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Gouffre de Belvaux

Le gouffre de Belvaux est le point d'entrée, ou perte, de la Lesse souterraine. Il se situe sur la commune belge de Rochefort (section de Han-sur-Lesse), plus précisément dans la réserve animaliÚre du Domaine des grottes de Han. En fonction du débit de la riviÚre, la résurgence des eaux de la Lesse qui disparaissent dans le gouffre de Belvaux se produit environ vingt-quatre heures plus tard au trou de Han, de l'autre cÎté du massif de Boine. Ce massif calcaire abrite les grottes de Han et d'autres cavités karstiques, comme notamment la grotte du PÚre Noël et le trou des Crevés, situés plus en amont et ayant fonctionné comme d'anciennes pertes de la Lesse.

Gouffre de Belvaux
Perte totale de la Lesse dans le gouffre de Belvaux en période de basses eaux.
Localisation
Coordonnées
50° 06â€Č 53″ N, 5° 12â€Č 12″ E
Pays
RĂ©gion
Province
Commune
Massif
Ardenne
Vallée
Caractéristiques
Altitude de l'entrée
244 m
Longueur connue
14 248 m
PĂ©riode de formation
Type de roche
Cours d'eau
Patrimonialité
Gouffre situé dans le parc animalier protégé du Domaine des grottes de Han
Localisation sur la carte de la province de Namur
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Localisation sur la carte de Belgique
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Localisation sur la carte d’Europe
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GĂ©ologie

Le massif de Boine se développe essentiellement dans les calcaires givétiens du Dévonien moyen (paléozoïque). Une bande de calcaire argileux et de schistes trÚs peu perméables appartenant au membre de Flohimont recoupe le massif calcaire. Elle fait office de barriÚre hydrogéologique entre le cours actuel de la Lesse souterraine et un cours beaucoup plus ancien dans lequel la grotte du PÚre Noël a été creusée antérieurement.

Historique et découvertes

Le fond du gouffre, à -45 mÚtres, fut atteint en plongée par Bob Destreille le [1].

L'année 1971 fut témoin de la disparition tragique en plongée de Daniel Ahmée qui ne réapparut jamais à l'issue de sa tentative pour essayer de franchir le siphon du gouffre.

La DrĂšve des Étançons, dĂ©sobstruĂ©e par le spĂ©lĂ©o club de l'UniversitĂ© catholique de Louvain (SCUCL) entre 1964 et 1972, est situĂ©e dans les Ă©boulis auxquels donne accĂšs le porche de l'ancienne entrĂ©e de la Lesse ; elle permet de rejoindre une partie de la Lesse souterraine, navigable sur plus de 500 mĂštres.

La jonction par siphon entre le rĂ©seau de l'au-delĂ  (grottes touristiques) et l'extrĂ©mitĂ© connue de la Lesse souterraine fut rĂ©alisĂ©e par Claude Grandmont (SCUCL) en 1987 aprĂšs de nombreuses sĂ©ances de reconnaissance et d'Ă©quipement du siphon en fil d’Ariane. Jean-Pierre Bastin, Michel Pauwels et plusieurs autres plongeurs participĂšrent Ă©galement aux plongĂ©es de reconnaissance qui aboutirent Ă  cette jonction.

En 1988, une équipe de plongeurs comprenant également des membres du SCUCL réalisa la premiÚre et unique jonction en plongée entre le gouffre de Belvaux et le premier bras mort de la Lesse souterraine.

Le , 60 ans aprĂšs la dĂ©couverte du RĂ©seau Sud en plongĂ©e par Marc Jasinski et 47 ans aprĂšs la dĂ©couverte de la Lesse souterraine par leurs aĂźnĂ©s, une Ă©quipe du SCUCL a dĂ©gagĂ© et ouvert un passage Ă  l’air libre entre la salle de la PentecĂŽte (rĂ©seau Sud) et le Labyrinthe, partie extrĂȘme de la Lesse souterraine navigable[2] - [3] - [4]. À la suite d'une toute rĂ©cente rĂ©Ă©valuation de la longueur d’une Ă©ventuelle jonction, variant selon les versions des relevĂ©s topographiques disponibles d‘une centaine Ă  seulement une dizaine de mĂštres, il Ă©tait devenu clair que la recherche du passage manquant n’était pas une opĂ©ration insensĂ©e. De nouveaux travaux ont donc Ă©tĂ© entamĂ©s le par une premiĂšre reconnaissance sonore rĂ©alisĂ©e par deux Ă©quipes situĂ©es de part et d'autre du passage recherchĂ© mais encore complĂštement colmatĂ© par l'argile. Contre toute attente, une excellente communication radio et un contact acoustique trĂšs net furent immĂ©diatement Ă©tablis au moyen de walkie-talkies et de coups de marteau assĂ©nĂ©s sur les parois rocheuses. L’existence d’une petite lame d’air libre subsistant au-dessus du dĂ©pĂŽt argileux fut ensuite Ă©galement confirmĂ©e Ă  la voix et par un test Ă  la fumĂ©e. La rĂ©alisation de cette jonction a nĂ©cessitĂ© 9 sĂ©ances de dĂ©blais dans une argile particuliĂšrement collante et thixotropique qui a rapidement transformĂ© le passage en cloaque de boue liquide. Afin de ne pas salir la salle de la PentecĂŽte sur le trajet du retour, les spĂ©lĂ©ologues ont dĂ» changer de bottes, de gants et de combinaisons pour sortir de la grotte aprĂšs chaque sĂ©ance de dĂ©blais.

Crue de la Lesse

En période hivernale, lorsque le débit de la Lesse dépasse celui d'absorption du gouffre (environ une trentaine de mÚtres cubes par seconde), la Lesse déborde et reprend temporairement son ancien lit dans la dépression de la chavée contournant le massif de Boine jusqu'au village de Han-sur-Lesse. On dit alors que la Lesse tourne quand elle emprunte à nouveau le cours d'un de ses anciens méandres pour rejoindre la sortie actuelle des grottes[5]. Ce phénomÚne n'est pas exceptionnel mais est cependant relativement peu fréquent.

Notes et références

Articles connexes

Références

  1. « La Salle des Draperies », sur grotte-de-han.be
  2. « Une nouvelle découverte dans la Grotte de Han! », sur www.vivreici.be, (consulté le )
  3. « Nouvelle découverte aux Grottes de Han », sur www.dhnet.be, (consulté le )
  4. « Les grottes de Han n’ont pas livrĂ© tous leurs mystĂšres », sur Le Soir Plus, (consultĂ© le )
  5. « La Lesse tourne – Domaine des Grottes de Han », sur grotte-de-han.be (consultĂ© le )

Liens externes

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