuite du Mausolée de l'empereur Qin en Chine, justifiant ainsi le nom de « cent mille soldats » donné par les découvreurs de la grotte.
Galerie
- Les cent mille soldats
- Les cent mille soldats.
- Les « soldats » en vue rapprochée.
Bibliographie
- Vaucher Georges (1964) â Sous cette montagne. Chez lâauteur, Mialet, Gard, 252 p.
- Philippe Crochet, Annie Guiraud, Anne Imbert et AimĂ© Mallet, « La grotte de Trabuc », Spelunca, no 162,â , p. 10-21 (ISSN 0249-0544).
- G dela Tessonne Opuscule intitulé : Trabuc France La grotte aux 100 000 soldats, 40 p 19 photos et 2 plans imprimerie Gougenheim ( Lyon 1981 )
Notes et références
Notes
- En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
- En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
Références
- « La grotte de Trabuc », sur grotte-de-trabuc.com (consulté le )
- Bigot Jean-Yves, « SpĂ©lĂ©omĂ©trie de la France. CavitĂ©s classĂ©es par dĂ©partement, par dĂ©nivellation et dĂ©veloppement. », Spelunca MĂ©moires n° 27,â , p. 160 (ISSN 0249-0544).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la grotte de Trabuc
- , photographies de la grotte de Trabuc, sur philippe-crochet.com