Gaston Duffour
Gaston Duffour ( à Saint-Josse-ten-Noode - à Versailles) est un général français.
Gaston Duffour | ||
Le général Duffour en 1932. | ||
Nom de naissance | Gaston Constant Gustave Adolphe Duffour | |
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Naissance | Saint-Josse-ten-Noode |
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Décès | (à 78 ans) Versailles |
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Allégeance | France | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1897 – 1940 | |
Commandement | 8e régiment d'infanterie 64e régiment de tirailleurs marocains 5e division d'infanterie 3e région militaire Groupement Duffour |
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Conflits | Première Guerre mondiale Guerre du Rif Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | DĂ©fense de la Seine (1940) | |
Distinctions | Grand officier de la LĂ©gion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 |
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Biographie
Déroulement de carrière
Sorti en 60e position de Saint-Cyr en 1897, il sert d'abord dans les chasseurs alpins. Il est promu successivement lieutenant en , capitaine en , chef de bataillon en , lieutenant-colonel en 1917[1], colonel en 1922 et général de brigade en . Il est général de division en 1931[2].
Il suit les cours de l'École de guerre en 1906 et sort breveté état-major. Ses stages le font servir un temps au sein des 19e régiment d'artillerie et 17e régiment de dragons.
Il est professeur une première fois en 1912 à l'école supérieure du génie (tactique et histoire-géographie) puis d'histoire militaire à l'École supérieure de guerre par décision du .
Éléments saillants
Le 5 août 1914, il est mis en route vers Dole (où stationne la 8e brigade de cavalerie légère de la 1re armée).
Pendant la Première Guerre mondiale, après s'être distingué sur le champ de bataille d'une part à la tête du 8e régiment d'infanterie, d'autre part en qualité d'officier de liaison, il est nommé chef du 3e bureau au Grand Quartier général[3], succédant au lieutenant-colonel Pont.
Après guerre, il commande le 64e régiment de tirailleurs marocains de 1924 à 1928 en Rhénanie[2] puis une brigade mixte pendant la Guerre du Rif[3].
Promu général de division en 1931[2], il reçoit en 1932 le commandement de la 5e division d'infanterie[3]. En , il prend à Rouen le commandement de la 3e région militaire. Il commémore, en novembre 1935, le « sacrifice [...] commandé et consenti, presque toujours obscur, des soldats [...] morts pour la patrie » et, le , consigne les troupes dans leurs casernes lors d'une manifestation du Front populaire. Ces actions stoppent son avancement et il est atteint par la limite d'âge en avril 1937[3].
Le , il est chargé par le général Weygand de commander la défense de la Basse-Seine, avec une unité dénommée groupement Duffour[3].
C'est le général Duffour qui, le , veille de l'invasion de Rouen, fixe les modalités de défense de la Seine, en amont de la préfecture du département. Ces modalités de défense de retardement sont à l'origine, entre autres, du combat de Pont-de-l'Arche qui a lieu le lendemain[3].
Pendant ce temps, chassé de Rouen, il rejoint son chef, le général Altmayer, au château de Saint-Aubin-d'Écrosville[3].
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur, nommé le , décoré le
- Officier de la LĂ©gion d'honneur du
- Commandeur de la Légion d'honneur, insigne remis à Caen devant les troupes par le général de corps d'armée Charles Errard [4]
- Grand officier de la Légion d'honneur (1937)[1], insignes remis par Albert Lebrun, président de la République, le .
- Croix de guerre 1914-1918 (1916)
- Croix de guerre (Belgique)
- Distinguished Service Cross des États-Unis ()
- Ordre de l'Aigle blanc de Serbie, 4e classe ()
- Officier de l'ordre de LĂ©opold () (Belgique)
- compagnon de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges du Royaume-Uni ()
- Officier de l'ordre de la Couronne d'Italie ()
- MĂ©daille de la Victoire ()
- Officier d'Académie (1920)
Famille
Le , il se marie à Zoé Jeanne Charlotte Germaine Duffour. Ensemble, ils ont un fils, Pierre (°1906), qui optera pour la carrière militaire.
Publications
- Histoire de la Guerre mondiale. Tome I, Joffre et la guerre de mouvement 1914, Payot, 1937[5] (le tome II (Joffre et la guerre d'usure 1916) est publié sous la signature du général Marius Daille.
- Cours d'art militaire : Guerre de 1914-1918, conférences par le lieutenant-colonel Duffour ; École supérieure de guerre - Lithographie de l'École supérieure de guerre, 1919[6]
- Cours d'histoire : La guerre de 1914-1918, par le colonel Duffour, Paris, École supérieure de guerre, 1923, impr. 1924[7]
- Cours de stratégie : Deux conférences sur l'élément terrain en stratégie (complément au t. IV) par le général Duffour, Centre des hautes études militaires, 1931[8]
- Le Togo et le Cameroun ont été conquis de haute lutte et payés du sang de nos soldats et non pas arrachés à l'Allemagne vaincue comme on le dit outre-Rhin - Le Mittelafrika, véritable mesure de l'appétit colonial du IIIe Reich, par le général Duffour, Paris, Centre de propagande des républicains nationaux, 1938, 4 p., articles extraits de L'Époque, et (FRBNF35261793)
Notes et références
- « Notice LH du général Duffour », base Léonore, ministère français de la Culture.
- (en) « Biography of Major-General Gaston-Constant-Gustave-Adolphe Duffour (1875 – 1953), France », sur generals.dk (consulté le ).
- René-Gustave Nobécourt, Les Soldats de 40 dans la première bataille de Normandie : de la Bresle au Cotentin, Luneray, Bertout, , 397 p. (ISBN 2-86743-045-3, lire en ligne).
- Document image sur Gallica en ligne .
- Notices bibliographiques liées dans le Sudoc 046142843.
- Notices bibliographiques liées dans le Sudoc 155850350.
- Notices bibliographiques liées dans le Sudoc 090639936.
- Notices bibliographiques liées dans le Sudoc 154102873.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :