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Georges Delfosse (peintre)

Marie-Joseph Georges Delfosse (1869-1939), fils de Mélaine Delfausse et de Joséphine Mount ; peintre, portraitiste, muraliste, dessinateur, pastelliste, illustrateur et professeur, est né le à Saint-Henri de Mascouche, Québec, dans une maison face au Manoir Le Gardeur[2]. Il est décédé à Montréal le .

Georges Delfosse
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfant
Madeleine Delfosse (d)
Autres informations
Archives conservées par
Å’uvres principales
Nef gauche de l'église Saint-Jacques, Montréal (d)

Biographie

Miniature de Josephine Mount peinte par Georges Delfosse

Georges Delfosse nait à Mascouche le 8 décembre 1869[3]. Il arrive à Montréal à l’âge de douze ans et fait ses études à l’école Saint-Jacques puis au collège Saint-Laurent.

À Montréal, vers 1884, il débute à l’Institut national des beaux-arts de Joseph Chabert et ensuite à l’Art Association of Montreal avec William Brymner et Edmond Dyonnet. Il tient sa première exposition en 1888. Il est en grande demande et dans les années 1900, il fonde La Société canadienne de portraits et de tableaux à l’huile ou l’Art National pour répondre aux commandes. Il accepte également quelques contrats d'illustrateur, notamment pour le roman Florence de Rodolphe Girard. En , il est à Paris en voyage de noces, il habite rue de Beaune, et fréquente l’atelier de Léon Bonnat et suit les cours d’Alexei Harlamoff.

Nicolas Viel et son néophyte Ahuntsic, basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde, Montréal.

Georges Delfosse a eu plusieurs élèves. Il donnait des cours de dessin, en atelier et sur le motif. Il enseigna le dessin à sa jeune cousine la peintre Rita Mount et eut, entre autres, comme élève d’atelier de 1911 à 1917, le jeune peintre Rodolphe Duguay. Il lui donnait des leçons de peinture. En retour, Duguay travaillait pour Delfosse en l’accompagnant dans ses nombreux travaux d’églises pour le peintre et décorateur Toussaint-Xénophon Renaud. Le peintre Narcisse Poirier fit également partie de son enseignement ainsi que son beau-frère Edgar Contant dont on retrouve aujourd'hui les œuvres dans plusieurs collections incluant celles du Musée national des beaux-arts de Québec ainsi que du Musée des beaux-arts de Montréal. Delfosse initiera sa fille Madeleine au dessin et à la peinture.

Dès 1890, il se tourne vers la peinture religieuse comme en témoignent encore maintes églises du continent américain. À ce titre, il peint un grand nombre de saints catholiques et plusieurs décors d'église. Les plus connus sont les sept tableaux qui décorent encore aujourd’hui les bas-côtés de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde et qui résument les débuts difficiles de Montréal. Parmi ses œuvres célèbres, on remarque aussi : Le Château de Ramezay qui fut longtemps exposé à l’Institut Royal de Londres; La Place Jacques-Cartier avec la fameuse colonne Nelson; et la grande murale du chalet du Mont-Royal représentant Chomedey de Maisonneuve assistant à la première messe. À partir de 1893, il peint plusieurs portraits, dont celui remarqué de Sir Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada. Il fonde même en 1900 la Société canadienne de portraits et de tableaux à l'huile.

Pierre tombale de Georges Delfosse (1869-1939), cimetière Notre-Dame-des-Neiges (P259), Montréal

En 1914, il est de nouveau à Paris pour préparer des tableaux pour l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus de Montréal. Il habite le 45 quai de la Tournelle. Forcé de revenir, à l’avènement de la Première Guerre mondiale, il est arrêté comme présumé espion, le , au Havre, la veille de son départ parce qu’il fut surpris dessinant le Chicago, le bateau sur lequel il revint au pays. Il fut relâché sur le champ. Ce même jour, il fut témoin de l’arrivée d’une dizaine de milliers de fantassins britanniques et de leur matériel de guerre.

Georges Delfosse était le peintre des sites du Montréal d’antan qu’il a réussi à poétiser. À la fin de sa vie, il eut sa résidence et son atelier rue Sherbrooke face au parc Lafontaine à Montréal. Il meurt en 1939, laissant un Å“uvre estimé à 3 000 tableaux.

L’épouse de Delfosse, Aline Contant, peignait ainsi que leur fille Madeleine Delfosse. Les tableaux de Georges Delfosse sont de temps à autre exposés à la galerie L'Art français[4].

Expositions

  • Exposition des Beaux-Arts, salle Cavallo, 1er septembre au , Montréal
  • Club St-Denis, Montréal : 24-
  • Académie Royale Canadienne, 1899-1910, 1913, 1915-16, 1918, 1920-25, 1929.
  • Les Salons du Art Association of Montreal, (Musée des beaux-arts de Montréal) : de 1888 à 1936
  • Malone & Robertson, gravures, Montréal
  • Walter M Kearns, 1828 Notre-Dame, Montréal
  • Bibliothèque Saint-Sulpice, Montréal, au .
  • Galerie Morency, Montréal, , ,
  • Atelier Delfosse, 718 rue Sherbrooke, Montréal
  • Magasin T. Eaton, Montréal, 1927, 1934
  • Hôtel de Ville de Montréal, Montréal été 1983
  • Ville de Mascouche, Festival de peinture, 27-

Å’uvres

Plusieurs institutions conservent des Å“uvres de l'artiste, dont :

Bibliographie

Périodiques

Liens externes

Notes et références

  1. « https://applications.banq.qc.ca/apex/f?p=200:17:1342693108290::::P17_ID_FONDS:20971 » (consulté le )
  2. « Delfosse, Georges - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  3. Denise Brosseau, « Georges Delfosse, illustrateur du Vieux Montréal : la collection de l’hôtel de ville », Vie des arts, vol. 26, no 105,‎ , p. 41 (ISSN 0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )
  4. "Dans les galeries de..." dans Vie des arts, automne 1968, n°52, p. 73, "Galerie L'Art français, 370 ouest, rue Laurier, octobre: (...) G. Delfosse" http://www.erudit.org/feuilletage/index.html?va1081917.va1201514@84
  5. « Georges Delfosse | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
  6. « Georges Delfosse | Père Cyrille Beaudry, c.s.v. », sur museejoliette.org (consulté le )
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