Georges Grasset
Georges Grasset, né le à Montpellier et mort le à Pons, est un militaire français, Compagnon de la Libération. Aviateur expérimenté de l'Armée de l'Air, il décide de se rallier à la France libre en 1940 et combat en Afrique et au Proche-Orient. Après la guerre, il poursuit sa carrière militaire et occupe des postes de commandement et d'état-major au sein de l'Armée de l'Air et de l'OTAN.
Georges Grasset | |
Naissance | Montpellier (HĂ©rault) |
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Décès | Pons (Charente-Maritime) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'Air |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1930 – 1959 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre T.O.E |
Biographie
Jeunesse et engagement
Georges Grasset naît le 23 avril 1910 à Montpellier au sein d'une famille d'industriels[1]. En novembre 1930, après ses études, il décide de s'engager dans l'Armée de l'Air[2]. Affecté au Maroc, il se distingue comme pilote et est promu sergent en février 1932[2]. En 1933, il participe à la réduction des rébellions dans le massif de l'Atlas[3]. En décembre 1937, il est muté au bataillon de l'air no 106 à Bordeaux[1].
Seconde Guerre mondiale
Promu adjudant, il devient instructeur à l'école de pilotage d'Étampes où il est encore en poste au début de la seconde guerre mondiale[2]. Lors de la bataille de France, devant l'avancée des troupes allemandes, le personnel de l'école se replie vers La Rochelle puis vers la base de Cazaux en Gironde[3]. Ayant entendu l'appel du général de Gaulle, il décide de se rallier à la France libre et s'enfuit de la base aux commandes d'un Caudron Simoun[3]. Parvenu en Angleterre, il s'engage dans les forces aériennes françaises libres et est envoyé en stage de perfectionnement sur Hawker Hurricane à l'Operation Training unit no 6 à Sutton Bridge du 21 juillet au 10 août[2]. Dans le même temps, il est promu adjudant-chef le 1er août[1]. Sa formation terminée, il est affecté au groupe de chasse no 1 avec lequel il participe à la campagne du Gabon à l'issue de laquelle il est muté au Groupe réservé de bombardement no 1[3]. Au sein de ce dernier, il est chargé de la protection en vol des bombardiers et les accompagne notamment lors de la bataille de Koufra en février 1941[3]. Promu lieutenant, il prend ensuite part à la campagne d'Afrique de l'Ouest sur la côte des Somalis et sur l'Éthiopie[2].
En octobre 1941, il part pour le Levant où il est affecté au groupe mixte d'instruction[2]. Il y reste jusqu'au 1er décembre 1942, date à laquelle il est muté à l'escadrille de liaison de Damas[2]. Il est ensuite muté au groupe de surveillance et de transport 1/17 Picardie en novembre 1943[3]. Il termine la guerre avec le grade de capitaine[1].
Après-Guerre
Poursuivant sa carrière militaire après la guerre, il est affecté à l'état-major des écoles de l'armée de l'Air puis commande une base aérienne[3]. Il sert ensuite à l'état-major des forces aériennes centre-Europe de l'OTAN à Fontainebleau[3]. Promu lieutenant-colonel en 1957, il prend sa retraite militaire en 1959 et travaille comme directeur d'une agence de conseil immobilier[2].
Georges Grasset meurt le 2 juin 1998 à Pons en Charente-Maritime et est inhumé à La Rochelle[1].
DĂ©corations
Commandeur de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 23 juin 1941 |
MĂ©daille militaire | ||||||
Croix de guerre 1939-1945 | Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs | Croix du combattant volontaire Avec agrafe "1939-1945" | ||||||
Médaille coloniale Avec agrafes "Maroc-Sahara", "AOF", "Koufra", "Libye" et "Érythrée" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre |
Commandeur de l'Ordre du Ordre du Ouissam alaouite (Maroc) | ||||||
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, SHAA, (ISBN 2-904521-46-1).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33,‎ .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .