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Georges Dalaras

Georges Dalaras (en grec moderne : ΓÎčÏŽÏÎłÎżÏ‚ ÎÏ„Î±Î»ÎŹÏÎ±Ï‚ - YĂłrgos DalĂĄras), nĂ© le dans le quartier populaire de NĂ©a KokkiniĂĄ au PirĂ©e, est un chanteur et musicien grec. Il est l’une des grandes figures de la scĂšne musicale contemporaine grecque et depuis 2006, ambassadeur de bonne volontĂ© auprĂšs du Haut Commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s.

George Dalaras
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ΓÎčÏŽÏÎłÎżÏ‚ ÎÏ„Î±Î»ÎŹÏÎ±Ï‚
Nom de naissance
Georgios Dalaras
Nationalités
chypriote (depuis le )
grecque
Activité
Période d'activité
depuis
PĂšre
Loukas Daralas (en)
Conjoint
Anna Dalara (d)
Enfant
Georgianna Dalara (d)
Autres informations
Instruments
Label
Minos EMI (en)
Genre artistique
Site web
Discographie
George Dalaras discography (d)

Il est le fils de Loukås Darålas (en), un compositeur, chanteur et joueur de bouzouki réputé dans le monde du rebetiko.

Le chanteur

C’est à l’ñge de 15 ans que George Dalaras fait ses premiùres apparitions en public, comme chanteur et guitariste. En 1967, il enregistre sa premiùre chanson Prosmoni (en français : Attente) sur disque 45 tours. Sa premiùre chanson fait l'objet d'une premiùre censure par la junte militaire qui vient de prendre le pouvoir.

Sur son premier disque, sorti en 1969, figurent des chansons de divers compositeurs. Parmi ceux-ci, Ståvros Kouyioumtzís qui écrit pour Georges Dalaras de nombreuses chansons qui le rendront célÚbre et qui deviendront des succÚs.

Les années 1970

La collaboration, avec des compositeurs tels que Apostolos Kaldaras, Manos Loïzos et les célÚbres poÚtes et paroliers Leftéris Papadópoulos et Månos Eleftheríou, confirme la popularité croissante du chanteur.

En 1971, Dalaras reprend, en version grecque, le succÚs populaire de Georges Moustaki Le MétÚque, une chanson qui figure toujours à son répertoire.

1972 voit la parution de l’album Mikra Asia consacrĂ© Ă  la chanson grecque d’Asie mineure toujours vivante dans les quartiers oĂč se sont installĂ©s les rĂ©fugiĂ©s grecs.

Les « 18 chansons de la patrie amÚre », sur des poÚmes de Yånnis Rítsos mis en musique par Míkis Theodoråkis, sont enregistrées en 1974 juste aprÚs la chute de la junte militaire.

En 1975, Georges Dalaras enregistre un album entiÚrement consacré au rebetiko « 50 années de rebetiko ». Ce nouvel album contribue non seulement à faire revivre un genre de musique sur le déclin mais aussi à faire découvrir aux jeunes générations, un moment important de la culture musicale grecque.

La prĂ©sentation de l’Ɠuvre du compositeur crĂ©tois Yiannis Markopoulos, Balade dans le monde (musique crĂ©toise) dans une boĂźte de nuit d’AthĂšnes, marquera la fin des apparitions du chanteur dans des locaux oĂč le public vient non seulement pour Ă©couter de la musique mais aussi pour manger et boire.

Les années 1980

Mis Ă  part la quinzaine de nouveaux albums solo enregistrĂ©s, ces annĂ©es sont surtout marquĂ©es par les grands concerts. C’est en effet pendant cette dĂ©cennie que Georges Dalaras parvient Ă  introduire la chanson grecque dans les thĂ©Ăątres et les salles de spectacles, au lieu des boĂźtes de nuit.

1983 est une annĂ©e phare puisqu’il donne, en janvier au thĂ©Ăątre Orfeas, un concert important qui sera suivi par deux concerts mĂ©morables au stade olympique d’AthĂšnes au mois de septembre. Des concerts de ce genre, dans un stade bondĂ© oĂč s’entassent quelque 160 000 spectateurs, sont d’une conception tout Ă  fait nouvelle pour le monde de la musique et de la chanson grecque de cette Ă©poque.

Sa participation à divers festivals internationaux (Cuba (1981), festival Europalia à Bruxelles (1982), festival de la paix à Vienne (1983), festival de la jeunesse à Moscou (1985)) ainsi qu’au concert pour Amnesty International à Athùnes, en 1988, lui permet de rencontrer de nombreux artistes de divers pays.

C’est en 1985 qu’il entreprend sa premiĂšre grande tournĂ©e europĂ©enne donnant 14 concerts en NorvĂšge, SuĂšde, Finlande, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Hollande et France. L'Olympia de Paris l’accueille pour la premiĂšre fois en 1986. En 1987, il assure la deuxiĂšme partie d'une sĂ©rie de concerts organisĂ©s par l'Olympia, du au , dans le cadre d'une semaine de musique grecque.

Les années 1990

Elles débutent par une tournée européenne de concerts, en compagnie du compositeur grec Míkis Theodoråkis.

La discographie s’enrichit d’un nouvel album consacrĂ© Ă  la musique traditionnelle sur lequel Georges Dalaras partage la vedette avec Chronis AĂŻdonidis (ΧρόΜης Î‘Î·ÎŽÎżÎœÎŻÎŽÎ·Ï‚), un chanteur grec trĂšs connu et respectĂ©, spĂ©cialiste de la chanson traditionnelle et du chant byzantin.

Suivent d’importantes collaborations avec des compositeurs grecs renommĂ©s tel StĂĄvros XarchĂĄkos et ThĂĄnos MikroĂștsikos.

En 1992-1993, il donne une sĂ©rie de concerts ayant pour but d’attirer l’attention du public sur les problĂšmes de l’üle de Chypre : New York, Chicago, Paris, Londres, etc.

C’est en 1994 qu’ont lieu, au Palais de la musique Ă  AthĂšnes, plusieurs reprĂ©sentations d’un spectacle dirigĂ© par son ami Costa-Gavras intitulĂ© « kai me fos kai me thanaton, akatapavstos
 avec la lumiĂšre et la mort, sans cesse
. ». Ce spectacle qui Ă©voque la mĂ©moire et l’évolution de la musique grecque fait la part belle Ă  la danse et Ă  la chanson dite traditionnelle. C’est l’occasion pour Dalaras d’en interprĂ©ter plusieurs titres.

Pendant la deuxiĂšme moitiĂ© de cette dĂ©cennie, Georges Dalaras, toujours soucieux d’élargir son champ d’expĂ©rience, s’oriente vers de nouveaux choix : il donne plusieurs concerts dans lesquels il chante en soliste accompagnĂ© par un orchestre symphonique.

Ses activitĂ©s sont extrĂȘmement diversifiĂ©es pendant toute la dĂ©cennie. En plus des tournĂ©es Ă  l’étranger (AmĂ©rique, Europe, IsraĂ«l, Australie), il enregistre une vingtaine d’albums solo et collabore Ă  plus de vingt autres albums auxquels participent de jeunes chanteurs grecs reprĂ©sentant la nouvelle vague.

Les années 2000

AprĂšs la parution d’un album de nouvelles chansons, intitulĂ© I asfaltos pou trechei-La route qui dĂ©file (Η ÎŹÏƒÏ†Î±Î»Ï„ÎżÏ‚ Ï€ÎżÏ… τρέχΔÎč) auquel participe le chanteur Sting avec Mad About You[1], Georges Dalaras semble vouloir s’attacher Ă  un travail de mĂ©moire.

En 2001 et 2004 un spectacle est crĂ©Ă© au Palais de la musique d’AthĂšnes en hommage au fameux compositeur de musique populaire VassĂ­lis TsitsĂĄnis, dĂ©cĂ©dĂ© en 1984. Le spectacle est accompagnĂ© d’un enregistrement. En 2003, c’est le tour du trĂšs important compositeur de style rebetiko Markos Vamvakaris dĂ©cĂ©dĂ© en 1972. Un coffret accompagne Ă©galement cet hommage.

En 2003 un concert et deux albums sont consacrĂ©s Ă  la musique des Grecs d’Asie mineure, Mikra Asia et Smyrne.

2004 et 2005 voient la parution de plusieurs albums, en particulier l'album Méditerranée-30e-40e parallÚle accompagné d'un DVD enregistré en direct à l'Odéon d'Hérode Atticus.

Georges Dalaras ajoute Ă©galement Ă  son rĂŽle de chanteur celui de producteur. En 2006, il crĂ©e, en compagnie de Michalis Koumpios, le label « Kampanaki » (sous licence Universal). C’est le dĂ©but d’une sĂ©rie d’albums, accompagnĂ©s de livrets soignĂ©s, par lesquels les producteurs se proposent de rendre hommage Ă  l’Ɠuvre d’écrivains ayant fortement marquĂ© la chanson grecque. Le premier album de la sĂ©rie, sorti en 2006, s’intitule « Spaei to rodi-La grenade Ă©clate ». Il est consacrĂ© Ă  l’Ɠuvre du cĂ©lĂšbre poĂšte et parolier Lefteris Papadopoulos. En 2007, paraĂźt l’album I trouvadouri tis kardias mou. La musique qui accompagne les 13 textes du poĂšte-chanteur-parolier Alkis Alkaios est l’Ɠuvre de divers compositeurs. 2008 verra la parution de l’album dĂ©diĂ© Ă  l’écrivain Manos ElefthĂ©rios.

En plus d’autres parutions discographiques (un hommage Ă  Manos LoĂŻzos, un album personnel Avec un pied dans les Ă©toiles
), 2007 est Ă©galement l’annĂ©e d’une importante sĂ©rie de concerts. En , Georges Dalaras entreprend une grande tournĂ©e europĂ©enne qui le conduira en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Angleterre, en France et en Suisse. Participent Ă  cette tournĂ©e, la chanteuse Melina AslanĂ­dou ainsi que le chanteur et virtuose du luth crĂ©tois Michalis TsouganĂĄkis.

Deux concerts consĂ©cutifs qui ont lieu en juillet, Ă  l’OdĂ©on d'HĂ©rode Atticus, sont l’occasion, pour le chanteur grec, de prĂ©senter une pĂ©riode charniĂšre de la chanson grecque. PĂ©riode pendant laquelle figurait de façon prĂ©Ă©minente, dans la chanson populaire, l’évocation des drogues plus ou moins illicites. La recherche du sujet avait Ă©tĂ© confiĂ©e au spĂ©cialiste de cette Ă©poque Panayiotis Kounadis. Parmi les chanteurs et acteurs qui ont participĂ© Ă  ces spectacles, Christos Thivaios, Babis Tsertos, Martha Frintsilla, Nina Lotsari, Chara Kefala, Themis SermiĂ©, StĂ©lios VamvakĂĄris (un fils du compositeur Markos Vamvakaris), ZaharĂ­as KaroĂșnis et Aspasia Stratigou.

De la mi- au dĂ©but , c’est au thĂ©Ăątre Pallas d'AthĂšnes que se produisit Georges Dalaras. Dans une sĂ©rie de concerts (« Ola apo tin archi »), oĂč il interprĂ©tait des chansons couvrant la totalitĂ© de sa carriĂšre. Dalaras Ă©tait accompagnĂ© de quatre jeunes chanteurs de la gĂ©nĂ©ration montante, Manolis Paschalidis, DĂ©spina OlympĂ­ou, Aspasia Stratigou et ZaharĂ­as KaroĂșnis.

Le Palais de la Musique d’AthĂšnes a Ă©tĂ© le cadre, en , d’une sĂ©rie de reprĂ©sentations consacrĂ©es au style de musique rebetiko, dans une rĂ©trospective allant de la pĂ©riode de Smyrne (1907) jusqu’à la Guerre civile grecque (1953). Responsable de la recherche Panayiotis Kounadis, mise en scĂšne Sotiris Chatzakis. Sur scĂšne, Georges Dalaras Ă©tait accompagnĂ© des chanteurs SofĂ­a PapĂĄzoglou, Aspasia StratigoĂș, ZaharĂ­as KaroĂșnis et Babis Stokas.

Le musicien

Si la guitare est l’instrument dont Georges Dalaras s’accompagne le plus souvent, il joue Ă©galement avec beaucoup de facilitĂ© de plusieurs autres instruments : bouzouki, baglamas, oud. Il reconnaĂźt avoir composĂ© un grand nombre de chansons, cependant trĂšs peu de celles-ci ont fait l’objet d’un enregistrement Ă  ce jour.

Collaborations

Ainsi que le prouve sa discographie, Georges Dalaras a collaborĂ© avec tout ce qui porte un nom dans la musique grecque, que ce soit avec des compositeurs renommĂ©s tels MĂ­kis TheodorĂĄkis, MĂĄnos HadjidĂĄkis, ThĂĄnos MikroĂștsikos, Yiannis Markopoulos, StĂĄvros XarchĂĄkos, StĂĄvros KouyioumtzĂ­s, Manos LoĂŻzos, Apostolos Kaldaras, Christos Nikolopoulos ou des chanteurs connus. Sa longue collaboration avec la chanteuse Haris Alexiou a marquĂ© toute une gĂ©nĂ©ration de spectateurs.

TrĂšs ouvert aux musiques Ă©trangĂšres, Georges Dalaras a Ă©tabli Ă©galement de fructueuses collaborations avec des artistes provenant d’horizons divers tels que Paco de LucĂ­a, Al di Meola, Ariel Ramirez, Sting, Bruce Springsteen, Ian Anderson, Peter Gabriel, Tracy Chapman, Youssou N’Dour, dans les annĂ©es 1980.

Cette tendance Ă  travailler avec des musiciens Ă©trangers ira en s’amplifiant tout au long de sa carriĂšre.

Ses concerts avec Goran Bregovic ont fait l’objet d’un album paru en 1997. À la sĂ©rie de concerts intitulĂ©e « Mesogeios-MĂ©diterranĂ©e 30e 40e parallĂšle » donnĂ©s en 2005 au thĂ©Ăątre HĂ©rode Atticus d’AthĂšnes ont contribuĂ© des chanteurs reprĂ©sentant les traditions musicales du pourtour mĂ©diterranĂ©en.

En sort l’album « Erima choria-Villages abandonnĂ©s » consacrĂ© au thĂšme de l’exil. Les textes sont dus au parolier grec Ilias Katsoulis et la musique Ă  l’accordĂ©oniste et compositeur Dasho Kurti, un Albanais expatriĂ© en GrĂšce depuis plusieurs annĂ©es. Trois chanteurs albanais participent Ă  cet enregistrement.

Citoyen du monde et ambassadeur de bonne volonté

Homme rĂ©servĂ© et modeste, Georges Dalaras n’hĂ©site cependant pas Ă  dĂ©fendre avec Ă©nergie et vĂ©hĂ©mence les causes qui lui tiennent particuliĂšrement Ă  cƓur, qu’il s’agisse de problĂšmes politiques comme celui de Chypre, ou de causes humanitaires telles que la dĂ©fense des personnes opprimĂ©es politiquement ou socialement, en particulier les femmes et les enfants. Si ses prises de position sans concession ne sont pas sans dĂ©ranger certaines personnes, elles lui apportent cependant le soutien de beaucoup.

Ses activités dans ce domaine lui ont valu de nombreuses distinctions dont le Kennedy Award en 1994. Le Georges Dalaras a été nommé ambassadeur de bonne volonté auprÚs du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Chansons célÚbres

Références

Liens externes

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