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Gouvernement Schallenberg

Le gouvernement Schallenberg (en allemand : Bundesregierung Schallenberg) est le gouvernement fédéral de la république d'Autriche entre le et le , sous la XXVIIe législature du Conseil national.

Gouvernement Schallenberg
(de) Bundesregierung Schallenberg

IIe RĂ©publique d'Autriche

Description de cette image, également commentée ci-après
Premier conseil des ministres le .
Composition initiale
Coalition Ă–VP-GrĂĽnen
Ministres 14
Femmes 7
Hommes 7
Représentation
Conseil national
97 / 183
Drapeau de l'Autriche

Il est dirigé par le conservateur Alexander Schallenberg, successeur de Sebastian Kurz après sa démission, et repose sur une « coalition turquoise-verte » entre conservateurs et écologistes. Il succède au gouvernement Kurz II et cède le pouvoir à Karl Nehammer et à son gouvernement après le renoncement d'Alexander Schallenberg à la chancellerie.

Historique du mandat

Ce gouvernement est dirigĂ© par le nouveau chancelier fĂ©dĂ©ral conservateur Alexander Schallenberg, prĂ©cĂ©demment ministre fĂ©dĂ©ral des Affaires Ă©trangères. Il est constituĂ© et soutenu par une « coalition turquoise-verte » entre le Parti populaire autrichien (Ă–VP) et Les Verts - L'Alternative verte (GrĂĽnen). Ensemble, ils disposent de 97 dĂ©putĂ©s sur 183, soit 53 % des sièges du Conseil national.

Il est formé à la suite de la démission du chancelier fédéral Sebastian Kurz, au pouvoir depuis , en raison d'accusations de détournement de fonds publics.

Il succède donc au second gouvernement Kurz, constitué et soutenu par une coalition identique.

Formation

En , Sebastian Kurz révèle être visé par une enquête judiciaire : la justice le soupçonne d'être intervenu pour favoriser la nomination d'un proche à la tête d'une entreprise publique et d'avoir menti à ce sujet devant les députés[1].

Le ministère public autrichien annonce en octobre 2021 l'ouverture d'une enquête au sujet de Sebastian Kurz et de neuf autres personnes, tous soupçonnés de détournements de fonds publics[2]. Le chancelier annonce sa démission le [3], trois jours avant la mise au débat d'une motion de censure et alors que ses alliés écologistes réclamaient explicitement son départ[4] - [5].

Sebastian Kurz ayant proposé qu'Alexander Schallenberg lui succède[6], ce dernier prête serment devant le président fédéral Alexander Van der Bellen le [7]. Sebastian Kurz, redevenu député, prend la présidence du groupe parlementaire de l'ÖVP et conserve celle du parti. La chancellerie procurant formellement peu de prérogatives à son titulaire, il est perçu par l'opposition et les observateurs politiques comme un « chancelier fantôme ». Alexander Schallenberg conserve par exemple les collaborateurs de son prédécesseur[8] - [9].

Succession

Le , quelques heures après que Sebastian Kurz a annoncé son retrait complet de la vie politique[10], Alexander Schallenberg indique qu'il ne sera pas candidat à la présidence de l'ÖVP que son successeur laisse vacante, et qu'il a l'intention de démissionner de la chancellerie afin de la céder au futur chef du Parti populaire[11]. Le lendemain, l'ÖVP désigne le ministre fédéral de l'Intérieur Karl Nehammer comme président du parti et futur chancelier, Alexander Schallenberg devant retrouver son précédent poste de ministre fédéral des Affaires étrangères[12].

Composition

  • Par rapport au gouvernement Kurz II, les nouveaux ministres sont indiquĂ©s en gras et ceux ayant changĂ© d'attribution en italique.

Notes et références

  1. « Autriche: le chancelier Sebastian Kurz visé par une enquête pour favoritisme », Radio France International, (consulté le ).
  2. « Autriche : le chancelier Sebastian Kurz visé par une enquête pour corruption », Le Figaro, (consulté le ).
  3. « Autriche: démission du chancelier Sebastian Kurz, poursuivi par la justice pour corruption », Radio France International, (consulté le ).
  4. Reuters, « Autriche: Les Verts s'interrogent sur le maintien de Kurz à la chancellerie », Challenges, (consulté le ).
  5. « Crise politique en Autriche : Sebastian Kurz bientôt remplacé par une coalition quadripartite ? », La Libre Belgique, (consulté le ).
  6. (de) Hellin Jankowski, « "Möchte Platz machen": Kurz tritt zurück, Schallenberg... », Die Presse, (consulté le )
  7. « Alexander Schallenberg devient le nouveau chancelier d'Autriche », France 24, (consulté le ).
  8. Pascale Hugues, « L’Autriche s’interroge sur son « chancelier fantôme » », sur Le Point, (consulté le ).
  9. Clément Daniez, « "Kurz n'a cédé aucun pouvoir" : en Autriche, l'ex-chancelier reste l'homme fort du pays », sur L'Express, (consulté le ).
  10. Agence France-Presse, « L’ancien chancelier autrichien Sebastian Kurz annonce son retrait de la vie politique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Autriche : le chancelier Schallenberg annonce qu'il va démissionner », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Agence France-Presse et Reuters, « Autriche : le ministre de l’intérieur, Karl Nehammer, désigné pour devenir le prochain chancelier », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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