Georges Kister
Georges Kister, né le à Sarreguemines (duché de Lorraine), mort le à Saint-Avold (Moselle), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Georges Kister | ||
Naissance | Sarreguemines (Moselle) |
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Décès | (à 77 ans) Saint-Avold (Moselle) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1764 – 1812 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Autres fonctions | Maire de Saint-Avold | |
États de service
Il entre en service le dans la compagnie de la Légion Royale et il sert en Corse en 1768 et 1769. De retour en France, il obtient le grade de sergent le , et il est nommé fourrier dans le régiment Mestre de Camp Général dragons à la dissolution de la légion royale le .
Le , il devient adjudant au 1er régiment de chasseurs à cheval, et le , il est nommé sous-lieutenant dans le bataillon des chasseurs des Alpes. Le , il passe lieutenant, et il reçoit son brevet de capitaine le , dans la compagnie auxiliaire du Royal Liégeois. Réformé début , il reprend sa lieutenance dans le bataillon de chasseurs des Alpes le .
Adjudant-major le , il passe capitaine de chasseurs à pied le et il est fait chevalier de Saint-Louis le suivant. Il est affecté à l’état-major général de l’armée du Rhin le , comme capitaine adjoint aux adjudants généraux. Le , il est chargé de commander la colonne du centre, destinée à s’emparer du camp de Northweiller. Il l’emporte de vive force, en faisant un grand nombre de prisonniers à l’ennemi, et lui prenant un magasin contenant 1 500 fusils.
En , le général en chef l’envoie à Wert, pour prendre le commandement des troupes qui sont sur la ligne du Rhin depuis Lauterbourg jusqu’à Germersheim, et il est nommé chef de brigade le , à la 15e demi-brigade d’infanterie légère.
En l’an IV, le général en chef de l’armée du Rhin lui confie le commandement de la 31e demi-brigade de ligne, et de la 21e demi-brigade d’infanterie légère. Il se distingue le , à Reichenbach, où trois fois dans la journée il reprend la position que doit occuper l’arrière-garde, malgré la supériorité de l’ennemi, ainsi que le , à la bataille de Biberach, où il a un cheval tué sous lui. Le suivant, il se trouve à la bataille de Schliengen, où il est légèrement blessé d’un coup de feu et à un cheval tué sous lui. À la suite de ces événements, le général Moreau le place à la tête de la 24e demi-brigade de ligne le .
Affecté à l’armée d’Italie, il est promu général de brigade le , et il se distingue le suivant à la bataille de Bussolengo, où il est blessé d’un coup de feu et a un cheval tué sous lui, ainsi qu’à la bataille de Cassano le , où il combat de sept heures du matin jusqu’à seize heures contre 12 000 autrichiens. Il leur prend une pièce de canon, fait un grand nombre de prisonniers et protège la retraite de l’armée en opposant une vigoureuse résistance à l’ennemi. Blessé dangereusement à la tête d’un coup de sabre, il ne quitte le champ de bataille, que lorsqu’exténué de fatigue, affaibli par la perte de son sang, il a acquis la certitude que sa brigade est en sécurité.
À peine rétabli, il est envoyé à l’armée des Alpes, et il se distingue de nouveau au combat de Pignerol près de Rivoli le , puis à la bataille de Marengo le . Il est de retour en France le , et il est mis en non activité le suivant. Le , il est employé dans la 3e division militaire à Metz, et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , puis commandeur de l’ordre le .
En 1805, il prend le commandement de la 3e brigade du 3e corps de la Grande Armée, sous les ordres du maréchal Davout, et il se fait remarquer à la bataille d’Austerlitz le , où il a un cheval tué sous lui. Il participe à la Bataille d'Auerstaedt le , puis à celle d’Eylau le . Ayant de nombreux problèmes de santé, l’Empereur le nomme gouverneur du pays de Fulde, et il est créé baron de l’Empire le .
Le , il obtient le commandement d’une subdivision dans la 5e division militaire, et le suivant, il fait partie du corps d’observation de l’armée du Rhin. Le , il est mis en congé de non activité, et le , il est employé à Dantzig. Le , il est nommé au commandement du département de la Charente-Inférieure, mais ne rejoint pas son poste, et est admis à la retraite le suivant, alors qu'il vient de s'installer à Saint-Avold. Dès que le préfet de la Moselle apprend sa présence à Saint-Avold, il le nomme maire de la ville (1813). C'est donc lui qui organise l'étape à Saint-Avold de l'hôpital militaire de Mayence, replié sur Metz, épisode au cours duquel le typhus des malades de l'hôpital se répand dans la population locale[1].
Après un intermède correspondant à la première restauration, il est à nouveau nommé maire de Saint-Avold en 1817, poste qu'il occupe jusqu'en 1824.
Il meurt le , Ă Saint-Avold.
Dotation
- Le , donataire d’une rente de 4 000 francs sur le Trasimène.
Armoiries
Figure | Nom du baron et blasonnement |
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Armes du baron Georges Kister et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur
Écartelé; au premier d'or au chevron d'azur accompagné de trois étoiles de même deux en chef , une en pointe; au deuxième des barons militaires; au troisième de gueules au faisceau d'argent; au quatrième d'or au lion rampant d'azur tenant un étendard de même - Livrées : jaune, rouge, bleu. |
Sources
- H. Tribout, Le général Kister, baron d'Empire, in Revue des Études Napoléoniennes, février 1935, p. 65-93.
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servi dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- « Cote LH/1402/5 », base Léonore, ministère français de la Culture
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 231.
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 2, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 364.
- Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 189.
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 20.
- Arthur Chuquet, Ordres et apostilles de Napoléon (1799-1815), paris, librairie ancienne Honoré Champion, , p. 124-189
Notes et références
- Denis Schneider, Le typhus Ă Saint-Avold en 1813, in Cahiers Lorrains, 1992, 3-4, p. 411-418.