Accueil🇫🇷Chercher

Gary Klesch

Gary Klesch est un homme d’affaires anglo-américain [1], né en 1947 à Cleveland. Il est le dirigeant fondateur de la société Klesh & Company Limited, groupe financier spécialisé dans la reprise d’entreprises européennes en difficulté[2] et basé à Genève, en Suisse[3].

Gary Klesch
une illustration sous licence libre serait bienvenue

Parcours professionnel

Éducation

Orphelin de mère, Gary Klesch grandit en Ohio, Ă©levĂ© par son père, boxeur professionnel[4]. Il Ă©tudie les Sciences Politiques Ă  l’universitĂ© jĂ©suite John Caroll[5]. En 1969, il commence sa carrière en tant que « partenaire » dans la banque d’investissement McDonald & Company, en Ohio[5].

Homme d’affaires

En 1975, il est nommé directeur de la Régulation des Marchés financiers au Département du Trésor des États-Unis et contribue à l'élaboration d'un nouveau schéma de régulation financière. Il s’occupe notamment de négocier les prêts et garanties du gouvernement américain envers plusieurs entités en difficulté, dont la société Lockheed ou la ville de New York[5]. Il est également chargé de représenter le comité du "United States Railway Association" et réorganise ainsi plusieurs compagnies ferroviaires en difficulté, dont la plus importante est celle de Penn Central Transportation Company, qui a depuis fait faillite[4].

Au milieu des années 1970, il figure parmi les conseillers du trente-huitième Président des États-Unis, le républicain Gerald Ford[4].

En 1978, Gary Klesch rejoint la direction de la société Smith Barney Harris & Upham International à Paris, en tant que responsable du développement au Moyen-Orient. Deux ans plus tard, il devient Président de la société de bourse Dean Witter Reynolds Overseas Ltd à Londres et dirige les activités à l’international[4].

En 1983, Gary Klesch crée sa propre société d’investissement : Quadrex Holdings, composée d'une vingtaine de filiales industrielles et financières et spécialisée dans les transactions financières internationales, notamment dans les euros obligations. Il s’illustre alors dans de nombreux dossiers financiers européens tels que Euro Disney, Eurotunnel ou Heron International. Entre 1983 et 1989, il entreprend plusieurs acquisitions, dont l’offre publique d’achat de RP Martin PLC en 1984, l’un des plus importants agents de change au monde[4].

Quadrex Holdings est officiellement dissoute en 1999[5].

Klesch & Company Limited

En 1990, il forme Klesch & Company Limited, spécialisée dans le marché de négoce des dettes, et plus particulièrement dans l’acquisition d’entreprises en difficulté notamment dans les domaines de l'aluminium, du pétrole-gaz, de la chimie et des activités de stockage et de logistique[6].

La sociĂ©tĂ© Klesch & Co se situe Ă  Genève, emploie plus de 4 500 personnes dans 15 pays diffĂ©rents. Son chiffre d’affaires dĂ©passe aujourd’hui les 5 milliards de dollars[3].

Rachats d’entreprises

Depuis sa création, le groupe financier Klesch & Co a acquis de nombreuses entreprises en difficulté. Parmi elles[7] :

  • DAF, constructeur de poids lourds hollandais rachetĂ© en 1993
  • TC Farries, libraire Ă©cossais rachetĂ© en 1996
  • Knickerbox, chaĂ®ne de lingerie britannique rachetĂ© en 1998
  • Myrys, chausseur français rachetĂ© en 1998
  • l'aciĂ©rie de Delfzijl aux Pays-Bas, rachetĂ©e en 2009
  • la raffinerie de Heide en Allemagne, rachetĂ©e Ă  Shell en 2009

Figurent parmi les rachats plus récents :

  • Kem One : en 2012, estimant que l’industrie des matières premières est soumise Ă  un bel avenir et affirmant que le groupe Klesch & Co bĂ©nĂ©ficie de l’expertise permettant d’amĂ©liorer l’efficacitĂ© des process industriels et de faire du commerce avec les commoditĂ©s[8]. Klesch & Co rachète le pĂ´le d’activitĂ© vinylique d’Arkema pour un euro symbolique, renommĂ© depuis "Kem One Sa". Dans la transaction, Arkema prend Ă  son compte les 587 millions d’euros de pertes du pĂ´le et fait bĂ©nĂ©ficier Gary Klesch d’une trĂ©sorerie de 100 millions d’euros pour l’aider Ă  relancer l’activitĂ©[9].Il revend Kem One 18 mois après, non sans avoir Ă©puisĂ© les 100 millions de trĂ©sorerie.
  • Groupe Leali : le , le groupe Klesch & Co annonce la conclusion d'un accord pour l'acquisition des actifs principaux du Groupe Leali, un producteur d'acier de premier plan dans le nord de l'Italie. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre de l'expansion des activitĂ©s de mĂ©taux du groupe du Klesch & Co[10].

En , Gary Klesch s’est également dit intéressé par la reprise de la raffinerie de Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime), placée en redressement judiciaire après le dépôt de bilan de sa maison mère. Il n’a finalement pas donné suite[11].

Controverses

Lors du rachat de Myrys, l'investisseur promettait un maintien des emplois et des investissements destinés à relancer l'entreprise, dont 15 millions de francs dans les chaînes de fabrication. Dès le premier mois, le groupe Klesch & Co se séparait d’un tiers des 364 salariés de l’entreprise, et un an plus tard, il licenciait 150 personnes. Il déposait finalement le bilan en 2000 et démantelait l’entreprise sans avoir procédé aux investissements prévus. Le cas de l’entreprise Myrys a amorcé la polémique autour du personnage sur sa capacité à tenir ses promesses et en a fait une figure du "capitalisme vautour", expression utilisée par les journaux financiers anglo saxons[12].

L’issue d’acquisitions récentes fait que sa société est aujourd’hui crainte des syndicats et des élus locaux[13], comme en témoigne le projet de rachat de l’usine Petroplus ou la reprise du Pôle Vinylique d’Arkema, dont les personnels et les politiques locaux s’étaient mobilisés pour empêcher la reprise par le Groupe Klesch :

  • en Allemagne, le rachat en 2010 de la raffinerie Heide (ex-Schell) a abouti Ă  80 licenciements en ;
  • aux Pays-Bas, la fonderie d’aluminium Zalco, rachetĂ©e Ă  Alcan (ex-Pechiney) en 2007 a Ă©tĂ© mise en faillite en 2011 ;
  • l’aciĂ©rie de Delfzijl, rachetĂ©e en 2009, a quant Ă  elle rĂ©duit aussitĂ´t sa production de 40% avec 185 licenciements.

Gary Klesch est également à la tête de plusieurs holdings financières patrimoniales immatriculées à Jersey, Malte ou encore aux Bermudes[4].

Notes et références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.