Gillion-Othon Ier de Trazegnies
Gillion-Othon Ier de Trazegnies ( - ), marquis de Trazegnies, gouverneur de Philippeville, d'Artois et de Tournai, gentilhomme de la chambre de l'archiduc Léopold-Guillaume et de don Juan d'Autriche, fut un grand seigneur. Il conclut une belle alliance le , en épousant Jacqueline de Lalaing, comtesse de Middelbourg, fille de Charles de Lalaing, chevalier de la Toison d'Or et gouverneur d'Artois. Jacqueline de Lalaing est née en 1611 et décédée le à Trazegnies.
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Décès |
(Ă 71 ans) Courcelles |
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Histoire
Envoyé, en 1623, en Espagne sous les ordres du comte d’Egmont, il en revint avec le commandement d’une compagnie de 300 hommes d’infanterie, puis d’une compagnie de 100 hommes de cavalerie, avec laquelle il prit part au siège de Breda. Membre du conseil de guerre, il fut nommé par commission du , gouverneur de Philippeville où il fonda le monastère des Récolletines. Chargé du gouvernement de l’Artois en 1644, il eut à défendre cette province contre les entreprises des Français, et se distingua en différentes occasions, notamment lorsque, le , il repoussa les ennemis qui menaçaient les faubourgs de Saint-Omer. Nommé, en 1649, gouverneur de Tournai et du tournaisis et capitaine-général des armées[1], il fut reçu avec un grand faste dans sa ville. Il est vrai qu’il était, ainsi que sa femme, proche parent de Christine de Lalaing, princesse d’Epinoy, restée chère au cœur des Tournaisiens.
Il fut commis en 1635 au renouvellement des lois de Flandres et, en 1654, de nouveau gouverneur de l’Artois. Gentilhomme de l’archiduc Léopold et de Don Juan d’Autriche, il fut chargé, en qualité de commissaire plénipotentiaire, de régler la délimitation des provinces avec les États de Hollande en exécution du traité de Münster.
En 1667, Louis XIV vint mettre le siège devant Tournai. Le vieux marquis organisa la défense, mais tout manquait à l’Espagne décadente. Son fils, Ferdinand, chanoine de Tournai, exhortait les habitants à la résistance. En vain : les bourgeois, francophiles par tradition, livrèrent la ville aux Français. Gillion-Othon se retira dans son château, mais, après trois jours, il fut obligé de se rendre. Louis XIV le reçut avec de grands égards. À Bruxelles, on l’accusa de trahison. Cependant, après enquête, il fut innocenté. Il mourut désespéré à Trazegnies en 1669. C’était un homme intelligent, ambitieux, habile courtisan, ne reculant devant rien pour redresser la fortune de sa maison, qui avait fort fondu…
Armes
Bandé d'or et d'azur de six pièces, à l'ombre de lion de sable, brochant sur le tout, à la bordure engrêlée de gueules
Devise
- « Tan que vive »[2]
Descendance
De cette union, ils eurent 7 enfants :
- Eugène François Charles, marquis de Trazegnies, né le , décédé le (à l'âge de 57 ans), Maître de camp. Marié le avec Catherine Charlotte Scheiffart van Mérode, dame de Villemont et de Rémersdael, décédée en 1718.
- Albert-François, vicomte de Clermont, né le , décédé le (à l'âge de 66 ans), Chanoine de Tournai[3].
- Ferdinand François, né le , décédé le (à l'âge de 48 ans), Prévôt de Nivelles[3].
- Octave Joseph, comte de Fléchin, vicomte d'Armuyden (1637 - 1696) épousa[4] Marie Anne Françoise de Wissocq[5] (voir : Liste des seigneurs de Bomy en Artois)
- Procope, né le , décédé le (à l'âge de 24 ans). Marié avec Louise Marie d'Aragon, décédée le .
- Thérèse Anne Françoise, née le , décédée. Mariée le avec Charles François de La Baume, marquis de Saint-Martin-le-Châtel et de Pesmes, comte de Thorey, baron de Caromb, de Suzette et de Saint-Hippolyte, né le , Marboz, décédé en 1688, Pesmes (à l'âge de 77 ans), Gouverneur de Dôle pour le roi d'Espagne.
- Brigitte Marguerite Isabelle, née le , décédée. Mariée le avec Ferdinand Joseph de Hamal, baron de Vierves, comte de Hamal, seigneur d'Oignies, décédé en 1707.
Images
- Les huit blasons du côté droit se lisent comme suit : Trazegnies, Werchin, Pallant, Lalaing, Gavre, Rubempré, Lesclatière, Brandclayseau.
- Gisant de Gillion-Othon de Trazegnies et de son épouse Jacqueline de Lalaing sculpté par Lucas Faydherbe (1669). - Église Saint-Martin. Les huit blasons du côté gauche se lisent comme suit : Lalaing, Renebourg, Montmorency, Egmont, Langle-Wavrin, Ognies, Licoves, Withem[6].
- Mausolée de la famille de Trazegnies à Nivelles
- Albert-François[7] et Ferdinand-François de Trazegnies
Ascendance sur trois générations
Gillion-Othon Ier de Trazegnies Marquis de Trazegnies Gouverneur de Philippeville, d'Artois et de Tournai ° †|
Père : Charles II de Trazegnies Marquis de Trazegnies ° †|
Grand-père paternel : Charles Ier de Trazegnies Baron de Trazegnies †17 mars 1578 |
Père du grand-père paternel : Jean III de Trazegnies Baron de Trazegnies ° 1470 - †1550 |
Mère du grand-père paternel : Isabeau de Werchin †1559 | |||
Grand-mère paternelle : Marie-Madeleine de Pallant-Culembourg †|
Père de la grand-mère paternelle : Erhard von Pallant ° 1510 - †1540 | ||
Mère de la grand-mère paternelle : Marguerite de Lalaing ° 1508 - †1592 | |||
Mère : Adrienne de Gavre †|
Grand-père maternel : Charles de Gavre †1610 |
Père du grand-père maternel : Louis de Gavre †1560 | |
Mère du grand-père maternel : Jeanne de Rubempré †1546 | |||
Grand-mère maternelle : Marguerite de La Marck †1539 |
Père de la grand-mère maternelle : Jean de La Marck | ||
Mère de la grand-mère maternelle : Marguerite de Wassenaer |
Bibliographie
- Roger Brunet, Gillion-Othon 1er, deuxième Marquis de Trazegnies - 2003
- Roger Brunet, Généalogie et histoire de la famille de Trazegnies, Préfacée par le marquis de Trazegnies, 1996
Voir aussi
Articles connexes
- Maison de Trazegnies
- Gilles Ier de Trazegnies (†1161) et son frère Anselme
- Othon II de Trazegnies (†1192)
- Gilles II de Trazegnies (†1204)
- Othon III de Trazegnies (†1241)
- Gilles le Brun de Trazegnies (†1276)
- Anselme Ier de Trazegnies (†1418)
- Arnould de Hamal (†1456)
- Anselme II de Trazegnies (†1490)
- Jean II de Trazegnies (†1513)
- Jean III de Trazegnies (†1550)
- Charles Ier de Trazegnies (†1578)
- Charles II de Trazegnies (†1635)
- Octave-Joseph de Trazegnies (†1698)
- Philippe-Ignace de Trazegnies (†1739)
- Eugène-Gillion de Trazegnies (†1803)
- Château de Trazegnies
- Église Saint-Martin (Trazegnies)
- Collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles
Liens externes
- Les gisants de la famille de Trazegnies
- Le château de Trazegnies
- Trazegnies, souvenirs d’une puissante féodalité
Notes et références
- Grade équivalent à celui de Maréchal de France
- La devise « TAN-QUE-VIVE »
- Représenté avec son frère sur un monument mural de la collégiale de Nivelles (voir photos)
- Ils eurent quatorze enfants.
- Marie Anne Françoise de Wissocq, apporta Bomy en 1669 à son mari Octave Joseph de Trazegnies, comte de Fléchin, vicomte d'Armuyden (1637-1696), quatrième fils de Gillion Othon, marquis de Trazegnies, et de Jacqueline de Lalaing
- Le 24 septembre 1988 la poste belge a émis un timbre de 13 F représentant ce gisant
- Albert-François, vicomte de Clermont et de Bilsteyn, prévôt de Nivelles, chanoine de Tournai fera élever ce monument mural le représentant ainsi que son frère Ferdinand-François.
- Gravure armoriée Trazegnies-Lalaing.