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Gabriel Adrien Marie Poissonnier DesperriĂšres

Gabriel Adrien Marie Poissonnier DesperriĂšres, nĂ© le Ă  Paris, mort le Ă  Bayonne (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques), est un gĂ©nĂ©ral français de la RĂ©volution et de l’Empire.

Gabriel-Adrien-Marie Poissonnier Desperrieres
Gabriel Adrien Marie Poissonnier DesperriĂšres

Naissance
Paris
DĂ©cĂšs (Ă  89 ans)
Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Origine Drapeau de la France France
Arme Artillerie
Grade Général de brigade
AnnĂ©es de service 1780 – 1821
Distinctions Commandeur de la LĂ©gion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Il entre en 1780, comme aspirant au corps royal d'artillerie. Lieutenant en deuxiĂšme surnumĂ©raire au rĂ©giment de La FĂšre, artillerie le 1er septembre 1782, il passe titulaire au rĂ©giment de Toul le 4 mai 1783, et lieutenant en premier au mĂȘme corps le 1er mai 1789. Aide de camp du gĂ©nĂ©ral La Fayette le 20 juillet 1789, il commande le 10 aoĂ»t suivant l'artillerie de la garde nationale parisienne soldĂ©e.

Ayant donnĂ© sa dĂ©mission du corps royal le 24 dĂ©cembre 1789, Poissonnier est nommĂ© le 16 mars 1791, major de division dans la garde soldĂ©e de Paris. Lieutenant-colonel au 104e rĂ©giment le 28 octobre suivant, il passe colonel du 81e rĂ©giment le 16 mai 1792, et le 27 mai de la mĂȘme annĂ©e, colonel du 49e rĂ©giment d'infanterie. Le 20 juin, il couvre le roi de son corps, quand le peuple force le chĂąteau des Tuileries, et tient le Dauphin dans ses bras, lorsque Santerre dĂ©file devant la famille royale Ă  la tĂȘte de ses troupes.

EmployĂ© Ă  l'armĂ©e de la Moselle, le gĂ©nĂ©ral en chef Kellermann lui confie, Ă  l'avant-garde, le commandement de 2 500 grenadiers rĂ©unis qui font des prodiges de valeur Ă  la bataille de Valmy, le 20 septembre 1792, et lui mĂ©ritent le titre de colonne infernale. La conduite de Poissonnier, dans cette journĂ©e est telle, que Kellermann demande pour lui le grade de marĂ©chal de camp.

Aux trois journĂ©es de Buzancy, Ă  la tĂȘte des grenadiers rĂ©unis, il combat constamment l'arriĂšre-garde de l'ennemi, et lui prend beaucoup d'Ă©quipages. La campagne d'Ă©tĂ© finie, les reprĂ©sentants du peuple veulent faire exĂ©cuter le dĂ©cret qui ordonne l'arrestation de DesperriĂšres, mais le gĂ©nĂ©ral en chef et ses grenadiers refusent de le livrer. Dans la campagne d'hiver de la mĂȘme annĂ©e, sous le gĂ©nĂ©ral Beurnonville, entre Sarre et Moselle, il passe la Sarre avec ce corps, et repousse les ennemis jusqu'au pont de Kous-Sarrebruck ; en trois jours il leur enlĂšve Bilbausen, Vavreen et Pelingeh. Cette guerre terminĂ©e, et les grenadiers rĂ©unis renvoyĂ©s Ă  leurs corps respectifs, le dĂ©cret reçoit son exĂ©cution ; mais les mentions honorables que cet officier prĂ©sente en sa faveur dĂ©truisent les prĂ©ventions ; le dĂ©cret est rapportĂ©, et Poissonnier, rendu Ă  ses fonctions, revient Ă  l'armĂ©e. Il fait la campagne de 1793, sous le gĂ©nĂ©ral Houchard, et se couvre de gloire au combat et Ă  la prise d'Arlon le 9 juin 1793. Sa colonne traverse la plaine en bon ordre, sous le feu trĂšs-vif des batteries ennemies, et y reste exposĂ© pendant trois quarts d'heure. Poissonnier a l'honneur d'aborder le premier les retranchements et de mettre les canonniers autrichiens dans le plus grand dĂ©sordre.

Promu général de brigade le 30 juin 1793, il est suspendu de ses fonctions le 20 septembre suivant. Destitué comme noble vers la fin de cette année, et jeté dans un cachot, au dépÎt de la Conciergerie, il y reste cinq mois et demi ; il n'en sort qu'aprÚs la mort de Robespierre. Réintégré et remis en activité à l'armée de la Moselle le 11 décembre 1794, il passe le 24 mai 1795, à la 17e division militaire. Employé à l'armée des cÎtes de Cherbourg le 8 juin, il revient à l'armée de l'intérieur le 31 août 1795.

Le gĂ©nĂ©ral Poissonnier commande au camp du Trou-d'Enfer, prĂšs Paris, les troupes que la Convention nationale appelle Ă  son secours le 5 octobre 1795, contre les sections de Paris qui refusent d'obĂ©ir au dĂ©cret par lequel les deux tiers de cette assemblĂ©e doivent ĂȘtre admis dans le nouveau corps lĂ©gislatif. Pour ne pas obĂ©ir Ă  cette injonction, il feint d'ĂȘtre malade. De lĂ , sa disgrĂące auprĂšs de NapolĂ©on Bonaparte, qui prend le commandement des troupes conventionnelles dans cette journĂ©e, Le gĂ©nĂ©ral Poissonnier est destituĂ© ; mais ayant offert ses services aprĂšs le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il obtient par arrĂȘtĂ© du premier Consul du 11 janvier 1800, sa rĂ©intĂ©gration dans son grade Ă  l'armĂ©e du Rhin le 19 du mĂȘme mois.

Cet officier gĂ©nĂ©ral mĂ©rite d'ĂȘtre citĂ© honorablement aux affaires d'Engen, MƓrskirch et de Biberach le 9 mai 1800. Le 1er dĂ©cembre 1800, il est chargĂ©, Ă  la tĂȘte de deux bataillons et de trois escadrons, de la dĂ©fense d'Aschau, lorsque l'archiduc Jean s'y porte par CraĂŻbourg. Les Autrichiens, qui se sont avancĂ©s sur Riecherslheim, attaquent le gĂ©nĂ©ral Poissonnier sur le pont d'Aschau avec des efforts incroyables ; celui-ci fait la plus vive rĂ©sistance ; mais Ă  la fin, il se replie emmenant avec lui plus de 700 prisonniers, dont vingt-deux officiers de tous grades. En arrĂȘtant pendant six heures l'archiduc, qui a 25 000 hommes sous ses ordres, il donne le temps au gĂ©nĂ©ral Moreau de venir le dĂ©gager avec deux divisions, et sauve les Ă©quipages, 49 bouches Ă  feu et le trĂ©sor. Mis en non-activitĂ© le 23 septembre 1801, il obtient de l'emploi dans la 6e division militaire le 21 septembre 1803. Il est nommĂ© membre de la LĂ©gion d'honneur le 11 dĂ©cembre 1803, et commandeur de l'Ordre le 14 juin 1804.

Le gĂ©nĂ©ral Poissonnier a dit dans sa Vie politique, publiĂ©e en 1823 : « Lors du procĂšs, je me prononçai pour Moreau dont je plaignis la destinĂ©e ; Bonaparte le sut ; je fus suspendu de mes fonctions, mis Ă  la demi-solde, etc. » Il y a ici une erreur que nous nous contenterons de rĂ©futer par des dates. Moreau, arrĂȘtĂ© le 15 fĂ©vrier 1804, est condamnĂ© le 14 juin suivant ; et M. Poissonnier, employĂ© dans la 6e division militaire le 21 septembre 1803, a conservĂ© son commandement jusqu'au 6 mars 1806, Ă©poque de sa mise en non-activitĂ©.

Cette décision est motivée :

  1. sur la mésintelligence qui régnait entre lui et les autorités civiles du département du Jura, dont il avait le commandement ;
  2. sur les moyens qu'il employait pour soutenir les dĂ©penses excessives auxquelles il se livrait dans ce dĂ©partement. Son admission Ă  la retraite, le , aprĂšs cinq ans de non-activitĂ©, prouva qu'on ne le jugea plus susceptible d'ĂȘtre employĂ©, et le il reçut, par suite de l'affaire Malet, l'ordre de se retirer Ă  Rouen, disposition contre laquelle il rĂ©clama vivement sans succĂšs.

Créé chevalier de Saint-Louis le 19 juillet 1814, le roi lui confie le 31 décembre 1815, le commandement du département de l'Hérault, en récompense, sans doute, du dévouement dont il a fait preuve en le suivant à Gand. Le 22 juillet 1816, il commande le département de la LozÚre, et le 2 juillet 1817, celui de l'Aveyron. Remis en non-activité le suivant, il obtient le 18 novembre 1818, la place de lieutenant de roi à Perpignan. Sa conduite dans ce commandement et sa maniÚre de servir donnent lieu à des plaintes qui déterminent son changement, et il passe à Besançon le 2 août 1820. Sur de nouvelles plaintes, il est définitivement admis à la retraite le 24 octobre 1821.

En janvier 1823, il fait hommage au roi et Ă  chacun des membres de la famille royale d'un livre que nous avons citĂ© plus haut : Vie politique et militaire du gĂ©nĂ©ral A.-M.-G. Poissonnier-DesperriĂšres, un volume in - 8°. On y lit, pages 218 et 223, que cet officier gĂ©nĂ©ral est l'auteur d'un ouvrage intitulĂ© : Commentaire du rĂšglement du , et supplĂ©ment aux manƓuvres d'infanterie, que le duc d'AngoulĂšme voulut bien, en 1814, honorer de son approbation et faire dĂ©poser au ministĂšre de la guerre.

Il épouse avant 1795 Ève Régine Louise Walburge de Guaita (1762-1833), fille d'Antoine-Marie Guaita, qui était divorcée de Pierre-Louis, comte Roederer.

État de service

DĂ©corations, titres, honneurs

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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