Gare des Mazes - Le Crès
La gare des Mazes - Le Crès est une gare ferroviaire française (fermée) de la ligne de Tarascon à Sète-Ville, située sur le territoire de la commune du Crès, près du domaine des Mazes (commune de Saint-Aunès)[1], dans le département de l'Hérault, en région Occitanie.
Les Mazes - Le Crès | |
Voies et quais de la halte SNCF fermée en 2011. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Le Crès |
Adresse | Chemin de Doscares 34920 Le Crès |
Coordonnées géographiques | 43° 38′ 21″ nord, 3° 56′ 21″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Code UIC | 87773473 |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Tarascon à Sète-Ville Mas-des-Gardies aux Mazes-le-Crès |
Voies | 2 |
Altitude | 34 m |
Historique | |
Mise en service | 9 janvier 1845 |
Fermeture | 11 décembre 2011 |
Construite par l'État, elle est mise en service en 1845 par la Compagnie fermière du chemin de fer de Montpellier à Nîmes, avant d'être reprise par la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (PLM) en 1857. Elle devient une gare de bifurcation en 1882, lors de l'ouverture de la ligne de Mas-des-Gardies aux Mazes-le-Crès.
C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) du réseau TER Languedoc-Roussillon, desservie par des trains express régionaux avant sa fermeture à la fin de l'année 2011.
Situation ferroviaire
Établie à 34 mètres d'altitude, la gare des Mazes - Le Crès est située au point kilométrique (PK) 70,413 de la ligne de Tarascon à Sète-Ville, entre les gares ouvertes de Saint-Aunès et de Montpellier-Saint-Roch (s'intercale celle détruite de Castelnau-le-Lez)[2].
Ancienne gare de bifurcation, elle est l'aboutissement, au PK 746,505, de la ligne de Mas-des-Gardies aux Mazes-le-Crès (fermée), après la gare de Vendargues (fermée).
La gare dispose de deux voies de passage (parcourables à 160 km/h), chacune étant desservie par un quai latéral.
Histoire
La « station des Mazes » est mise en service le par la Compagnie d'exploitation du chemin de fer de Montpellier à Nimes lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne[3]. L'État, qui a construit ce chemin de fer, a livré l'infrastructure le à cette compagnie adjudicataire de l'exploitation. C'est l'une des trois stations (les deux autres sont « Castelnau ou le mas de Bongue » et « Saint-Aunès »), très rapprochées, provisoirement installées entre Montpellier et Lunel pour éventuellement être réunies en une seule, en un lieu à choisir à partir des différences de leur fréquentation[4].
En 1852, la compagnie d'exploitation en difficulté est fusionnée avec d'autres pour former la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée qui reprend donc l'exploitation de la station[5] et en 1857 elle entre dans le réseau de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) lors d'une nouvelle fusion de compagnies, à l'initiative de Paulin Talabot[6].
Lors de sa séance du , le conseil général du département adopte le vœu, déjà émis par la commune, de renommer la station « Les Mazes » en « Les-Mazes-le-Crès ». Cette décision est argumenté par le fait que la station est située sur la commune du Crès et que le nom de « Les Mazes » provient de l'influence auprès de la compagnie des propriétaires d'une propriété portant le nom de « Les Mazes » située sur la commune de Saint-Aunès située à une distance similaire à celle du village du Crès[7].
En , l'ingénieur en chef du contrôle indique au conseil général de l'Hérault que les travaux de construction d'un abri de quai ont commencé[8]. Cette même année, elle devient une gare de bifurcation le , lors de l'ouverture de l'exploitation de la dernière section, depuis Sommières, de la ligne de Mas-des-Gardies aux Mazes-le-Crès qui permet des relations avec Alès[9].
La « gare des Mazes-Le-Crès » figure dans la nomenclature 1911 des gares, stations et haltes, de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée[10]. C'est une gare des lignes : de « Tarascon à Cette », située entre les gares de Saint-Aunès et de Montpellier[11] et d'« Alais à Montpellier par Sommières », entre les gares de Vendargues et de Montpellier[12]. Gare, pouvant expédier et recevoir des dépêches privées[13], ouverte uniquement au service complet de la « Grande Vitesse » (voyageurs), à l'exclusion des voitures, chevaux et bestiaux, il n'y a pas de service petite vitesse (marchandises)[14].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le , un groupe de trois avions Alliés mitraillent et font sauter un train allemand, chargé de munitions et de chars, stationné dans la gare[15].
La gare disposait de deux voies en impasse (en plus de celles de passage)[16], destinées au trafic fret (pour le transbordement).
Elle fut une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par des trains TER Languedoc-Roussillon[17] effectuant des missions entre les gares de Nîmes et de Narbonne, jusqu'à sa fermeture à tout trafic intervenue le [18]. Ladite fermeture est motivée par la configuration particulière des quais, où se trouve en leur milieu un passage à niveau routier (PN 38[19]), ainsi que la présence de la ligne 2 du tramway de Montpellier à proximité[18] (la station Aube Rouge est située à environ 1,5 kilomètre de la gare[20]), le tout dans le cadre du cadencement des horaires[18].
Service des voyageurs
Gare fermée depuis 2011.
Patrimoine ferroviaire
L'ancien bâtiment voyageurs situé au passage à niveau no 38, fermé au service ferroviaire[21].
Lieu de tournage de vidéos
En 2008, la gare a été utilisée pour le tournage de la vidéo Rocky is back de Rémi Gaillard[22].
En 2012, elle a de nouveau été utilisée pour la réalisation d'une autre vidéo de Rémi Gaillard, Radar[23].
Notes et références
- « Environs de la gare des Mazes - Le Crès » sur Géoportail (consulté le 2 novembre 2014).
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, Paris, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [810] Tarascon - Sète », p. 139.
- François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Les 80 premières lignes 1828-1851, Palau, , 217 p. (ISBN 2-9509421-0-5), « 3.8 Montpellier-Nimes (52 kilomètres) », p. 112.
- « Montpellier, 4 janvier », Journal de Toulouse, no 5,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF]).
- A. de Laveleye, Histoire financière des chemins de fer français, (lire en ligne), chap. 40 (« Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée »), p. 43.
- Alain Frerejean, 'La Grande aventure des chemins de fer, Ă©ditions Flammarion, , 503 p. (ISBN 978-2-08-123393-5, lire en ligne), p. 129
- Conseil général du département de l'Hérault, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Séance du 13 avril », p. 157.
- Rapports et délibérations - Hérault, Conseil général – Session d'août 1882. – Chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée. Rapport de l'ingénieur en chef sur Gallica ; lire la p. 1 (consultée le 4 novembre 2014).
- « Gare des Mazes - Le Crès (Hérault) », sur AAATV30 (consulté le )
- PLM, 1911 : Nomenclature des gares, stations et haltes, par ordre alphabétique, p. 26
- PLM, 1911 : Nomenclature des gares, stations et haltes, par ordre topographique, p. 128
- PLM, 1911 : Nomenclature des gares, stations et haltes, par ordre topographique, p. 130
- PLM, 1911 : Nota, p. 5
- PLM, 1911 : Explication des renvois, p. 50
- Jean Robin, « Historique de la ville du Crès : Révisons notre histoire : La gare du Crès en 1944 », sur Le Crès (consulté le ).
- D'après la p. 21 des Plans de gares Midi [PDF], document visible en ligne sur le site Index of /~bersano (consulté le 5 novembre 2014).
- « Halte ferroviaire de Les-Mazes-le-Crès », sur ter-sncf.com région Languedoc-Roussillon (archive consultée le 2 novembre 2014).
- Commentaire officiel de Claudine Vilaceque à l'article « Les horaires du service 2012 sont disponibles ! », sur maligne-ter.com/nimes-narbonne (consulté le 2 novembre 2014).
- H. A., « Collision auto / TGV près de Montpellier : une Lunelloise meurt sur le coup », sur midilibre.fr, (consulté le ) : « passage à niveau n° 38, au Crès ».
- D'après le « Plan interactif », sur tam-voyages.com (consulté le 2 novembre 2014).
- « 4 Chemin de Doscare, Le Crès, Languedoc-Roussillon », sur Street View, (consulté le )
- Rémi Gaillard, « Rocky is back - Eye of the Kangaroo (Rémi GAILLARD) », sur youtube.com, (consulté le ) ; vidéo où l'on reconnaît la gare entre 0 min 30 s et 0 min 45 s, soit pendant une durée de 15 s. Le passage à niveau est le même que dans cette vue zoomée Street View prise en septembre 2012 : « 6 Chemin de Doscare – Le Crès, Languedoc-Roussillon » (1), sur google.fr/maps (consulté le 3 novembre 2014).
- Rémi Gaillard, « Radar (Rémi Gaillard) », sur youtube.com, (consulté le ) ; vidéo où l'on reconnaît la gare entre 1 min 6 s et 1 min 12 s, soit pendant une durée de 6 s. Les quais et autres infrastructures ferroviaires sont les mêmes que dans cette vue zoomée Street View prise en septembre 2012 : « 6 Chemin de Doscare – Le Crès, Languedoc-Roussillon » (2), sur google.fr/maps (consulté le 3 novembre 2014).
Voir aussi
Bibliographie
- Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, Nomenclature des gares, stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, (lire en ligne [PDF]).