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Gabriel Cousin

Gabriel Cousin, né le à Droué dans le Loir-et-Cher, et mort le à Grenoble, est un poète et dramaturge français. Il est l'auteur de quelque 35 ouvrages dont une quinzaine de pièces de théâtre et une vingtaine de recueils de poésies.

Gabriel Cousin
Description de cette image, également commentée ci-après
Gabriel Cousin (1999).
Naissance
Droué
Décès
Grenoble
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
poésie, théâtre

Biographie

Issu d'un milieu modeste, Gabriel Cousin est engagĂ© dès l'âge de 13 ans comme ouvrier mĂ©tallurgiste dans une usine du Bourget. Parallèlement, il devient athlète de compĂ©tition et, plus prĂ©cisĂ©ment, coureur de 400 mètres et de 800 mètres. La guerre de 1939 et sa captivitĂ© en Autriche arrĂŞtent dĂ©finitivement une carrière sportive prometteuse. Au dĂ©but de la guerre, il est nommĂ© sergent et commande une section de mitrailleuses sur le front de l’Aisne. Il reçoit la Croix de guerre le 2 juin 1940.

Ses nouvelles relations parisiennes et les épreuves qu'il traverse dans la lutte contre l'occupant déclenchent en lui une véritable boulimie de culture. Jean-Marie Conty, polytechnicien et ingénieur à l’Aérospatiale, contribue à le « sortir de l’usine », et l’aiguille vers la création. Gabriel Cousin s'initie alors à la danse avec Jean Sery ainsi qu'à l'art dramatique avec Roger Blin et Claude Martin.

En 1944, dès la Libération, il forme avec Jacques Lecoq Les Compagnons de la Saint-Jean dont l'activité consiste à créer de grands spectacles populaires dans l'esprit de Jacques Copeau.

À Grenoble, en 1945, il rencontre Jean Dasté et anime avec Joffre Dumazedier la première équipe de Peuple et culture. Il participe alors au mouvement de décentralisation théâtrale de l'après-guerre. II adhère au PCF et milite avec René Dumont contre la faim dans le monde et la bombe atomique[1].

Carrière littéraire

Sa carrière d'homme de lettres commence véritablement en 1948. Cousin commence à écrire des poèmes et des articles sur les rapports existants entre la culture et le sport. Il est encouragé notamment par Paul Léautaud puis Claude Roy lui fait publier sa première plaquette de poésie chez Seghers.

En 1952, c'est la rencontre décisive avec Georges Mounin qui lui révèle son thème majeur, « l'amour ». Il publie alors chez Gallimard L'Ordinaire Amour en 1958 qui recevra une critique unanime[2].

En 1958, il écrit sa première pièce et joue la carte de la décentralisation théâtrale. Le Drame de Fukuryu-Maru, œuvre qui dénonce le danger nucléaire, est programmée par Jean Vilar au Théâtre national populaire en 1959[3]. Sa création est retardée par la mort de Gérard Philipe puis interdite. C’est finalement Jean Dasté qui la crée en 1963. Suivront une quinzaine de pièces représentées en France et à l’étranger ; la plupart ont été diffusées sur France Culture.

En 1965, il devient conseiller technique au ministère de la Jeunesse et des Sports, et met au point un processus d'« éveil à la créativité » basé sur le corps et la sensibilité.

Prix et distinctions

Sa poésie en chansons

En 1978, René-Louis Baron découvre sa poésie souvent colorée d'érotisme. Il compose puis enregistre aux Studios De plein vent à Vals-les-Bains, un album de chansons comprenant douze poèmes de Gabriel Cousin et de Michel Dorigné : Baron chante Cousin et Dorigné. Les poèmes suivants : La Ville, La Paysanne du Vercors, Ma fille a quinze ans, Toussaint dauphinoise, Les Petits Serpents verts, Jardin dauphinois, figurent sur ce disque.

L'album reçoit de nombreuses récompenses dont le premier prix du Club des Onze créé par Bruno Coquatrix[4]. Ensuite, poursuivant cette collaboration, ils se sont souvent rencontrés, notamment près de Castelnaudary où Gabriel Cousin vivait avec Hélène, son épouse et « muse ».

Publications

Poésie

  • La Vie ouvrière, Ă©ditions Seghers, 1950
  • L'Ordinaire Amour, Ă©ditions Gallimard, 1958
  • Nommer la peur, prĂ©face de G. Mounin, Ă©ditions Oswald, 1967
  • Au milieu du fleuve, prĂ©face de P. Emmanuel, Ă©ditions St-Germain-des-PrĂ©s, 1971
  • Alchimies des villes, 1975
  • Mariette, 1975
  • De la poĂ©sie, 1976
  • Vermiculaire, 1976
  • Premières variations pour des musiques de chambres, Ă©ditions de Bibliophilie, M. et A. Pessin, 1980
  • Poèmes d'un grand-père pour de grands enfants, Ă©ditions Saint-Germain des PrĂ©s, 1980
  • HĂ©lène, Ă©ditions La Corde Raide, 1980
  • Variations pour des musiques de chambres, Ă©ditions L.O. FOUR, Caen, 1982
  • Poèmes Ă©rotiques, Ă©ditions Le P.A.V.E., Caen, 1982
  • L'Ordinaire Amour II, Ă©ditions Saint-Germain des PrĂ©s, 1982
  • DĂ©rober le feu, anthologie rĂ©alisĂ©e et prĂ©facĂ©e par M. Baglin. Le DĂ© bleu, 1998

Théâtre

  • L'Usine (L'Officine), oratorio-pantomime
  • Le Drame de Fukuryu Maru, 1967
  • Le Voyage de derrière le montagne, 1962
  • Théâtre I, comprenant L'Aboyeuse et l'Automate et L'OpĂ©ra noir..., Ă©ditions Gallimard, 1963
  • Théâtre II, comprenant Le Voyage de derrière la montagne, Le Drame de Fukuryu-Maru (deuxième version), Cancer sur la terre..., Ă©ditions Gallimard, 1964
  • Vivre en 1968, théâtre dans la rue, Ă©ditions Art et Education, Lyon, 1969
  • Le Cycle du crabe, Ă©ditions Gallimard, 1969
  • La Descente sur rĂ©cif, Ă©ditions L'Avant-scène, 1971
  • Chant pour un homme et une femme dans la ville
  • Oratorio pour une vie, Ă©ditions L'Avant-Scène, 1982

Bibliographie

En 1983, le Centre interdisciplinaire d'étude et de recherche sur l'expression contemporaine[5] de l'université de Saint-Étienne écrit et publie Gabriel Cousin, dramaturge et poète contemporain[6].

  • Revue Coup de Soleil (no 39/40 mars 1997) : numĂ©ro spĂ©cial constituĂ© par Michel MĂ©nachĂ© en collaboration avec l'auteur et Michel Dunand
  • Revue Bacchanales (no 30 mars 2003) : Dossier Gabriel Cousin par Michel MĂ©nachĂ©, Robert Abirached et Jean-Louis Jacquier-Roux

Notes et références

Liens externes

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