Gabriel de Cussy
Gabriel de Cussy, né à Caen le et guillotiné à Paris le , est un financier et homme politique français.
Gabriel de Cussy | ||
Fonctions | ||
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Député du bailliage de Caen | ||
– (2 ans, 6 mois et 5 jours) |
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Gouvernement | Assemblée constituante de 1789 | |
Groupe politique | Tiers Ă©tat | |
Député du Calvados | ||
– (1 an, 2 mois et 7 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Caen (Calvados | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Paris | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | Modérés | |
Profession | Directeur de la monnaie | |
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députés du Calvados | ||
Biographie
Directeur de la monnaie à Caen, Cussy fut élu député du bailliage de cette ville à l’Assemblée nationale en 1789 et député du Calvados à la Convention nationale en 1792. Dans le procès de Louis XVI, il vota la réclusion et le bannissement. Ayant appartenu à la Franc-Maçonnerie Caennaise (loge Thémis)
Mis hors la loi comme girondin, il parvint pendant quelque temps à se soustraire aux recherches dont il était l’objet. Découvert et arrêté, il conservait quelque raison d’espérer que le décret ne lui était pas applicable car il ne faisait partie ni des Vingt-Deux ni des Douze (les proscrits du 2 juin). Il était resté à la Convention jusqu’au 15 juin. S’il en était parti, c’est qu’une motion avait été faite d’arrêter les députés du Calvados, comme otages des deux représentants du peuple, Charles-Gilbert Romme et Claude-Antoine Prieur-Duvernois, arrêtés à Caen. Cette motion n’avait pas été adoptée ; Cussy avait craint toutefois que, s’il leur arrivait malheur, on ne s’en prenne à lui et à ses collègues du Calvados, et il était allé à Caen, disait-il, pour veiller à leur sûreté.
Mais de Caen, après la défaite de Vernon, il était allé en Bretagne avec les autres, et à Bordeaux, et c’est là qu’il avait été arrêté. Il avait écrit à la Convention, et un fait particulier pouvait le protéger au moins contre la procédure sommaire des « mis hors la loi » : son nom ne figurait ni sur la liste de proscription, ni dans le Journal des débats et décrets, ni même dans la collection officielle du Louvre, à l’article 1er, parmi les députés mis hors la loi le 18 juillet ; il se trouvait à l’article 2, parmi ceux contre lesquels il était dit qu’il y avait lieu à accusation.
Beugnot, qui avait donc d’assez bonnes raisons de croire que le décret de hors la loi, en vertu duquel on l’avait arrêté, ne lui était pas applicable, adressa une pétition à l’Assemblée conventionnelle pour le faire décider. La réponse de l’Assemblée était pour lui la vie ou la mort. Lorsqu’elle fut présentée à la Convention, le Comité de salut public proposa de n’avoir aucun égard à sa pétition : cela signifiait pour lui la mort. Traduit au tribunal révolutionnaire, Cussy fut déclaré traître à la patrie et envoyé à l’échafaud.
Sources
- « Gabriel de Cussy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Henri Alexandre Wallon, Histoire du Tribunal révolutionnaire de Paris, t. 2, Paris, Hachette, 1880, p. 76-82.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Patrick Cabanel, « Gabriel de Cussy », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 795-796 (ISBN 978-2846211901)
Articles connexes
Liens externes
- « Gabriel de Cussy », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale