Accueil🇫🇷Chercher

Gedhun Choekyi Nyima

Gedhun Choekyi Nyima (tibétain : དགེ་འདུན་ཆོས་ཀྱི་ཉི་མ་, Wylie : dge ’dun chos kyi nyi ma), né le à Lhari dans la préfecture de Nagchu au Tibet, a disparu le , trois jours après avoir été désigné par le 14e dalaï-lama comme étant la 11e réincarnation du panchen-lama[1]. Accusé par le gouvernement tibétain en exil de l'avoir enlevé ainsi que sa famille et de les retenir prisonniers, le gouvernement chinois déclara que ces derniers, craignant pour la sécurité de leur enfant, lui avaient demandé de les protéger. Le gouvernement de la région autonome du Tibet affirme que le jeune homme vit désormais comme un citoyen ordinaire. En 2018, le dalaï-lama a déclaré qu'il tenait de source sûre que Gedhun Choekyi Nyima était bien vivant et qu'il faisait des études. Cependant, ce dernier n’est jamais réapparu en public depuis 1995, et des instances des Nations unies soulignent le déficit d'information à son sujet.

Gedhun Choekyi Nyima
11e panchen-lama
Image illustrative de l’article Gedhun Choekyi Nyima
10e et 11e panchen-lamas, gouache du peintre Claude-Max Lochu.

Nom de naissance Gedhun Choekyi Nyima
Nom de réincarnation -
Naissance

Lhari, Tibet

Intronisation Non intronisé
Disparu le
Successions

Contexte

La nomination et la disparition de Gedhun Choekyi Nyima s'inscrivent dans le contexte du conflit entre le gouvernement chinois et le gouvernement tibétain en exil au sujet du processus de reconnaissance des réincarnations.

La succession du 10e panchen-lama

Le , le 10e panchen-lama meurt subitement à l’âge de 50 ans. Les médecins diagnostiquent une crise cardiaque due au surmenage, alors que le gouvernement tibétain en exil affirme qu'il a été empoisonné par le gouvernement chinois quelques jours après son discours historique critiquant la politique chinoise et affirmant sa loyauté envers le dalaï-lama[2].

Après sa mort, le Parti communiste chinois chargea Chadrel Rinpoché, responsable du monastère de Tashilhunpo qu'il croyait lui être favorable[3] - [4], de trouver la réincarnation du panchen-lama. Le dalaï-lama proposa au gouvernement de Pékin de dépêcher une délégation de hauts dignitaires religieux pour assister Chadrel Rinpoché, mais l’offre fut rejetée par la Chine[5], qui la qualifia de « superflue ». Le dalaï-lama et les autorités tibétaines commencèrent à organiser les recherches de leur côté suivant les traditions tibétaines. Au Tibet, Chadrel Rinpoché retint trois enfants aux qualités remarquables, dont le petit Gedhun Choekyi Nyima, fils de nomades tibétains. Selon Tempa Tsering, les communications entre le dalaï-lama et Chadrel Rinpoché étaient officielles et utilisaient les canaux de l'ambassade de Chine en Inde, ou de l'association bouddhiste de Chine[6]. Lors de l'examen, Gedhun reconnut sans hésiter les biens du défunt lama. Il avait d'ailleurs déclaré à ses parents : « Je suis le Panchen Lama, mon monastère est le Tashilhunpo »[7]. Le , ce jeune garçon de six ans fut officiellement désigné par le dalaï-lama comme étant le 11e panchen lama[8], sur les conseils de l'oracle de Nechung. Il a affirmé qu'il s'agissait d'une « question purement religieuse » et a appelé la Chine « à élargir son accord, sa coopération et son assistance »[9].

Disparition

Trois jours après sa désignation, Gedhun Choekyi Nyima et ses parents disparurent[10] - [11] et furent placés dans un lieu tenu secret, à Pékin selon Tibet Information Network[12]. La disparition de l'enfant à l'âge de six ans, souvent qualifiée d'enlèvement[13] - [14] - [15], fit de lui, selon les exilés tibétains et des associations de défense des droits de l'homme dont Amnesty International, « le plus jeune prisonnier politique du monde »[16] - [17] - [18] - [10] - [19].

Selon le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, le même jour Chadrel Rinpoché a été arrêté et emprisonné pour avoir informé le dalaï-lama. Sept ans plus tard, en 2002, il a été relâché et mis en résidence surveillée[20].

La Chine a démenti durant plus d'une année détenir Gedhun et sa famille [21] - [22].

Demande du Comité des droits de l'enfant

Le , son cas fut examiné par le Comité des droits de l'enfant de l'ONU dépendant du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, et les autorités chinoises admirent pour la première fois avoir « pris l'enfant pour sa sécurité »[23]. L'ambassadeur chinois Wu Jianmin déclara au Comité : « puisque les séparatistes cherchaient à enlever l’enfant, ses parents se sont inquiétés pour sa sécurité et ont demandé la protection du gouvernement chinois, qui leur a été fournie. L’enfant habite avec ses parents dans de bonnes conditions »[22], sans préciser où se trouve l'enfant[24]. Le Comité demanda à rendre visite à Gedhun Choekyi Nyima, mais les autorités chinoises ne donnèrent jamais suite et le dossier n'a pas avancé depuis, malgré un appel lancé régulièrement par près de 400 associations et personnalités (dont 11 prix Nobel) réclamant cette visite[25].

En 1997, une délégation américaine s'est vu dire qu'il était à Pékin. Selon le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, la RPC refuse tout accès extérieur à Gendhun Choekyi Nyima et à ses parents[23].

Une alerte AMBER mondiale a été lancée par le monastère de Tashilhunpo en Inde, siège d'exil du panchen-lama, et une récompense est offerte à toute personne fournissant une information permettant d'entrer en contact avec lui[26].

Déclarations et informations sur l'enfant

En 2002, Amnesty International demanda au président américain George Bush de demander au président chinois Jiang Zemin des informations sur l'enfant et sa famille, et la levée de toute restriction de leur liberté de mouvement[27].

Bien qu'il soit reconnu par le dalaï-lama et le gouvernement tibétain en exil comme la réincarnation d'un des plus hauts dignitaires religieux[28] et très apprécié des Tibétains[10], en 2005, Gedhun Choekyi Nyima menait, selon le gouvernement chinois, une vie normale et était scolarisé, sa localisation étant gardée secrète pour des raisons de sécurité[29].

En avril 2006, dans un communiqué remis à l'agence de presse Reuters, le gouvernement chinois démentait que Gedhun Choekyi Nyima fût retenu en tant que prisonnier politique, précisant que, « loin d'être la réincarnation du panchen lama », il n'était « qu'un garçon comme les autres », qu'il « menait une vie normale et heureuse et recevait une bonne éducation »[30].

En , le Tibetan UN Advocacy signalait que la République populaire de Chine n'avait pas répondu à une question posée en par Asma Jahangir, rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de croyance du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui demandait aux autorités chinoises quelles mesures elles avaient prises pour appliquer la recommandation du comité des droits de l'enfant et de permette à un expert indépendant de rendre visite à Gedhun Choekyi Nyima. Dans leur réponse en date du , les autorités chinoises firent la déclaration suivante : « Gedhun Choekyi Nyima est un jeune Tibétain parfaitement ordinaire, jouissant d'une santé excellente, menant une vie normale et heureuse, recevant une formation et une éducation culturelle satisfaisantes. Il est actuellement au lycée, il mesure 1,65 m et est très facile à vivre par nature. Il se donne à fond à ses études et ses résultats scolaires sont très satisfaisants. Il apprécie la culture chinoise traditionnelle et vient de se mettre à la calligraphie. Ses parents sont tous deux fonctionnaires et ses frères et sœurs sont soit à l'université, soit déjà dans la vie active. L'allégation selon laquelle il a complètement disparu ainsi que ses parents et que son lieu de résidence n'est pas connu est tout simplement fausse »[31].

En , Tseten Samdup Chhoekyapa, le représentant du dalaï-lama à Genève, se déclarait particulièrement inquiet au sujet de Gedhun Choekyi Nyima car n'ayant pas de nouvelles de lui depuis son arrestation[32].

En mars 2010, Padma Choling, président tibétain du gouvernement de la région autonome du Tibet, a indiqué que le garçon vivait maintenant comme citoyen ordinaire du Tibet. « Ses frères et sœurs cadets vont à l'université ou ont déjà commencé à travailler », a-t-il indiqué. « Ce garçon est une victime. Lui et sa famille ne veulent pas être dérangés et souhaitent mener une vie ordinaire »[33]. C'est aussi la raison invoquée par Hao Peng, un responsable du parti communiste de la région autonome du Tibet, pour expliquer pourquoi l'on ne peut lui rendre visite[34].

Selon le TCHRD, en 2012, personne, en dehors du gouvernement chinois, ne savait ce que l'enfant et sa famille étaient devenus[35].

En , à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa disparition, les États-Unis, par la voix de Mike Pompeo, demandent des explications aux autorités chinoises, indiquant être « inquiets de la campagne continue de la Chine pour éliminer l’identité religieuse, linguistique et culturelle des Tibétains ». Le gouvernement communiste indique qu’il mène une existence paisible à Pékin sans autre précision [36].

Réactions

Frédéric Lenoir considère que l'aura de Gedhun Choekyi Nyima est si importante au Tibet que s'il était libre, « il représenterait un candidat sérieux pour la succession de l'actuel dalaï-lama ». C'est pourquoi soit il a été assassiné, soit il est enfermé pour recevoir « une éducation communiste de première main, espérant en faire un jour une marionnette »[37].

Selon Nirupama Rao (en), Gyalo Thondup, un des frères aînés du 14e dalaï-lama, affirme que des représentants du Conseil d'État chinois étaient parmi ceux qui l'avaient contacté, souhaitant obtenir les avis du dalaï-lama pour le choix du nouveau panchen-lama[38], dont Chatral Rinpoché qui en lui remit une lettre à Pékin[39]. Le dalaï-lama y répondit par une lettre que Thondup porta à l'ambassadeur de Chine à Delhi et qui resta sans réponse[39]. Selon Thondup, l'opération capota quand Dharamsala annonça qui serait le nouveau panchen-lama sans en avoir informé au préalable les Chinois, lesquels rejetèrent aussitôt ce choix[38]. Le samedi , le secrétaire du dalaï-lama informa Thondup que le dalaï-lama reconnaîtrait officiellement et publiquement le panchen-lama le lendemain. Thondup réussit à contacter les officiels chinois, furieux que le dalaï-lama n'ait pas contacté les Chinois, et l'accusant de manœuvre politique. Thondup tenta de les calmer, rappelant les tentatives de les contacter à chaque étape, sans réponse de leurs parts. Il les mit en garde, mais ils n'en tinrent pas compte[39].

Soutien et manifestations

Tous les ans, les associations de soutien au Tibet manifestent vers la date de son anniversaire, le [40].

Déclaration du dalaï-lama en 2018

En , le dalaï-lama a déclaré que, alors que l'on était sans nouvelles de Gedhun Choekyi Nyima, le panchen-lama qu'il avait reconnu, une « source fiable » indiquait désormais que celui-ci était bien vivant et recevait une éducation normale. « Nous verrons », a-t-il dit. Il espérait que le panchen-lama officiel (reconnu par les Chinois), Gyancain Norbu, étudiait bien, sous la conduite d'un bon enseignant. Il y avait des exemples, dans la tradition bouddhiste tibétaine, de lamas ayant plus d'une réincarnation, à l'instar de Jamyang Khyentsé Wangpo[41], même si un seul peut détenir le siège, a-t-il conclu[42].

Cependant, Gedhun Choekyi Nyima n’est jamais réapparu depuis sa disparition en 1995[43].

À la suite de la déclaration du dalaï-lama, Tsem Tulku Rinpoché, de la Malaysian Kechara Buddhist Association, en appelle au dalaï-lama à revenir sur l'ostracisation du culte de Shougden, étape qui s'inscrit logiquement dans la reconnaissance par le dalaï-lama du panchen-lama officiel, lequel pratique ce culte[44].

Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires en 2019

Le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires a demandé à la Chine de fournir des explications sur le lieu où se trouve Gedhun Choekyi Nyima, son statut religieux et ses conditions de détention. Cependant, la réponse de la Chine n'était pas différente de l'affirmation antérieure selon laquelle il avait reçu une éducation et ne souhaitait pas être dérangé. Les autorités chinoises ont ajouté qu'« il est allé à l'université » et « il a actuellement trouvé un emploi ». Le groupe de travail de l'ONU a déclaré que la réponse de la Chine n'était « pas jugée suffisante », ne révélant ni où il se trouve avec sa famille, ni s'ils sont en bonne santé[45].

Bibliographie

Documentaire

Notes et références

  1. Delphine Roucaute, « Le dernier des dalaï-lamas ? », Le Monde, (lire en ligne)
  2. (en) BBC NEWS | Asia-Pacific | Profile: Hu Jintao.
  3. (en) Thubten Samphel, Chadrel Rinpoche stripped of more posts (CTA), 25 mai 1996.
  4. Matt Forney, Le temps joue en faveur de Pékin, 10 février 2005, Courrier international
  5. Jean-Claude Buhrer, , 29 juin 1995, Le Monde
  6. (en) Tibetan government-in-exile condemns sentencing of Chadrel Rinpoche, Press Trust of India, 9 mai 1997.
  7. (en) The Panchen Lama's recognition process.
  8. Amnesty International, « Chine: Mesures de repression contre les groupes religieux en Chine : ASA 17/069/1996 », , paragraphe 6.1
  9. (en) John Powers, The Buddha Party: How the People's Republic of China Works to Define and Control Tibetan Buddhism, Oxford University Press, 2016, (ISBN 0199358176 et 9780199358175), p. 118
  10. (en) Seth Faison, Beijing Seems to Lose Battle Over Who Is the Real Lama, The New York Times, 9 juillet 1999, reproduit sur le site d'International Campaign for Tibet : « The boy, Gedhun Choekyi Nyima, disappeared later that year into the custody of Chinese authorities, prompting accusations from exiled Tibetan activists that he had become the youngest political prisoner in the world. »
  11. Préoccupations d'Amnesty International France.
  12. Caroline Puel, Entre Pékin et les Tibétains, la guerre des lamas continue. La Chine espère asseoir son contrôle sur le Tibet., Libération, 30 novembre 1995
  13. Romain Franklin, « Le onzième panchen-lama en otage à Pékin. Pour asseoir sa mainmise sur le Tibet, la Chine cherche à contrôler l'autorité religieuse. », Libération, :
    « L'enjeu fut jugé tel par Pékin, que le bureau politique du Parti communiste chinois fit enlever fin mai le petit garçon et ses parents, des pasteurs nomades semi-illettrés. »
  14. Philippe Grangereau, « Entre le Vatican et Pékin, un bras de fer sans fin », Libération, (lire en ligne) :
    « D’une manière générale, les religieux que le Comité central n’approuve pas sont, dans le meilleur des cas, espionnés; mais d’autres sont placés en résidence surveillée, jetés en prison ou en camp de travail, voire disparaissent tout simplement – comme c’est le cas pour le jeune Panchen Lama tibétain Gehdun Choekyi Nyima, ordonné en 1995 par le dalaï-lama. Kidnappé par les autorités à l’âge de 6 ans, celui-ci n’est jamais réapparu depuis. »
  15. Caroline Puel, « Le rapport post mortem qui accuse Pékin. En 1962, le 10e panchen-lama dénonçait les exactions chinoises au Tibet. », Libération, (lire en ligne) :
    « Le jeune panchen-lama choisi par les Tibétains a été enlevé et semblerait se trouver à Pékin en résidence surveillée. Quant au candidat des Chinois, il étudie sous haute surveillance afin d'acquérir les compétences d'un «bon» panchen-lama aux yeux de Pékin" »
  16. « Gyaincain Norbu Le «panchen-lama» chinois à Lhassa », Libération, (lire en ligne) :
    « Le dalaï-lama, qui dirige le gouvernement tibétain en exil depuis l'Inde, a quant à lui désigné, en 1995, un autre petit garçon pour succéder au panchen-lama. Celui-ci, Gedhun Choekyi Nyima (9 ans), a depuis lors été mis au secret par Pékin. C'est le plus jeune prisonnier politique du monde. »
  17. (en) Benjamin Kang Lim, World's youngest political prisoner turns 17, Reuters, April 23, 2006 : « considered by rights groups to be the world's youngest political prisoner. »
  18. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove Press, N.Y., 2006, p. 374 (ISBN 978-0-8021-1827-1).
  19. (en) Laura Neack, The New Foreign Policy: U.S. and Comparative Foreign Policy in the 21st Century, p. 3
  20. (en) TCHRDChadrel Rinpoche released from prison but under house arrest.
  21. « Bulletin n° 1-20 », sur senate.be (consulté le ).
  22. (en) Interfaith International, WS on Panchen Lamas Case, Interfaith International : « Until the UN Committee on the Rights (CRC) of the Child formally requested information about him, China denied that it held Gedhun Choekyi Nyima and his family. »
  23. (en) TCHRD, Gedhun Choekyi Nyima: the XIth Panchen Lama of Tibet.
  24. Pierre Hazan, « Pékin reconnaît détenir le garçon choisi pour réincarner le panchen-lama », Libération, (lire en ligne)
  25. Des personnalités demandent qu'une délégation du Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis 1995 en Chine, France-Tibet, août-septembre 2005.
  26. Alerte Amber.
  27. (en) International Campaign for Tibet Amnesty Asks Bush to Raise Panchen Lama Issue with President Jiang, 25 octobre 2002.
  28. (en) Graham Shepherd, Travels With a Monkey Mind, E-Books Publisher, (ISBN 178069024X et 9781780690247)
  29. (en) Xizang-zhiye, 27 avril 2005.
  30. (en) Prisoners of Tibet 2006 Special Report : « In a written statement to Reuters, the authorities claimed that the Gedhun Choekyi Nyima was “no reincarnation of the Panchen Lama” but “just an ordinary boy” who “lives a normal happy life and is receiving a good cultural education” » (“China says boy not political prisoner”, Reuters, 28 Avril 2006, Beijing).
  31. (en) Tibetan UN Advocacy, (en) « China Fails to Respond to UN Rights Expert's Question on Panchen Lama », (consulté le ) : « Gedhun Choekyi Nyima is a perfectly ordinary Tibetan boy, in an excellent state of health, leading a normal, happy life and receiving a good education and cultural upbringing. He is currently in upper secondary school, he measures 1 m 65 cm in height and is easy-going by nature. He studies hard and his school results are very good. He likes Chinese traditional culture and has recently taken up calligraphy. His parents are both State employees, and his brothers and sisters are either already working or at university. The allegation that he disappeared together with his parents and that his whereabouts remain unknown is simply not true. »
  32. (en) Exiled Tibetans: China Can't Pick Next Dalai Lama : « We're exceptionally worried about him, as we haven't heard anything since he and his family were arrested. »
  33. Tibet : modernisation pour promouvoir le touristique, xinhua, 15/03/2010, reproduit sur le site Tourisme islamique, 17/03/2010.
  34. (en) In search of the real Panchen Lama « "The young Tibetan person … is studying and living in quite good condition," said Hao Peng, who is simultaneously deputy head of the Communist Party and executive vice-chairman of the Tibet Autonomous Region, in answer to a question from the Herald on a government-organised foreign media tour this week. "He and his family members do not want to be disturbed so we have to respect their wishes and we cannot arrange a visit" ».
  35. (en) « 17 Years and Counting: Disappearance of Panchen Lama » (consulté le ), TCHRD, 25 avril 2012.
  36. Tibet : vingt-cinq ans après son enlèvement, la Chine donne des nouvelles du panchen-lama Libération, 21 mai 2020
  37. Frédéric Lenoir, Tibet Le moment de vérité, Édition Plon, 2008, page 139.
  38. (en) Nirupama Rao, Lost Horizons: The Tangled History of Tibet, The Wire, 11 juillet 2015 : « He also claims that representatives of the State Council of China were among those who contacted him seeking the Dalai Lama’s guidance on the selection of the new Panchen Lama. He claims the process was derailed when an announcement on who the new Panchen would be was made from Dharamsala without prior intimation to the Chinese, who promptly repudiated the choice. »
  39. Mary Craig, Kundun: une biographie du dalaï-lama et de sa famille, préface du 14e dalaï-lama, traduction François Vidonne, Presses du Châtelet, 1998, (ISBN 2911217330), p. 381-383.
  40. Francesca-Yvonne Caroutch, La fulgurante épopée des Karmapas, Dervy, 2000, (ISBN 2844540635), p. 167.
  41. 11th Panchen Lama alive, receiving education: Dalai Lama, The Statesman, 25 avril, 2018: "Tibetan spiritual leader Dalai Lama on Wednesday said 11th Panchen Lama Gedhun Choekyi Nyima “according to reliable source is alive and receiving normal education”. Talking to the media at Gaggal Airport in Kangra district after returning from four-day Delhi visit, Lama hoped that the official Panchen Lama studies well under the guidance of a good teacher. “Then the Panchen Lama, which I recognised sometime back, there was no news, but then according to reliable information, he is still alive and receiving normal education. So we will see,” he said. He said there are instances in Tibetan Buddhist tradition, “where a reincarnated lama took more than one manifestation”."
  42. (en) Lobsang Tenchoe, On Panchen Lama’s 29th birthday, the Dalai Lama says he is still alive, carrying normal education, tibetexpress.net, 25 avril, 2018
  43. (en) Dalai Lama cites ‘reliable source’ as saying Panchen Lama alive, speaks well for the Chinese appointed counter, Tibetan Review, 27 avril 2018 : « Following the passing away of the 10th Panchen Lama Choekyi Gyaltsen in Jan 1989, Tibet’s exiled spiritual leader formally proclaimed six-year-old Gedhun Choekyi Nyima born in Tibet as his undisputed reincarnation on May 14, 1995. Three days later, the Chinese government took him and his family away to be never seen or heard from again. »
  44. (en) Dr. Andrea Galli, Dalai Lama and the Panchen Lama quarrel: The way for rapprochement with China, Modern Diplomacy, May 9, 2018 : « His Eminence Tsem Tulku Rinpoche, spiritual advisor to the Malaysian Kechara Buddhist Association, has continued in his appeal to the Dalai Lama to heal the divisions around the religious tradition of Dorje Shugden, which is also practiced by the Chinese-backed 11th Panchen Lama. Tsem Tulku noted this would be a logical and opportune step following the spiritual leader’s recognition of the Chinese-backed lama and the great strides towards peace made during the recent meeting of the Indian Prime Minister and the Chinese President. »
  45. http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=41956&t=1

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.