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Gare de Lausanne-Triage

La gare de Lausanne-Triage (LT), également appelée gare de triage de Denges du nom de la commune où est situé le bâtiment principal, est la principale gare de triage de Suisse romande, et la troisième de Suisse en importance après les gares de Bâle-Muttenz et de Zurich-Limmattal.

Lausanne-Triage
Image illustrative de l’article Gare de Lausanne-Triage
Re 620 055-4 Ă  Lausanne-Triage.
Localisation
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Commune Denges
Adresse 32 Route de la Gare
1026 Denges
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 46° 31′ 38″ nord, 6° 32′ 22″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire CFF
Exploitant CFF Cargo
Code UIC 8501049
Site Internet La gare de Lausanne-Triage, sur le site des CFF
Services Fret
Triage
Caractéristiques
Ligne(s) Ligne Lausanne - Genève
Ligne Lausanne - Vallorbe
Ligne du Pied-du-Jura
Ligne du Plateau suisse
Ligne du Simplon
Altitude 398 m
Historique
Mise en service 1964 - 1966 (ouverture partielle)
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Lausanne-Triage
GĂ©olocalisation sur la carte : Lausanne
(Voir situation sur carte : Lausanne)
Lausanne-Triage
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Lausanne-Triage

Situation ferroviaire

La gare de Lausanne-Triage est desservie par les lignes ferroviaires suivantes :

Histoire

Au cours des annĂ©es 1950, afin de rĂ©pondre Ă  l'augmentation du trafic marchandises, les CFF ont entrepris des Ă©tudes pour rĂ©aliser une nouvelle gare de triage dans la rĂ©gion lausannoise, afin de remplacer celle de Renens, mise en service en 1876 et agrandie par la suite en plusieurs Ă©tapes (la dernière en 1908), mais dont les capacitĂ©s Ă©taient devenues insuffisantes et l'exploitation obsolète. Pour l'implantation de la future gare, le choix s'arrĂŞta sur le site situĂ© entre le vallon de la Venoge et celui du ruisseau du Bief, sur les communes de Denges, Échandens, Lonay, Écublens et PrĂ©verenges. Les travaux de construction dĂ©butèrent en 1961. Le faisceau de rĂ©ception fut partiellement mis en service en 1964, pour le garage des trains spĂ©ciaux de l'exposition nationale de Lausanne. Dès 1966, ce mĂŞme faisceau d'arrivĂ©e fut utilisĂ© pour le tri des trains Ă  longues distances, afin de dĂ©charger la gare de triage de Renens, trop exiguĂ«. La mise en service totale des installations a Ă©tĂ© effectuĂ©e le 23 mai 1971[1]. Le faisceau de formation, comportant initialement 33 voies, a Ă©tĂ© agrandi en 1976, par l'adjonction de 5 voies supplĂ©mentaires. En 2006, l'appareil d'enclenchement permettant le tri des wagons ainsi que les freins de voie ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par de nouveaux systèmes qui servent Ă  freiner les wagons chutant avec une vitesse comprise entre 15 et 20 km/h en fonction du tonnage[2]. Ce changement provoque des nuisances sonores considĂ©rables au point qu'une association de riverains de la gare s'est formĂ©e dans le but de dĂ©fendre leurs intĂ©rĂŞts[3] - [1]. En 2012, ces derniers finissent par obtenir gain de cause et l'alliage mĂ©tallique utilisĂ© pour fabriquer les mâchoires des freins est changĂ© de façon que le freinage soit plus silencieux. Cette opĂ©ration s'Ă©lève Ă  un coĂ»t de 600 000 CHF pour les CFF[4].

Caractéristiques

Bosse de débranchement. En arrière-plan, direction Genève, le faisceau de formation.

La gare de Lausanne-Triage est dotée des éléments suivants :

  • un faisceau de rĂ©ception (ou d'arrivĂ©e), comprenant 11 voies permettant de rĂ©ceptionner les trains Ă  trier avec la possibilitĂ© de construire 2 voies supplĂ©mentaires.
  • un faisceau de formation (ou de tri), comprenant 38 voies, reliĂ© Ă  celui de rĂ©ception par une bosse de dĂ©branchement dotĂ©e de 5 paires de freins de voie primaires. La plateforme sur laquelle est construit ce faisceau de formation permet la pose de voies supplĂ©mentaires.

Les deux faisceaux totalisent 62 km de voies[2]. Pour des questions topologiques, les concepteurs de la gare ont renoncĂ© Ă  l'Ă©dification d'un faisceau de dĂ©part. Pour le remplacer, celui de formation permet de prĂ©parer les trains en partance ; afin d'Ă©viter de pĂ©jorer les capacitĂ©s de tri, tous les trains quittant le faisceau de formation empruntent la tĂŞte de ce dernier opposĂ©e Ă  celui du tri : ainsi les trains en direction de Lausanne, respectivement de la ligne du Pied-du-Jura empruntent une boucle de sortie (raquette) permettant de virer les trains Ă  180°.

Exploitation

Jusqu'à la fin de l'année 2014, la gare de Lausanne-Triage est exploitée par la division Infrastructure des CFF. À la suite d'une nouvelle orientation stratégique dévoilée par les CFF le 5 mai 2014, la production et la planification seront du ressort de CFF Cargo dès le 1er janvier 2015[5].

275 000 wagons passent chaque annĂ©e sur la bosse de dĂ©branchement, ou 1 300 par jour[4], et l'exploitation est assurĂ©e par 93 collaborateurs en 2014[2]. Parmi ces derniers, les sabotiers utilisent jusqu'Ă  400 sabots de freins pesant kg chacun pour freiner les wagons[2].

Notes et références

  1. Lauriane Barraud, « Gare de Lausanne-Triage, paradis des insomniaques », 24 heures,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Natacha Rossel, « À Denges, la gare de Lausanne-triage se réveille au crépuscule », 24 heures,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Lauriane Barraud, « Denges: les voisins s'unissent contre les nuisances de la gare de triage », 24 heures,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Moins de bruit à la gare de Lausanne-Triage », 24 heures,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Communiqué de presse des CFF - 05 mai 2014.

Voir aussi

Articles connexes

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