Gaston de Chasseloup-Laubat
Gaston de Chasseloup-Laubat, né le dans le 8e arrondissement de Paris[1] et mort le au Cannet[2] près de Cannes à 37 ans de longue maladie[3] - [4], est un pilote français de voiture de course.
Naissance | |
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Décès |
(à 37 ans) Le Cannet |
Nom de naissance |
Charles François Gaston Louis Prosper de Chasseloup-Laubat |
Nationalité | |
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Louis de Chasseloup-Laubat (d) |
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Sport | |
Distinction |
Il est connu pour avoir été le premier à établir un record de vitesse terrestre le à Achères (Yvelines), avec un véhicule électrique Jeantaud de modèle Duc. Il était le fils cadet du marquis de Chasseloup-Laubat, ministre de la marine et des colonies de Napoléon III.
Carrière sportive
Le record est alors l'une des épreuves d'un concours organisé par le magazine France Automobile. Chasseloup-Laubat réalise une course d'un kilomètre en 57 secondes, soit à une vitesse moyenne de 63,158 km/h[5]. Un mois plus tard, le , il améliore ce record avec 70,31 km/h, reprenant le record au pilote belge Camille Jenatzy qui venait de le lui ravir avec 66,66 km/h. Le duel entre les deux hommes sera marqué par l'alternance des records. Dix jours plus tard, Jenatzy reprend le flambeau avec 80,35 km/h. Chasseloup-Laubat, le , monte la barre à 92,78 km/h avec une voiture profilée en forme de coupe-vent, la toute première du genre. Jenatzy aura finalement le « dernier mot » : le , il est le premier à franchir la barre symbolique des 100 km/h, en atteignant 105,88 km/h à bord de son prototype électrique la Jamais Contente. Ce dernier record ne sera battu que trois ans plus tard.
Chasseloup-Laubat participe au Paris-Bordeaux-Paris en 1895 et au Paris-Marseille-Paris en 1896 sur une De Dion, puis il remporte -essentiellement grâce à sa large victoire lors de la première étape Marseille-Fréjus- avec un break à vapeur de Dion[6] la course Marseille-Nice-La Turbie, organisée sur trois jours, du 29 au (240 km)[7], terminant alors aussi deuxième de la première Course de côte Nice - La Turbie, puis il finit 30e du Paris-Trouville la même année[8]. En 1899, il se classe encore troisième du premier Tour de France automobile, long de plus de 2 000 kilomètres, répartis sur sept étapes ; il remporte l'étape Périgueux-Nantes, sur Panhard[9], six mois après son record mondial.
Membre de l'Aero-club, il a été l'un des fondateurs de l'Automobile Club de France, et a participé à l'organisation des premières grandes courses automobiles sur route (dont le Paris-Amsterdam-Paris, première course française à point de chute à l'étranger, mais aussi Paris-Bordeaux, Paris-Vienne et Paris-Berlin). Il a été à la fois le commissaire de course et l'un des concurrents lors du Tour de France 1899. Ingénieur de formation, il a publié quelques traités techniques sur l'automobile.
En 1900, il est du au le secrétaire de la Commission d'exécution des concours, dans le cadre Automobilisme (voiture, voiturettes et motocycles notamment) des Sports de l'Exposition Universelle de 1900 -non reconnus officiellement par le Comité olympique-, durant l'année des Jeux olympiques d'été de 1900, incluant durant 4 jours en juillet la course de vitesse Paris-Toulouse-Paris[10].
Distinction
- Croix de la Légion d'Honneur en 1900.
Notes et références
- Son acte de naissance (n°749) dans les registres de naissance du 8e arrondissement de Paris pour l'année 1866
- Archives départementales des Alpes-Maritimes, commune du Cannet, année 1903, acte de décès no 58, vue 259/263
- Robert Dick, Mercedes And Auto Racing In The Belle Epoque, 1895-1915, McFarland & Company,
- « Comte de Chasseloup-Laubat Dead », NY Times, (lire en ligne)
- (en) J.R. Holthusen, The Fastest Men on Earth (Les Hommes les plus rapides sur Terre), Sutton Publishing, 1999, p. 6.
- Première et unique victoire de ce type de véhicule.
- Exposition Une formidable invention à hauts risques - L'automobile dans les Alpes-Maritimes (catalogue de l'exposition des archives départementales des Alpes-Maritimes, 2008).
- 1897 Grand Prix and Paris Races sur Teamdan.com
- 1899 Grand Prix and Paris Races sur Teamdan.com
- Rapport officiel des JO 1900 part.2, p. 316.
Bibliographie
- Article Le Comte de Chasseloup-Laubat, par Georges Berg dans La Vie au Grand Air du , p. 889.