Ginette Hamelin
Ginette Hamelin, épouse de Jacques Hamelin, née à Clermont-Ferrand le et morte à Ravensbrück le , est une ingénieure et architecte française, militante communiste et résistante, officier de renseignement des Francs-tireurs et partisans, morte en déportation.
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(Ă 31 ans) RavensbrĂĽck |
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Ginette Sylvère |
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Biographie
Ginette Sylvère est née à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, en France, le [1]. Son père, le commandant Antoine Sylvère, a dirigé un maquis important dans le sud-ouest[2].
Sa sœur, Jany Sylvaire (1921-2018), est chanteuse lyrique.
Formation, première architecte diplômée de l'ETP
Elle entreprend des études d'ingénieur et d'architecture. Elle devient la première femme diplômée ingénieur architecte de l'École des travaux publics[3]. Elle adhère aux Jeunesses communistes en 1934[1]. Elle épouse Jacques Hamelin, polytechnicien, beau-frère du futur premier ministre Jacques Chaban-Delmas ; son mari sera tué en 1940[2].
Résistance, déportation
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ginette Hamelin fait partie de la Résistance à partir de 1941[1]. Elle participe au Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France, puis lutte avec les Francs-tireurs et partisans (FTP)[1], et devient responsable d'un service de renseignement, avec le grade de sous-lieutenant[1].
Arrêtée le par la police française, elle est d'abord enfermée à la Conciergerie, puis transférée au siège de la Gestapo, rue des Saussaies. Elle est mise au secret pendant un mois à la prison de Fresnes avant de rejoindre le camp de Romainville[1]. Elle est ensuite déportée à Ravensbrück le [1]. Elle y est décrite d'abord « brune et fine », « très aimable et très souriante », faisant les plans d'architecte de villas de rêve[4].
Plus tard, elle ne semble plus qu'un squelette encore plus maigre que les autres[4]. Ginette Hamelin meurt Ă RavensbrĂĽck le [1].
Hommages
- La place Ginette-Hamelin porte son nom Ă Paris, dans le 12e arrondissement, depuis 2003[3].
- Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Joigny et d'Auxerre[1].
Notes et références
- Le Maitron, 2010.
- André Debon, Louis Pinson, La Résistance dans le Bocage normand, Tirésias, , p. 57 et note 2.
- « Place Ginette Hamelin », sur paris.fr, Ville de Paris, .
- Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, Éditions de Minuit, , p. 116.
Bibliographie
- Jean-Pierre Besse, « Hamelin Ginette [née Sylvere Ginette] », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, Le Maitron, (consulté le ).