Georg Groscurth
Georg Groscurth ( – ) est un médecin et résistant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
Docteur |
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Naissance | Unterhaun (d) |
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Décès |
(à 39 ans) Prison de Brandebourg |
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Activités | |
Conjoint |
Anneliese Groscurth (en) |
A travaillé pour |
Université Frédéric-Guillaume de Berlin (à partir de ) Krankenhaus Moabit (d) (à partir de ) Institut Fritz-Haber de la Société Max-Planck |
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Membre de | |
Personne liée |
Hermann Becker-Freyseng (ami) |
Distinctions |
Biographie
Fils de fermier, Georg Groscurth naît dans le village d'Unterhaun, dans la province de Hesse-Nassau, en Empire allemand. Il étudie la médecine aux universités de Marburg, de Fribourg-en-Brisgau, de Graz et de Vienne, finissant ses études à Berlin avec un doctorat en médecine. Il travaille ensuite à l'institut Kaiser-Wilhelm, où il fait la connaissance de Robert Havemann, avec qui il fonda un groupe de résistance quelques années plus tard.
À partir de 1933, Groscurth travaille comme interniste à l'hôpital Robert Koch de Berlin, puis à l'hôpital Moabit, également à Berlin. En 1940, il est nommé professeur à l'université Humboldt, soignant notamment le nazi haut gradé Rudolf Hess.
Lorsque Hitler prend le pouvoir à partir de 1933, ses collègues médecins juifs sont peu à peu démis de leurs fonctions, Groscurth devient un farouche opposant au nazisme. Il tente de communiquer aux groupes de résistance tout ce que Hess lui avait dit lors des consultations médicales, notamment des projets de nouveaux camps de concentration et les préparatifs de l'attaque contre l'Union soviétique. En collaboration avec le chimiste Robert Havemann, l'architecte Herbert Richter-Lukian et le dentiste Paul Rentsch, Groscurth fonde le groupe de résistance Europäische Union (« Union européenne »), cachant notamment des juifs et des fugitifs.
Le groupe est trahi en 1943 et Groscurth est arrêté le , puis condamné à mort au Volksgerichtshof par les juges Roland Freisler et Hans-Joachim Rehse (de). Il est pendu à la prison de Brandenburg-Görden le .
Il repose aujourd'hui au cimetière boisé de la Heerstraße, situé dans le quartier de Westend à Charlottenbourg-Wilmersdorf.
Reconnaissance posthume
Après la guerre, sa veuve, Anneliese Groscurth, vécut à Haunetal, avant de déménager à Berlin-Ouest avec les deux fils du couple. Friedrich Christian Delius, qui deviendra écrivain, grandit avec les deux fils de Georg Groscurth et écrira plus tard le livre Mein Jahr als Mörder ("Mon année comme meurtrier"), un roman à la fois autobiographique et historique, basé sur la vie de Georg et d'Anneliese Groscurth. Son livre joua un rôle majeur dans la reconnaissance de l'histoire de Groscurth.
Une plaque commémorative rappelant les activités de Georg Groscurth se trouve dans l'ancien hôpital Moabit, Turmstraße 21 à Berlin. Par ailleurs, une rue du quartier de Pankow à Berlin fut baptisée Groscurthstraße le . En 1980, un mémorial portant l'inscription « Je meurs pour un monde sans haine » fut érigé en son honneur au cimetière d'Unterhaun, son village natal. En 2005, Israël lui attribua le titre de « Juste parmi les Nations ».
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Georg Groscurth » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Friedrich C. Delius: Mein Jahr sla Mörder. Rowohlt, Berlin, 1999 (ISBN 3-87134-458-3)
Liens externes
- Article dans la revue médicale (de)
- Biographie à gegen-diktatur.de (de)
- Inscription sur la plaque (de)
- Georg Groscurth – his activity to save Jews' lives during the Holocaust, at Yad Vashem website