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Gaulthérie shallon

Gaultheria shallon

Gaultheria shallon, la gaulthĂ©rie shallon ou palommier (« salal Â» pour les anglosaxons) est une espèce de la famille Ericaceae et du genre des gaulthĂ©ries, indigène de la cĂ´te ouest de l'AmĂ©rique du Nord.

Description

Gaultheria shallon mesure de 20 cm Ă  m de hauteur, avec un port bien dressĂ©. Ses feuilles sont denses et dures, de forme ovoĂŻde. Elles sont vert brillant foncĂ© sur la face supĂ©rieure et vert plus pâle sur la face infĂ©rieure. Les feuilles, d'une longueur de 5 Ă  10 cm, prĂ©sentent une marge finement dentelĂ©e. L'inflorescence consiste en une unique grappe de bractĂ©es, avec cinq Ă  15 fleurs aux extrĂ©mitĂ©s des branches. Chaque fleur est composĂ©e d'un calice profondĂ©ment divisĂ© en cinq parties et d'une corolle en forme de clochette rose Ă  blanche, glanduleuse Ă  velue, Ă  cinq lobes, de 7 Ă  10 mm de long. Le fruit rougeâtre Ă  bleu, Ă  la surface rugueuse, poilu, presque sphĂ©rique, a un diamètre de 6 Ă  10 mm[1].

Écologie

Gaultheria shallon tolère les conditions ensoleillées et ombragées aux altitudes faibles à modérées. C'est une espèce de sous-étage de la forêt de conifères et peut dominer de vastes zones avec ses rhizomes. Dans les zones côtières, elle peut former des fourrés denses, presque impénétrables. Elle pousse loin au nord jusque sur l'île Baranof, en Alaska[1]. L'espèce Toxicodendron diversilobum est souvent associée à la présence de G. shallon dans les chaînes côtières californiennes.

Utilisations

Usage horticole

C'est l'une des espèces de gaulthérie utilisées comme arbuste ornemental.

Europe

Gaultheria shallon a été introduit en Grande-Bretagne en 1828 par David Douglas, qui avait prévu que la plante soit utilisée comme plante ornementale[1]. Il était recommandé comme couverture pour les faisans sur des domaines de tir, en raison de ses fruits, apparemment appréciés de ces oiseaux[2]. Elle colonise facilement les habitats de landes et de terres boisées acides dans le sud de l'Angleterre, formant souvent de hauts et denses peuplements à feuillage persistant qui étouffent les autres végétaux. Bien que les gestionnaires des landes la considèrent généralement comme une mauvaise herbe posant problème sur des terres non aménagées, les bovins la parcourent facilement (surtout en hiver). Ainsi, là où la gestion des pâturages traditionnels a été restaurée, les peuplements denses sont brisés et la plante s'intègre à la végétation des landes.

Canada

Elle est depuis des milliers d’années utilisée par les peuples des premières nations pour ses nombreuses qualités. L'usage le plus répandu au Canada depuis le XXe siècle est d'utiliser Gaultheria shallon comme source de verdure pour les fleuristes, et plus récemment comme couverture végétale pour l’aménagement paysager.

Usage culinaire

Les baies de salal présentent de nombreux usages pour les Nuu-chah-nulth et étaient consommées.

Usage en vannerie

Les baies de salal étaient utilisées par les Nuu-chah-nulth broyées, afin de teinter les herbes servant à la confection de paniers.

Usages médicaux

Les feuilles de G. shallon ont un effet astringent, efficace contre les inflammations et les crampes. En infusion ou en teinture, elles réduiraient les inflammations internes comme l'inflammation de la vessie et des sinus, les ulcères de l'estomac et du duodénum, le pyrosis, les indigestions, la diarrhée, la fièvre légère, la gorge irritée et les crampes menstruelles. En cataplasme, elles peuvent aussi être utilisées pour soulager les piqûres et les morsures d'insectes[3].

Notes et références

  1. (en) MacKinnon, A. (Andrew), 1956-, Pojar, Jim, 1948- et Alaback, Paul B., Plants of the Pacific northwest coast : Washington, Oregon, British Columbia & Alaska, Vancouver, Lone Pine Pub, 2004, c1994, 528 p. (ISBN 1-55105-530-9 et 9781551055305, OCLC 56631312, lire en ligne)
  2. Wilkie, Thomas. 1890. Report upon the Rearing of underwood for game coverts in high forest. Transactions of Royal Scottish Arboriculture Society 12:371-374.
  3. Michael Moore, Medicinal Plants of the Pacific West, illustrated by Mimi Kamp, published by Red Crane Books, Inc. (ISBN 1-878610-31-7)

Référence bibliographique

  • de Bohan C., 2005 : « Cerfs et biodiversitĂ© [Ă©tudes menĂ©es sur le cerf Ă  queue noire dans les Ă®les de la Reine-Charlotte] », ForĂŞts de France (revue de la FĂ©dĂ©ration nationale des syndicats de propriĂ©taires forestiers sylviculteurs), no 486, , p. 35-37

Liens externes

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