Goutroux
Goutroux (en wallon Goutrou) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Goutroux | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Charleroi | ||||
Commune | Charleroi | ||||
Code postal | 6030 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Goutroussien(ne)[1] | ||||
Population | 3 017 hab. (2008) | ||||
Densité | 1 147 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 49″ nord, 4° 21′ 44″ est | ||||
Superficie | 263 ha = 2,63 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Goutroux dans la commune de Charleroi | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
| |||||
Géographie
Goutroux est traversé par deux ruisseaux:
- au nord, le ruisseau de Judonsart qui se jette dans le Piéton à Monceau.
- au sud, le ruisseau de l'Ernelle qui marque la frontière avec Montigny et Monceau et se jette dans la Sambre[2] - [3].
Plus petite section de la ville de Charleroi, Goutroux est la plus boisée et comptant la plus forte proportion de maisons neuves[4].
Hameaux
- La Bretagne, ancien hameau de Landelies qui en 1896 se sépara pour former Goutroux.
- Amérique.
- Le Pont-Ã -Vaches.
Bois
- Bois de Goutroux.
- Bois de l'Espesse, il appartenait autrefois à Monceau, mais son emplacement est actuellement territoire de Goutroux[5].
- Bois Este Ditte, se situe à la limite de Monceau et Goutroux.
- Bois devant Goutroux. Ce bois faisait partie des parcelles 49 et 50 et s'étendait entre le bois de l'Espesse et la première ferme de Goutroux, d'où sa dénomination « devant Goutroux » (sens restreint des siècles précédents). Il a pris ensuite le nom de « Bos Louviaux » le garde particulier en étant Alphonse Louviaux[6].
- Bois de Peffuts. Le bois de Peffuts existe encore, en partie, longe la rue Ferrer, à l'est, et Fontaine à l'ouest. Il y pousse bon nombre de fusains noirs dénommés "peffuts" dont les branches servent à confectionner les lacets pour piéger les grives[6].
- Bois taille à Bornes. Il s'agit du triangle pont « Chufflot », chemin de fer, cité Jh. Henry, où se trouvent deux anciennes bornes armoriées (P. Masset en cite trois) limitant Monceau et Goutroux. Ces bornes de 75 centimètres de haut sont gravées aux armes des comtes de Corswarem "d'hermine à deux fasces de gueules", du côté ouest, et à celles de Gâvre au "lion de gueules", du côté est. Ces emblèmes nous prouvent qu'elles ont été dressées entre 1667, date du relief de Monceau par Pierre-Eugène de Gâvre, époux de Anne-Florence de Hamal, héritière de son père Guillaume, et 1734, époque où les armoiries des Corswarem furent écar telées Looz-Diest[7].
Étymologie
Goutroux, probablement forme germanique de "Gotte-rode" ce que veut dire "essart de Gotton"[8].
Histoire
Goutroux était le fruit d'une scission à la fin du XIXe siècle. Elle faisait partie de la commune de Landelies dont elle était un prolongement fort excentré vers le nord, vers le lieu-dit des "4 Seigneuries", c'est-à -dire l'endroit où, avant la suppression de la féodalité, avant la Révolution française[9], 4 territoires[10] se touchaient.
En ce siècle d'expansion industrielle, des mines s'étaient ouvertes un peu partout dans la région de Charleroi et ce hameau de Landelies (appelé La Bretagne) était habité majoritairement par une population ouvrière qui obtint l'autonomie le après un long de combat[11] - [12].
Par après, lors de la fusion des communes de 1977, Goutroux a été intégré à la ville de Charleroi et perd son autonomie politique.
Histoire économique
Au XVIIIe siècle débute la construction d'une ferme et d'une roue à eau.
Au début XIXe siècle, la production de charbon de bois est lancée pour les jeunes entreprises se développant à proximité. Durant la deuxième moitié du XIXe et le XXe, on y exploite le charbon. À la fin du XXe siècle, Goutroux contient majoritairement des petites entreprises familiales (boulangerie semi-industrielle, menuiserie).
Aujourd'hui le village a des petits commerces et de cafés[13].
Bâtiments
- L'église Saint-Benoît Labre, construite en 1894-1895 par l'architecte Le Borgne de Gilly de style néo-gothique.
- Chapelle Notre-Dame de Walcourt, il y avait autrefois un pèlerinage, la chapelle fut construite en 1896.
- La bibliothèque communale.
- Des fermes.
- Des cités.
- Un château d'eau.
- Le Salon Communal.
Enseignement
L'école fondamentale des Coquelicots est la seule école maternelle et primaire du village[14]. Le 19 novembre 1995, un incendie criminel, impliquant quatre jeunes âgés de 13 à 18 ans, détruisait entièrement l'école des Coquelicots. Le 14 septembre 1996, la nouvelle école fut prête à accueillir les élèves et fut inaugurée le même jour. Une plaque en l'honneur de cette réouverture trône sur la façade même de l'école.
Exploitation charbonnière
À Goutroux, le puits no 14 était exploité par la Société des Charbonnages de Monceau-Fontaine. Dans ce charbonnage, deux puits permettaient l'extraction et l'aérage des travaux. Fermé le , le charbonnage a été rasé en 1974.
Administration
Démographie
Folklore
Petit cortège carnavalesque le dimanche 7 jours avant Pâques.
Notes et références
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31
- http://ccff02.minfin.fgov.be/cadgisweb/?local=fr_BE
- http://cartopro3.wallonie.be/CIGALE/viewer.htm?APPNAME=ERRUISSOL&APPMODE=VIEWER
- Après la seconde guerre mondiale, Goutroux prit son essor, se développa et commença à s'équiper du confort exigé par l'évolution de la vie moderne. Des cités se construisirent en divers quartiers : au nord, par la Société de Monceau-Fontaine ; au sud, par la "Petite Propriété Terrienne"; au centre, par le "Foyer Moncellois", ce qui porta à 1 000 le nombre d'habitations. La population fit donc un nouveau bond et de 1 707 habitants en septembre 1945, elle passa successivement à 1 800 en 1950, 2 290 en 1957 (dont 1 637 belges et 653 étrangers), 2 800 en 1965 pour atteindre 3 373 en 1970 et rétrograder à 3 079 en 1976. Lemal 1979.
- Lemal 1979.
- Lemal 1979, p. 85.
- Lemal 1979, p. 87.
- Augusta Lemal, Goutroux regard sur le passé, Augusta Lemal, édit, , 132 p., p. 4
- La seigneurie a été abolie pendant la Révolution française.
- comté de Hainaut, duché de Brabant, comté de Namur et la principauté de Liège
- Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 750 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 310.
- Didier Albin, « Les cent ans de Goutroux : « Bretons » à l'origine, Carolos depuis les fusions », Le Soir,‎ , p. 16 (lire en ligne)
- Quelques petits commerces subside encore pour les besoins des habitants du village et des environs.
- Elle se situe rue des Coquelicots.
- De 1912 à 1919, aucun bourgmestre ne fut nommé à Goutroux, par arrêté royal. Lemal 1979.
- E. Moureau étant décédé en 1942, pendant la guerre, il n'y eut aucun bourgmestre nommé légalement avant 1945. Lemal 1979.
- Fusion des communes.
- Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, , p. 55
- 1977 - Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 337
- Fusion de communes en Belgique
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi : Section de Goutroux, Charleroi, Espace Environnement, , 14 p. (lire en ligne)
- Augusta Lemal, Goutroux, regard sur le passé, Augusta Lemal, , 133 p..
- André Lépine, « Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 503,‎