Gaëtan Vestris
Gaetano Apolline Baldassare Vestris, dit Gaëtan Vestris, est un danseur et chorégraphe franco-italien né à Florence le et mort à Paris le .
Nom de naissance | Gaetano Apolline Baldassare Vestris |
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Naissance |
Florence |
Décès |
Paris |
Activité principale |
danseur, chorégraphe, maître de ballet |
Années d'activité | 1747- |
Maîtres | Louis Dupré |
Conjoint | Anne Heinel |
Descendants | Auguste Vestris |
Famille |
Angiolo Vestris (frère) Thérèse Vestris (sœur) |
Biographie
Formé à la danse et à la musique, il débute en Italie puis à Vienne et à Dresde. Arrivé à Paris en 1747, il se perfectionne auprès de Louis Dupré, entre à l'Opéra l'année suivante et succède à son maître en 1751 comme premier danseur. À la suite d'un différend avec le maître de ballet Jean-Barthélemy Lany, qui se solde par un duel et un emprisonnement de Vestris, celui-ci est renvoyé, puis s'exile à Berlin et à Turin.
À partir de 1761, il se rend régulièrement à Stuttgart pour interpréter les ballets de Noverre puis, après une nouvelle exclusion de l'Opéra, il le réintègre comme maître de ballet, poste qu'il occupera jusqu'en 1776, cédant la place à Noverre lui-même.
En 1781, il triomphe au King's Theatre de Londres, où il retourne régulièrement monter les ballets de Noverre.
Il a dit : « Il n'y a que trois grands hommes au monde : moi, Voltaire et le roi de Prusse[1] ».
Brillant interprète du « style noble », il admire Noverre qui le lui rend bien : dans ses Lettres sur la danse, il écrit :
- « Vestris le père hérita du beau talent de Dupré et de son sobriquet ; on le proclama dieu de la Danse ; il égala son maître en perfection, et le dépassa en variété et en goût. Vestris dansait le pas de deux avec sentiment et élégance. Ses fréquents voyages à Stuttgart le conduisirent à l'étude ; il devint grand acteur, et sut embellir par la vérité de son action tous mes poèmes pantomimes dans lesquels il joua les premiers personnages. Sa retraite de l'Opéra porta un coup fatal à la belle danse : privée
Gaëtan Vestris est le frère d'Angiolo et de Thérèse Vestris, le père d'Auguste Vestris et le mari d'Anne Heinel, qu'il épouse le à l'ambassade de Suède à Paris[2].
Mort en 1808 à Paris, il est inhumé au cimetière de Montmartre (5e division).
Principaux ballets
Aquatinte caricaturale publiée par John Boydell à Londres en 1781.
- 1755 : Coronazione di Apollo e Dafne (Turin)
- 1755 : Feste di Bacco (Turin)
- 1767 : Médée et Jason, d'après Noverre (Vienne, Burgtheater)
- 1771 : Le Prix de la valeur (Paris, Académie royale de musique)
- 1771 : Zémire et Azor (Paris, Académie royale de musique)
- 1773 : Endymion (Paris, Académie royale de musique)
- 1773 : Céphale et Procris (Paris, Académie royale de musique)
- 1781 : Ninette à la cour, d'après Maximilien Gardel (Londres, King's Theatre)
- 1781 : Les Caprices de Galatée, d'après Noverre (Londres, King's Theatre)
- 1786 : Le Nid d'oiseau (Paris, Académie royale de musique)
- 1791 : La Mort d'Hercule, d'après Noverre (Londres, King's Theatre)
- 1791 : La Fête du seigneur (Londres, King's Theatre)
Notes
- Cité par Jane Hugard, Le ballet à l'Opéra. Les spectacles à travers les âges. Musique-Danse, page 170, Éditions du Cygne, Paris, 1932
- Acte de mariage protestant à l'Ambassade de Suède à Paris, vue 104/360 sur FamilySearch. Après que Louis XVI a pris l'édit de tolérance, le mariage catholique, confirmant le précédent, sera célébré à l'église Saint-Louis-en-l'Île le 16 juin 1792.
Bibliographie
Jean-Marie Thiébaud, Notice généalogique et historique sur une famille de danseurs et d'artistes européens : les Vestris (XVIIIe – XIXe siècles), 2001, 12 p.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (en) National Portrait Gallery
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Gaston Capon, Les Vestris, le « diou » de la danse et sa famille, 1730-1808