Germaine Acogny
Germaine Acogny, née à Porto-Novo en 1944, est une danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise, figure historique de la danse en Afrique depuis la fondation de son premier studio de danse africaine en 1968, à Dakar.
Naissance |
Porto-Novo (BĂ©nin) |
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Activité principale | Danseuse et pédagogue |
Style | Danse africaine et contemporaine |
Lieux d'activité | Paris et Toubab Dialo |
Années d'activité | Depuis 1968 |
Biographie
Germaine Acogny, née le 28 mai 1944[1] à Porto-Novo[2], est la fille de Togoun Servais Acogny, fonctionnaire colonial et auteur des Récits d'Aloopho, auquel elle rend hommage dans son spectacle À un endroit au début[3], et d'une institutrice[4]. La famille s'installe au Sénégal en 1948[4].
Elle poursuit une formation de professeur d'éducation physique et sportive à Dakar, et découvre la danse classique à l'École Simon-Siégel de Paris en 1962[4].
En 1968, elle crée à Dakar un studio de danse[5]. Entre 1977 et 1982, Germaine Acogny dirige Mudra Afrique, créé par Maurice Béjart et le président Léopold Sédar Senghor à Dakar. En 1980, elle publie son livre La Danse africaine, édité en trois langues[5] - [6]. Après la fermeture de Mudra Afrique, elle enseigne à L'Isle-Jourdain, à 35 km de Toulouse[6], puis elle s'installe à Bruxelles avec la compagnie de Maurice Béjart et organise des stages internationaux de danse africaine qui remportent un franc succès auprès du public européen. En 1985, elle fonde avec son mari Helmut Vogt le « studio-école ballet-théâtre du 3e monde » à Toulouse.
En 1995, Germaine Acogny décide de retourner au Sénégal et, en 1998, crée l’association Jant-Bi / l'École des Sables. En 1997, elle est nommée directrice artistique de la section danse d'Afrique en Création à Paris et des Rencontres chorégraphiques de danse africaine contemporaine, fonction qu'elle assume jusqu'en . Elle inaugure au Sénégal en 2004 un centre international de danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique nommé « École des sables », et situé à Toubab Dialo[5]. Ce centre rencontra à la fin des années 2010 des difficultés de financement, lorsqu'un de ses soutiens financiers, la fondation néerlandaise Doen, n'est plus en mesure de maintenir son aide[7].
Germaine Acogny est chevalier de l'ordre du Mérite et officier de l'ordre des Arts et des Lettres de la République française et chevalier de l'ordre national du Lion du Sénégal.
En 2014, elle est classée parmi les « 50 personnalités africaines les plus influentes dans le monde » selon le magazine Jeune Afrique[8].
En 2019, elle interprète un rôle dans le film Yao avec Omar Sy en acteur principal.
Le , Germaine Acogny reçoit un Lion d'or de la danse à la Biennale de Venise[9].
Principales chorégraphies
- 1987 : Sahel, solo qu'elle crée et interprète[5]
- 1994 : Yewa, Eau sublime[6]
- 2004 : Fagaala, spectacle chorégraphié avec Kota Yamasaki, consacré au génocide du Rwanda[5]
- 2007 : Les Écailles de la mémoire avec Jawole Willa Jo Zollar
- 2007 : Waxtaan, regard critique sur le pouvoir[5]
- 2016 : À un endroit au début mis en scène avec Mikaël Serre[10]
Notes et références
- « RECOMPENSE Biennale de la danse : Germaine Acogny, Lionne d’or à Venise », Le Quotidien,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Séverine Kodjo-Grandvaux, « Germaine Acogny, une étoile dans le cosmos », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « À un endroit du début - La Ferme du Buisson », sur www.lafermedubuisson.com (consulté le )
- Valérie Marin la Meslée, « Afrique - Germaine Acogny, elle fait danser le continent », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Virginie Garandeau, « Acogny, Germaine [Béninn 1944] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (lire en ligne), p. 38.
- « Cinquante-six compagnies à la Biennale de Lyon Le grand écart des Africains de France », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Salma Niasse Ba, « Au Sénégal, le rideau menace de tomber sur l’Ecole des sables de Germaine Acogny », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Michael Pauron, « Les 50 Africains les plus influents dans le monde », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
- Léo Pajon, « La danseuse franco-sénégalaise Germaine Acogny décroche le Lion d’or à Venise », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
- Mikaël Serre, « A un endroit du debut - Germaine Acogny - Mikaël Serre - YouTube », (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Germaine Acogny, Danse africaine - Afrikanischer Tanz - African dance, Francfort-sur-le-Main, Fricke ; Abidjan ; Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines, 1980, 112 p. (ISBN 3-88184-038-9).
- « Les 100 personnalités qui font l'Afrique », Jeune Afrique, no 2450-2451, du au , p. 58.
- Fabrice Hervieu-Wane, « Germaine Acogny. La danse africaine est universelle », dans Dakar l'insoumise, Éditions Autrement, Paris, 2008, pp. 54-61.
Lien externe
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- Ressource relative Ă la musique :
- (en) MusicBrainz
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site de l'association Jant-Bi