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Gros-bec errant

Hesperiphona vespertina

Hesperiphona vespertina
Description de cette image, également commentée ci-après
Gros-bec errant

Espèce

Hesperiphona vespertina
(Cooper, 1825)

Répartition géographique

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  • prĂ©sence toute l'annĂ©e
  • aire d'hivernage

Statut de conservation UICN

( VU )
VU : Vulnérable

Synonymes

  • Coccothraustes vespertinus

Le Gros-bec errant (Hesperiphona vespertina) est une espèce d'oiseaux granivores d'Amérique du Nord appartenant à la famille des Fringillidae.

Description

Le Gros-bec errant mesure 18,5 Ă  20 centimètres de longueur. L’adulte possède une courte queue noire, des ailes noires et un gros bec pâle (jaune clair ou verdâtre au printemps, blanchâtre Ă  l'automne). Le corps, le front et les sourcils du mâle adulte sont jaunes. Sa tĂŞte est brune. Il prĂ©sente une grande tache blanche au niveau des rĂ©miges tertiaires. Le plumage de la femelle adulte est brun olivâtre, le dessus est plus gris et les ailes montrent deux taches blanches : celle des tertiaires plus petite que celle du mâle et une au niveau des primaires visible en vol. Le jeune a le bec brun et acquiert rapidement un plumage correspondant Ă  son sexe.

RĂ©partition et habitat

RĂ©partition

La migration de cette espèce est variable : certains hivers, elle atteint le sud des États-Unis. La répartition du Gros-bec errant s’est étendue vers l’est, probablement à cause de la plantation d’érables negundos et d’autres érables et arbustes autour des fermes, et de la présence de mangeoires en hiver.

Migration

Le gros-bec errant peut être sédentaire, erratique ou migrateur irrégulier. Comme l’ont montré les données du baguage, ses déplacements ne relèvent pas de la migration régulière mais plutôt d’un erratisme exploratoire directement lié à la quantité de nourriture disponible et intervenant tous les deux à cinq ans. Il ressort également de ces études que très peu d’oiseaux bagués sont repris au même endroit les hivers suivants et que certains peuvent couvrir des distances considérables vers le sud et le sud-est. Ainsi la naturaliste canadienne Doris Huestis Speirs (Ontario), qui a étudié le comportement de ce gros-bec, rapporte que durant les hivers 1951 à 1964, plus de 17000 de ces gros-becs furent bagués au Pennsylvania State College. 48 seulement furent repris les hivers suivants au même endroit. Par contre, on retrouva 451 de ces oiseaux bagués dans pas moins de 17 états des U.S.A. et dans quatre provinces canadiennes. De tels résultats montrent à quel point certains gros-becs errent sur de vastes territoires et combien peu retournent aux mêmes endroits d’un hiver à l’autre.

Habitat

Cet oiseau se reproduit dans les forêts de conifères et mixtes (surtout érables et aulnes), les bois, les bosquets, les buissons et les taillis en montagne (surtout dans l'Ouest) et en plaine mais, en hiver, il tend à se rapprocher des zones cultivées, des vergers, des parcs et des jardins où il visite régulièrement les stations de nourrissage. La plantation à grande échelle d’érables négondos (Acer negundo) le long des routes et autour des fermes, à partir du milieu des années 1910 dans l’est des États-Unis, a nettement favorisé l’extension des gros-becs errants qui marquent une nette préférence alimentaire pour leurs graines restant sur les arbres durant l’automne et l’hiver.

Écologie et comportement

Alimentation

Cet oiseau se nourrit surtout de graines d’arbres feuillus (trembles, frênes, érables, hêtres, ormes) et de conifères (surtout pignons de pins), de bourgeons, de baies, de fruits et de grains. Il récolte aussi de la sève d’érable et capture des insectes et leurs larves, surtout en période de reproduction. Enfin, à la mangeoire, sa préférence va aux graines de tournesol.

Quand l’enneigement est important, les gros-becs fréquentent assidûment les stations de nourrissage mais, à la fonte des neiges, ils quittent ces lieux car ils peuvent trouver, à nouveau, des graines sur le sol, souvent au pied des érables. Outre l’érable négondo, l’érable de montagne (Acer spicatum) est aussi exploité. Au début du printemps, ils prélèvent des bourgeons et récoltent de la sève d’érable qui suinte alors sur les troncs ou les branches et dont ils sont particulièrement friands. En hiver, certains individus se rapprochent des habitations et consomment également des petits fruits de pommiers ornementaux (Malus sp.) et des baies d’autres rosacées.

Parade nuptiale

Doris Huestis Speirs (in Bent 1968) a observĂ© un couple parmi un groupe lâche, dĂ©but mai, dans le Iron County, Michigan. Le couple Ă©tait perchĂ© Ă  une douzaine de mètres dans un Ă©rable, le mâle Ă  30 cm au-dessus de la femelle, sur une autre branche. Soudain le mâle rejette la tĂŞte en arrière, Ă©crase et exhibe son croupion jaune, relève et dĂ©ploie la queue et se met Ă  agiter ses ailes très contrastĂ©es. La vibration devient si rapide qu’elle rĂ©alise une certaine transparence, Ă  la manière d’un colibri. Puis il avance le long de la branche, toujours au-dessus d’elle, avec le dos en forme de U. La femelle ne semblant pas du tout impressionnĂ©e par cette dĂ©monstration, s’envole vers un autre arbre, suivie de son prĂ©tendant.

Elizabeth Holt Down (in Bent 1968) a apporté une intéressante contribution à la parade de nourrissage observée dans la Glebe Mountain, South Londonderry. Durant la première partie d’avril, les gros-becs commencent à se poursuivre et, le , la première parade fut observée. C’est la femelle qui en est à l’origine en ouvrant et en fermant sa queue comme un éventail tout en secouant la tête et en pivotant le corps de droite à gauche devant le mâle. Certains mâles ne réagissent pas immédiatement à cette invitation mais, dans notre cas, il lui donne un peu de sève d’érable. Puis cette parade devient quotidienne mais parfois elle est purement symbolique, aucun échange de nourriture n’étant alors observé. Après les premières séances de nourrissage, le mâle peut se livrer à une danse au cours de laquelle il balance son corps d’avant en arrière, couronne hérissée, bec et queue relevés, la poitrine contre le sol, avec les ailes abaissées mais déployées et vibrantes. Après la formation des couples, c’est le mâle qui prend l’initiative de nourrir la femelle, souvent, avec des graines. À ce stade, quand la femelle accepte l’offrande, elle prend immédiatement l’attitude du jeune quémandant de la nourriture en hérissant la couronne tout en abaissant le corps et en agitant les ailes.

Enfin les femelles peuvent être aussi belliqueuses entre elles que les mâles. Au cours de cette parade d’intimidation, elles déploient leurs ailes à l’horizontale pour paraître plus menaçantes, pivotent de droite à gauche et échangent des coups de bec. Parfois, elles peuvent même se battre en s’élevant dans les airs. Une photo inédite (in Ottaviani 2008) illustre ce comportement.

Nidification

Le nid est habituellement placĂ© entre 3 et 7,5 m de hauteur dans un arbuste ou un arbre feuillu (saule, Ă©rable, orme) ou rĂ©sineux (pin). Il consiste en une coupe, plutĂ´t frĂŞle et plate, de rameaux et de racines avec un revĂŞtement intĂ©rieur de radicelles. La ponte compte de deux Ă  cinq Ĺ“ufs (habituellement trois ou quatre) bleu clair ou bleu-vert pâle, tachetĂ©s et mouchetĂ©s, surtout sur le gros pĂ´le, de brun-olive et de gris lilas. L’incubation incombe Ă  la femelle seule mais le mâle la dĂ©fend pendant qu’elle couve en se postant en sentinelle non loin du nid. Les deux parents dĂ©fendent le nid et les jeunes.

Prédation, menace

Leur remarquable familiarité les ont exposés aux captures, d’abord, par les enfants indiens puis, après la grande invasion de l’espèce vers l’est en 1889-90, par les enfants des colons qui les tuaient en grands nombres dans les rues et par différents moyens. Ils ont également payé un lourd tribut aux chats de ces mêmes colons. La prédation par les faucons et les pies-grièches n’était pas négligeable mais un seul rapport attestait le parasitage par le vacher (Molothrus ater) (Speirs in Bent 1968). Les captures à grande échelle qui ont sévi dans les années 1970 et au début des années 1980 en Amérique du Nord pour approvisionner le marché des oiseaux ont, fort heureusement, complètement disparu de nos jours (J. Simard in litt. in Ottaviani 2008). Une explication semble avoir été trouvée à propos de son déclin depuis les années 1980. Ainsi lors des grands rassemblements de printemps au Québec et au Nouveau-Brunswick, les naturalistes ont découvert une relation intime prédateur-proie entre le gros-bec errant et la tordeuse du pin et du sapin. En effet des troupes de gros-becs se rassemblaient dans les forêts les plus infestées, délaissant les régions où les pulvérisations aériennes avaient exterminé ces chenilles mais ils revenaient si la tordeuse avait survécu. L’analyse des contenus d’estomacs montrait alors une forte proportion de larves et de chrysalides de tordeuses. On peut présumer qu’ils en ont donné à leurs jeunes. Or en 1980 survint la fin du grand cycle d’infestation des tordeuses peu avant le déclin des invasions hivernales de gros-becs dans les mêmes régions d’où un lien probable entre ces deux phénomènes (Hapgood 1977, Dunn 1994).

Systématique

Il existe d’importantes variations individuelles (toutes sous-espèces confondues) dans l’intensité de la coloration jaune des mâles ou dans le degré plus ou moins foncé du plumage des deux sexes.

Cet oiseau est représenté par 3 sous-espèces :

  • H. v. vespertina (Cooper, 1825) : Canada (Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, sud du QuĂ©bec, New-Brunswick, Terre-Neuve et Ă®les voisines) ;
  • H. v. brooksi Grinnell, 1917 : Canada (Colombie Britannique), USA (toute la rĂ©gion ouest) ; mâle et femelle globalement plus foncĂ©s que les autres sous-espèces ;
  • H. v. montana Ridgway, 1874 : sud-ouest des États-Unis (est de l’Arizona) et Mexique (Chihuahua, Durango, Michoacan, Guerrero, Oaxaca, Puebla) ; sĂ©dentaire mais se mĂŞle, dans le nord de son aire, aux populations de la forme nominale en migration hivernale.

Le gros-bec errant et l'humain

Conservation

De son aire originelle des Rocheuses canadiennes, il s’est mis à se déplacer vers l’est au point d’atteindre Toronto en 1854. Durant l’hiver 1889-90, d’immenses volées ont hiverné en Nouvelle-Angleterre mais peu ou pas les hivers suivants et ce n’est que vingt ans plus tard qu’il y eut un autre exode massif vers l’est. Puis les années suivantes ont été le théâtre d’apparitions irrégulières mais parfois importantes. De 1958 à 1961, on a observé des gros-becs en hiver jusqu’en Alabama, en Géorgie et jusqu’au nord du Mexique. Néanmoins la densité des populations semble avoir globalement régressé depuis les années 1980 (Dunn 1994). Tout récemment, la National Audubon Society, après avoir analysé plus de 40 ans de données, conclut que les populations d’une vingtaine d’espèces parmi les plus communes aux États-Unis et dont le gros-bec errant ont régressé de plus de 50 % depuis 1967. Ce déclin est lié à tous les phénomènes classiques dégradant l’habitat : agriculture intensive, usage d’insecticide, urbanisation, forage, présence d’espèces invasives. À ce sombre tableau s’ajoute de nouvelles menaces telles que le changement climatique (L’Oiseau magazine no 88 2007).

Galerie

  • Gros-bec errant
  • Femelle
    Femelle

Liens externes

Informations supplémentaires

Livres

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  • Ottaviani, M. (2008). Monographie des Fringilles (fringillinĂ©s – carduĂ©linĂ©s) – Histoire Naturelle et photographies, Volume 1. Éditions Prin, IngrĂ©, France, 488 p.

Thèse

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