Georges V le Brillant
Georges V de GĂ©orgie (en gĂ©orgien : áááá áá V áá áŹá§áááááá, Giorgi V Brtskinvale, « le Brillant » ou « l'Illustre » ; 1286/1289, mort en 1346) est un roi bagratide de GĂ©orgie. AssociĂ© Ă son demi-frĂšre David VIII de GĂ©orgie puis Ă son neveu Georges VI de GĂ©orgie, il est seul roi de 1313 Ă 1346.
Origine
Georges V de GĂ©orgie est le fils du roi DĂ©mĂ©trius II de GĂ©orgie et de sa troisiĂšme Ă©pouse Natalia Jakeli, la fille de BĂ©ka Ier de SamtskhĂ©. AprĂšs lâexĂ©cution de son pĂšre par les Mongols, sa mĂšre se rĂ©fugie au SamtskhĂ© et le jeune prince est Ă©levĂ© par son grand-pĂšre maternel, le prince et Atabeg BĂ©ka Ier Jakeli, qui gouverne le SamtskhĂ© en prince indĂ©pendant sous la suzerainetĂ© mongole.
Roi associé
En 1301, lâIlkhan Ghazan nomme Georges V, alors ĂągĂ© dâune dizaine dâannĂ©e, roi de GĂ©orgie en opposition Ă son demi-frĂšre aĂźnĂ© David VIII de GĂ©orgie. LâautoritĂ© thĂ©orique du jeune roi ne sâexerce que sur la capitale Tiflis, contrĂŽlĂ©e par les Mongols qui nâhĂ©sitent pas Ă porter sur le trĂŽne un troisiĂšme roi en la personne de Vakhtang III de GĂ©orgie, un frĂšre des deux co-roi associĂ©s.
AprÚs la mort de ses deux frÚres aßnés en 1307 et 1310, Georges V demeure co-roi associé avec son neveu Georges VI de Géorgie, le fils mineur de David VIII de Géorgie. La disparition du jeune roi en 1313 le laisse seul souverain du pays.
Seul souverain
Georges V commence sa carriĂšre comme vassal fidĂšle de lâIlkhan OldjaĂŻtou. Il mĂšne une armĂ©e dâauxiliaires gĂ©orgiens rĂ©primer une rĂ©volte en Asie Mineure, puis il repousse au-delĂ du Caucase une incursion dâOssĂštes. Le roi de GĂ©orgie entretient des relations amicales avec le prince mongol Chaban. LâexĂ©cution de ce dernier par le nouvel Ilkhan Abu SaĂŻd lui donne un prĂ©texte pour rejeter la suzerainetĂ© des Mongols et refuser le paiement du tribut imposĂ© par les envahisseur depuis prĂšs de 80 ans.
Sur le plan intĂ©rieur, Georges V intervient Ă©galement afin de rĂ©duire lâindĂ©pendance de la noblesse, qui a mis Ă profit lâaffaiblissement du pouvoir royal liĂ© aux invasions. En 1329 il assiĂšge Kutai, la capitale de lâImĂ©rĂ©thie, et rĂ©duit le jeune roi Bagrat Ier Ă lâĂ©tat de duc de Chorapan et de gouverneur de la province. En 1334, il obtient Ă©galement la renonciation de son cousin QvarqarĂ© II Jakeli Ă lâindĂ©pendance de fait du SamtskhĂ©.
Le roi Georges V poursuit ensuite son Ćuvre de restauration de la puissance Ă©conomique gĂ©orgienne en rĂ©formant la monnaie et en rĂ©novant les lois du pays. Il dĂ©veloppe des relations commerciales avec lâEmpire byzantin et les rĂ©publiques maritimes italiennes de GĂȘnes et de Venise.
Sous son rĂšgne, la GĂ©orgie entre en relations diplomatiques avec les Mamelouks dâĂgypte et engage la restauration des monastĂšres de Terre sainte contrĂŽlĂ©s par les moines gĂ©orgiens.
Le roi, conscient de la puissance montante des Turcs Ottomans, met en Ă©tat de dĂ©fense la KlarjĂ©thie, province sud-ouest de la GĂ©orgie. Il intervient enfin dans la politique de lâEmpire de TrĂ©bizonde pour soutenir en 1341/1342 les prĂ©tentions au trĂŽne de sa cousine Anna Anachoutlou, fille dâAlexis II de TrĂ©bizonde et de la princesse Djiadjak Jakeli du SamtskhĂ©.
Lâaction menĂ©e pendant son rĂšgne par le roi Georges V est Ă lâorigine du surnom de Brtskinvale (« Brillant » ou « Illustre ») qui lui a Ă©tĂ© attribuĂ© par les historiens postĂ©rieurs.
Union et descendance
Dâune Ă©pouse inconnue, Georges V de GĂ©orgie laisse un fils :
Sources
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siÚcle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 138.
- Alexandre Manvelichvili, Histoire de la GĂ©orgie, Paris, Nouvelles Ăditions de la Toison d'Or, , 476 p., p. 241-243.
- Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la Géorgie, Paris, l'Harmattan, , 335 p. [détail des éditions] (ISBN 2-7384-6186-7, présentation en ligne), p. 167-170.
- Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie depuis lâAntiquitĂ© jusquâau XIXe siĂšcle, v. 1-7, Saint-PĂ©tersbourg, 1848-58 (lire ce livre avec Google Books : , ), p. 622-624 & 640-649.