Jamyang Khyentsé Wangpo
Jamyang Khyentsé Wangpo (-[1]) est considéré comme l'un des plus grands maîtres du bouddhisme tibétain.
Naissance | |
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Décès |
(à 71 ans) |
Nom dans la langue maternelle |
མཁྱེན་བརྩེ་གཙུག་ལག་སྨྲ་བའི་ཉི་མ། |
Activités |
Maîtres |
Sakya Yab Jé Kün Ga Rinchen (d), Mingyur Namkhai Dorje (en), Pema Vajra 01 (d), Kagyü Trinlé Wangchuk (d), Jampa Kün Ga Tendzin (d), Pema Düdül Wangchug (d), Khyen Rab Tutob (d), Khenpo Damchö Özer (d), Toyön Yeshe Döndrub Tenpé Gyaltsen (d), Jampa Tendzin Nyendrak (d), Kachen Lozang Gelek (d), Khen Gen Rigdzin Gyatso (d), Gelong Tubten (d), Dorje Rinchen (d), Min Ling Jetsün Trinlé Chö Drön (d), Jigme Gyelwai Nyugu (d), Choying Dorje (d), Könchok Tenpa Rabgyé (d), Ngawang Namgyal (d), Gyelse Shenphen Thaye (d), Shyé Chen Wön Trul Gyurmé Tutob Namgyal (d), Chogyur Lingpa, Dongak Tendzin (d), Shya Lu Losal Ten Kyong (d), Taklung Tri Rab Ngawang Tenpé Nyima (d), Drol Tön Jamyang Chö Gyen (d) |
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Jamyang Khyentsé Wangpo fit ses études au monastère de Mindroling puis dans la tradition Ngor des Sakyapa. Il maîtrisa quasiment la totalité de toutes les lignées d'enseignements du Bouddhisme tibétain [2].
Avec Jamgon Kongtrul Lodrö Taye et Chogyur Lingpa, Jamyang Khyentsé Wangpo fut l'un des principaux initiateurs du mouvement Rimé (non-sectaire) qui valorise les spécificités des enseignements et pratiques de chaque école, non pas pour en faire un syncrétisme mais pour sauvegarder des lignées rares, et apporter un éclairage nouveau ou complémentaire. Ce mouvement contribua également à apaiser certaines tensions entre les différentes écoles du bouddhisme tibétain au cours des XIXe siècle et XXe siècle, et aujourd'hui encore.
Les Sakyapas le reconnurent comme l'incarnation de Champa Namkha Chi-me, et les Nyingmapas comme celle de Jigme Lingpa. Détenteur de treize lignées directes, il fut considéré comme le cinquième roi parmi les cent tertöns (découvreurs de trésors) majeurs de la tradition Nyingmapa [3].
Il fut le disciple principal de Gyalsé Shenpen Thayé. Il eut de nombreux disciples dont Mip'am Rinpoché, Tertön Sogyal et Shechen Gyaltsab (en).
Les très grands maîtres Jamyang Khyentsé Chökyi Lodrö (1893-1959) et Dilgo Khyentse Rinpoché (1910-) ont été reconnus comme des incarnations de Jamyang Khyentse Wangpo[4]. Les deux maîtres furent comme Jamyang Khyentsé Wangpo, au centre du mouvement Rimé et de toute la tradition tibétaine, rassemblant et maîtrisant toutes les traditions spirituelles.
Dzongsar Jamyang Khyentse Rinpoché, lama et cinéaste bhoutanais aussi connu sous le nom de Khyentse Norbu, a été reconnu comme une réincarnation de Jamyang Khyentse Wangpo liée à Jamyang Khyentsé Chökyi Lodrö. Khyentsé Yangsi Rinpoché (né en 1993) a été reconnu comme la réincarnation de Jamyang Khyentse Wangpo liée à Dilgo Khyentse Rinpoché.
Références
- Jamyang Khyentse Wangpo
- Philippe Cornu, Padmasambhava : la magie de l'éveil (avec la collaboration de Virginie Rouanet ; préface de Sogyal Rinpoché). Éditions du Seuil, coll. « Points. Sagesses » n° 116, Paris, 1997. 275 p. (ISBN 2-02-023671-0).
- Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme, Philippe Cornu, 2001, Éditions du Seuil.
- Le fait qu'un très grand maître ait plusieurs réincarnations en même temps est courant. Chaque réincarnation représente un aspect du maître précédent : son « action », son « esprit », sa « parole », etc. Lorsque l'une des réincarnations meurt, il est dit qu'elle transmet toute sa force spirituelle aux incarnations restantes.