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Garde nationale du Mali

La Garde nationale du Mali est une des composantes des Forces armées maliennes[2]. Placée sous l'autoritée du ministère de la défense, elle est mise à disposition du ministre chargé de la Sécurité[3].

Garde nationale
Image illustrative de l’article Garde nationale du Mali
Un soldat de la garde nationale Ă  Bamako en mai 2012.

Création
Pays Mali
Effectif 3 000
Fait partie de Forces armées maliennes
Devise « Servir partout avec honneur, loyauté et discrétion »[1]
Commandant Élisée Jean Dao

Histoire

Époque coloniale

La garde nationale trace ses origines depuis le corps des gardes indigènes à pied, créé au Soudan français le 11 juillet 1894. Ce corps devient le corps des gardes régionaux en novembre de la même année, puis ses soldats deviennent les gardes cercles territoriaux, gardes goumiers[3].

Indépendance

À l'indépendance du Mali, elle devient la Garde Autonome du MaLi, disposant de 540 hommes, chargés de sécuriser le Nord du Mali[4]. Elle est renommée Garde Républicaine et Goum du Mali en 1971. Elle porte son nom actuel depuis 1994[3].

Rébellions touarègues

Elle participe aux deux guerres contre le Burkina Faso (1974 et 1985) et à la lutte contre toutes les rébellions touarègues[1]. En 1993, 1996 et 2006, les anciens rebelles intègrent pour certains la garde nationale[5]. Pendant la guerre du Mali, la garde nationale reçoit le soutien de la Mission de soutien aux capacités de sécurité intérieure maliennes[6].

Objectifs

Elle a pour but :

« - la sécurité des institutions, des autorités politiques et administratives ;
– le service des prisons;
– la police générale des collectivités territoriales ;
– la sécurité publique et le maintien de l’ordre public;
– la surveillance du territoire ;
– de participer aux opérations de paix et d’assistance humanitaire;
– de contribuer aux actions de développement économique, social et culturel[3]. »

Organisation

La Garde nationale est prĂ©sente dans toutes les collectivitĂ©s territoriales maliennes[7]. Elle compte 3 000 hommes[6].

Elle est constituée autour d'un état-major basé à N’Tomikorobougou (quartier de Bamako) et de seize groupements territoriaux, répartis sur le territoire[1] - [8].

La garde nationale compte également un groupement de maintien de l’ordre (GMO)[9], deux groupements d'intervention rapide à Bamako mais avec comme périmètre d'intervention tout le territoire[6], six compagnies méharistes[6] et enfin le Groupement Spécial de la Sécurité Présidentielle (GSSP), chargé de protéger le palais de Koulouba[6].

Unités méharistes

Dans les années 1990, des unités méharistes sont reformées, avec l'aide d'anciens militaires méharistes locaux ou français des compagnies méharistes sahariennes[10]. Six compagnies sont créées, dont la mission est le renseignement et non le combat[11]. Elles se délitent lors des rébellions touarègues de 2007 et de 2012[10]. À la fin des années 2010, les unités méharistes sont affectées aux missions « Patrouilles d’Intervention Rapide Terrestre » (PIRATE)[1].

Commandants de la garde nationale

Dates du commandement Nom du commandant Référence
1960-1969 Lieutenant-colonel Boubacar Traoré [1]
1969-1971Capitaine Baba Maiga[1]
1971-1983Lieutenant-colonel Adolphdiakité[1]
1983-1991General de Brigade Amara Danfaga[1]
1991-1992Colonel Toumani Sissoko[1]
1992-1994Colonel Sadio Gassama[1]
1994-2001Colonel Gabriel Poudiougou[1]
2001-2002Colonel Allaye Diakité[1]
2002-2005Colonel Mamadou Adamadiallo[1]
2005-2011Colonel Broulaye Kone[1]
2011-2012Colonel-major Yamoussa Camara[1]
2012-2012Colonel Daouda Sogoba[1]
2012-2013Colonel Moussa Diawara[1]
2013-2015Colonel-major Zoumana Diawara[1]
2016-2020Général de Brigade Ouahoun Koné[1] - [12]
2020Colonel Élisée Jean Dao[13]

Uniformes et Ă©quipement

La garde nationale accueille le premier ministre néerlandais Mark Rutte à l'aéroport international de Bamako-Sénou en décembre 2014.

Portant à l'origine un chéchia rouge, le couvre-chef de la Garde nationale est aujourd'hui le béret marron[1].

Les gardes nationaux sont équipés d'un armement assez limité, comme les fusils SKS et les mitrailleuses RPD et SGM[11].

Voir aussi

Références

  1. Oumou Diakité, « La Garde nationale du Mali : une force discrète », Le Clairon,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  2. Bagayoko 2018, p. 45.
  3. « La Garde Nationale », sur securite.gouv.ml (consulté le )
  4. Bagayoko 2018, p. 23.
  5. Bagayoko 2018, p. 27-28.
  6. Bagayoko 2018, p. 67.
  7. Bagayoko 2018, p. 27.
  8. Bagayoko 2018, p. 49.
  9. Abou Berthé, « Garde nationale : les choses commencent à changer », sur malijet.com,
  10. Jean-Pierre Bat, « Le retour des goumiers d'Afrique », sur libeafrica4.blogs.liberation.fr,
  11. Laurent Touchard, « Armée malienne : le difficile inventaire », sur Jeune Afrique,
  12. Léa Masseguin et Olivier Dubois, « Du soulèvement à la démission du Président : récit d’un putsch au Mali », Libération,‎ (lire en ligne)
  13. Daouda Bakary Koné, « Mali: la junte nomme des militaires et des civils », Financial Afrik,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

  • NiagalĂ© Bagayoko, Le processus de rĂ©forme du secteur de la sĂ©curitĂ© au Mali, Centre FrancoPaix en rĂ©solution des conflits et missions de paix, (lire en ligne)
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