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Gaz idéal et gaz parfait

Les termes « gaz idéal » et « gaz parfait » sont généralement considérés comme synonymes (un gaz obéissant à la loi des gaz parfaits), de même que ideal gas et perfect gas en anglais à cette différence près que le terme le plus courant est « gaz parfait » en français mais ideal gas en anglais.

Dans la littérature scientifique les termes « gaz idéal » (en français) et perfect gas (en anglais) prennent parfois un sens plus restrictif, celui d'un gaz parfait possédant la propriété supplémentaire que sa capacité thermique ne dépend pas de la température. Il peut s'agir de la capacité thermique molaire, massique ou volumique, et isochore ou isobare, l'indépendance de l'une vis-à-vis de la température entraînant celle des autres.

Terminologie

  • En français, un gaz idĂ©al est aussi appelĂ© gaz parfait de Laplace. En anglais, un perfect gas est aussi appelĂ© calorically perfect gas.
  • En anglais, un gaz parfait non idĂ©al est appelĂ© semi-perfect gas ou thermally perfect gas.

Propriétés

L'énergie interne U et l'enthalpie H (molaires, massiques ou volumiques) d'un gaz idéal sont des fonctions affines de la température T (et ne dépendent pas de la pression, comme c'est déjà le cas pour un gaz parfait non idéal) :

,
,

où et sont respectivement la capacité thermique isochore et la capacité thermique isobare, et et deux constantes.

Théorie

  • Pour un gaz monoatomique, la thĂ©orie cinĂ©tique des gaz considère que seule l'Ă©nergie cinĂ©tique contribue Ă  l'Ă©nergie interne et prĂ©dit pour la capacitĂ© thermique isochore molaire la valeur (donc d'après la relation de Mayer) : les gaz monoatomiques devraient ĂŞtre idĂ©aux.
  • Pour un gaz polyatomique, le principe d'Ă©quipartition de l'Ă©nergie permet aussi de prĂ©dire, en mĂ©canique statistique classique, une valeur constante de (donc aussi de ) : pour un gaz diatomique, pour un gaz triatomique, etc.
  • La mĂ©canique statistique quantique (en) prĂ©dit en revanche, en accord avec les donnĂ©es expĂ©rimentales, que la capacitĂ© thermique des gaz polyatomiques augmente avec la tempĂ©rature[1] - [2], au fur et Ă  mesure que les degrĂ©s de libertĂ© vibrationnels, rotationnels et Ă©lectroniques[3] se peuplent suivant la distribution de Boltzmann : un gaz rĂ©el peut en principe ĂŞtre parfait, mais pas idĂ©al. En pratique, les variations de la capacitĂ© thermique en fonction de la tempĂ©rature peuvent souvent ĂŞtre nĂ©gligĂ©es, notamment quand on considère un intervalle de tempĂ©rature suffisamment petit ou des tempĂ©ratures suffisamment hautes.

Notes et références

  1. (en) Raymond Chang et John W. Thoman, Jr., Physical Chemistry for the Chemical Sciences, University Science Books, , p. 35–65.
  2. (en) Donald A. McQuarrie, Statistical Mechanics, New York, NY, University Science Books, , p. 88–112.
  3. « Recherche de niveau d’énergie vibrationnelle et électronique », sur NIST (consulté le ).

Bibliographie

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