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GĂ©rard Schivardi

Gérard Schivardi, né le à Narbonne (Aude), est un homme politique français.

GĂ©rard Schivardi
Illustration.
GĂ©rard Schivardi en 2006.
Fonctions
Secrétaire national du Parti ouvrier indépendant démocratique
En fonction depuis le
(7 ans, 7 mois et 8 jours)
Avec Daniel Gluckstein
Jean Markun
Christel Keiser
Secrétaire national du Parti ouvrier indépendant
–
(7 ans, 5 mois et 7 jours)
Avec Daniel Gluckstein
Claude Jenet
Jean Markun
Conseiller général de l'Aude
–
(5 ans, 10 mois et 14 jours)
Circonscription Canton de Ginestas
Prédécesseur Jean Palancade
Successeur Francine Schivardi
Maire de Mailhac
–
(19 ans, 3 mois et 16 jours)
RĂ©Ă©lection mars 2008
mars 2014
Prédécesseur Henry Bousquet
Successeur Jean-Claude Calvet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Narbonne (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (1975-2003)
PT (2003-2008)
POI (2008-2015)
POID (depuis 2015)
Profession Artisan-maçon

Maire de Mailhac de 2001 Ă  2020 et conseiller gĂ©nĂ©ral de l’Aude de 2003 Ă  2009, il se prĂ©sente Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2007 comme le « candidat des maires », sous l’étiquette du « ComitĂ© national pour la reconquĂŞte des services publics Â» et avec le soutien du Parti des travailleurs, formation d’extrĂŞme gauche. Il arrive en dernière position, avec 0,34 % des suffrages exprimĂ©s.

De 2008 à 2015, il est l'un des quatre secrétaires nationaux du Parti ouvrier indépendant (POI). En 2015, il rompt avec le POI et crée le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID), dont il devient l'un des secrétaires nationaux.

Situation personnelle

Gérard Schivardi devient artisan-maçon en 1970. Il est marié et père de deux enfants.

Parcours d’élu local

Engagé comme syndicaliste, il préside le syndicat des maçons de l’Aude de 1973 à 1988. Il adhère en 1975 au Parti socialiste, pour lequel il milite pendant près de trente ans, jusqu'en 2003 ; il exerce également les fonctions de secrétaire fédéral[1].

Il est élu au conseil municipal de Mailhac en 1989 puis maire de la commune en 2001. Sa liste l’emporte au premier tour aux élections de 2008 et de 2014.

Lors de l'élection présidentielle de 2002, il parraine Daniel Gluckstein, secrétaire national du Parti des travailleurs[2].

En 2003, il se présente à l’élection cantonale partielle dans le canton de Ginestas[3], contre le candidat investi par le PS. Il axe sa campagne sur la défense des services publics. Élu au premier tour, il rompt avec le PS tout en se disant « socialiste », « républicain » et « européen convaincu »[4].

Il discute pendant quelques mois de la coalition régionaliste « Languedoc et Catalogne » dont il envisage d'être la tête de liste aux élections régionales de 2004[5], tout en formulant des réserves[alpha 1]. Il se rétracte finalement, se disant « réfractaire au désengagement de l’État au profit des régions qui induit une inégalité pour le citoyen » et prend ses distances avec la coalition autonomiste tout en se rapprochant du Parti des travailleurs dans le cadre de la défense des communes contre l'« intercommunalité forcée »[6].

Il est réélu conseiller général du canton de Ginestas en 2008, avec 63 % des voix. Son élection est invalidée par le tribunal administratif de Montpellier, qui le condamne à un an d'inéligibilité pour avoir effectué une dépense de campagne de 223,45 euros sans être passé par un compte de campagne[7]. En appel, le , le Conseil d'État rejette sa requête et le démet d'office de son mandat de conseiller général[8]. Son épouse, Francine Schivardi, remporte l'élection cantonale partielle de 2009, et siège pendant le restant de la mandature ; en 2015, après avoir obtenu 20 % des voix au premier tour, elle retire sa candidature en vue du second tour.

Le , Gérard Schivardi instaure un couvre-feu à partir de 22 heures pour les mineurs de moins de 17 ans[9] dans sa commune afin de réagir aux faits divers et avec l'objectif de faire revenir le calme à Mailhac. Cette mesure est considérée par la préfecture du département de l'Aude comme n'étant pas légale au regard de la jurisprudence dans ce domaine, qui dispose qu'un couvre-feu ne peut être mis en place que pour les mineurs de moins de 13 ans[10]. Le couvre-feu est levé le .

Invoquant pudiquement un changement de mentalité de ses administrés — dont les nouveaux viennent des zones urbaines — et le développement des intercommunalités, il ne brigue pas un nouveau mandat de maire de Mailhac en 2020[11] - [12].

Engagements nationaux

DĂ©buts

Schivardi commence en 2002 Ă  s'engager Ă  l'Ă©chelon national par la fondation d'un comitĂ© qui s'Ă©tend rapidement en France pour dĂ©fendre l'existence de chacune des 36 000 communes françaises et des services publics nationaux de proximitĂ©, par opposition Ă  ce qu'il appelle « l'intercommunalitĂ© forcĂ©e ».

Hostile aux institutions de l'Union européenne, il se prononce contre le traité établissant une Constitution pour l'Europe (TCE). À l'issue de la manifestation en ce sens du , il crée le « Comité national pour la République une et indivisible ». Il participe, en octobre 2004, à la création du « Comité national pour la victoire du vote non au référendum, pour l'Europe des peuples et nations libres ».

« Candidat des maires Â»

GĂ©rard Schivardi devant la mairie de Mailhac, en 2007.

Le , GĂ©rard Schivardi participe Ă  une rĂ©union publique aux cĂ´tĂ©s notamment de Daniel Gluckstein, candidat du Parti des travailleurs Ă  l’élection prĂ©sidentielle de 2002, et Ă  une rĂ©union associant 40 maires mandatĂ©s par 300 de leurs collègues du « Collectif des maires » et du « ComitĂ© national pour la reconquĂŞte de la dĂ©mocratie » (CNRD). Ceux-ci dĂ©cident d'une candidature collective et dĂ©signent GĂ©rard Schivardi comme « candidat des maires Â» Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle. Celui-ci obtient 554 parrainages validĂ©s par le Conseil constitutionnel. Daniel Gluckstein est son directeur de campagne.

Lors d’une réunion du comité de campagne de Ségolène Royal, candidate du PS, Alain Richard est le premier à critiquer le fait que Gérard Schivardi se présente comme « candidat des maires »[13]. Celui-ci refuse de se plier aux diverses demandes ultérieure de supprimer cette référence, et affirme que l'Association des maires de France (AMF), qui lui conteste son slogan, ne représente pas tous les maires de France[14]. Le , la Commission nationale de contrôle de la campagne en vue de l'élection présidentielle valide finalement la profession de foi électorale et l'affiche de Gérard Schivardi, dont le nouveau slogan s'intitule « candidat de maires », après avoir invalidé celui de « candidat des maires » (au motif qu'il risquait d'induire en erreur les électeurs en laissant penser que le candidat bénéficiait du soutien de la totalité des maires de France). Gérard Schivardi dénonce un « menace contre la libre expression de son programme » et forme un recours devant le Conseil constitutionnel, qui se déclare incompétent[15] - [16].

Le , saisie en référé par l’AMF, la cour d'appel de Paris interdit à Gérard Schivardi de se présenter comme le « candidat des maires », sous peine d’astreinte de 500 euros par infraction constatée. Le , Gérard Schivardi accuse le PS et l'UMP d'avoir « fomenté un complot » à son encontre[17]. Le , la Cour de cassation rejette son pourvoi dans l'affaire l'opposant à l'AMF[18].

Campagne Ă©lectorale

La campagne de GĂ©rard Schivardi affiche pour objectifs de dĂ©fendre les services publics, la dĂ©mocratie politique et sociale, les communes contre les regroupements via l'intercommunalitĂ©, le maintien de l’industrie dans les zones rurales, la laĂŻcitĂ© ainsi que la rupture avec l'Union europĂ©enne[19]. Il s’engage Ă  rĂ©tablir les prĂ©rogatives des communes, Ă  procĂ©der Ă  la nationalisation de secteurs clĂ©s de l’industrie et des banques sans indemnisations (sauf pour les « petits actionnaires »)[20]. Son programme ne peut selon lui s’appliquer qu’au moyen d'une « assemblĂ©e nationale constituante souveraine Â». En cas d’élection, il promet de rester prĂ©sident pour seulement deux mois, le temps de rĂ©unir cette assemblĂ©e.

EntourĂ© de maires et reprĂ©sentants de son comitĂ© de soutien, il tient plusieurs dizaines de rĂ©unions publiques en France, notamment le au palais des sports de Paris, oĂą il rĂ©unit entre 5 000 et 4 000 personnes[21].

Au premier tour, le , GĂ©rard Schivardi obtient 123 540 voix, soit 0,34 % des suffrages exprimĂ©s[22]. Il ne donne pas de consigne de vote au second tour et annonce voter blanc, prĂ©cisant qu'il n’optera jamais « pour des gens qui ont pu mettre la France et l'Europe Ă  genoux »[23].

Secrétaire national du POI puis du POID

Durant la campagne prĂ©sidentielle de 2007, il annonce la crĂ©ation d’un nouveau « parti ouvrier Â», rassemblant des maires, militants syndicalistes et laĂŻques, ainsi que les membres du Parti des travailleurs de Daniel Gluckstein[24]. La secrĂ©taire du Parti communiste français, Marie-George Buffet, se montre sceptique envers cette initiative, affirmant que « le PCF est lĂ  »[25]. Le Parti ouvrier indĂ©pendant (POI), qui prend la suite du Parti des travailleurs, est fondĂ© en juin 2008. Avec Daniel Gluckstein, Claude Jenet et Jean Markun, GĂ©rard Schivardi est l’un des trois secrĂ©taires nationaux du nouveau mouvement.

En , GĂ©rard Schivardi fait part de son « envie Â» de se prĂ©senter Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle[26]. Cependant, lors d'un congrès exceptionnel du POI qui se tient le , les militants du parti dĂ©cident que la tactique la plus adaptĂ©e passe par « la non-prĂ©sentation d’un candidat Ă  l’élection prĂ©sidentielle Â»[27]. GĂ©rard Schivardi est ensuite candidat aux Ă©lections lĂ©gislatives dans la deuxième circonscription de l'Aude, qui comprend notamment Narbonne[28] : il recueille 4,9 % des suffrages au premier tour.

Parti ouvrier indépendant démocratique
Image illustrative de l’article Gérard Schivardi
Logotype officiel.
Présentation
Fondateurs GĂ©rard Schivardi, Daniel Gluckstein, Jean Markun
Fondation Novembre 2015
Scission de Parti ouvrier indépendant
Positionnement Gauche Ă  extrĂŞme gauche
Idéologie Internationalisme
Socialisme
Communisme
Marxisme
Trotskisme
Anarcho-syndicalisme
Anticapitalisme
Euroscepticisme
Site web poid.fr
Daniel Gluckstein et Gérard Schivardi, secrétaires nationaux du POI ayant fondé le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) en 2015.

Ă€ l'approche du cinquième congrès du POI, Ă  la fin de l’annĂ©e 2015, d’importantes tensions apparaissent au sein du POI. Pour avoir annoncĂ© vouloir crĂ©er une tendance soutenue d'après lui par plus de 700 membres du courant communiste internationaliste et intitulĂ©e « Revenir Ă  une politique de construction de parti Â», Daniel Gluckstein est suspendu, tout comme les autres membres de la direction nationale l'ayant soutenu. Le bureau national dĂ©met Daniel Gluckstein, GĂ©rard Schivardi et Jean Markun de leur mandat de secrĂ©taire national. Ă€ l'issue de deux congrès distincts se tenant les 21 et , la tendance initiĂ©e par Daniel Gluckstein dĂ©cide de fonder le Parti ouvrier indĂ©pendant dĂ©mocratique (POID). GĂ©rard Schivardi soutient cette crĂ©ation et en devient l'un des secrĂ©taires nationaux du POID.

En vue de l'élection présidentielle de 2017, il soutient la candidature de Jean Lassalle et lui apporte son parrainage[29].

En 2020, Gérard Schivardi déclare ne pas exclure une candidature à l’élection présidentielle de 2022[11].

DĂ©coration

Gérard Schivardi reçoit la médaille d’argent du courage et du dévouement pour son action durant l'inondation de sa commune, en [30].

Notes et références

Notes

  1. Il déclare : « Si dans votre programme, vous indiquez qu’en premier lieu la défense de la démocratie, c’est la commune, le conseiller général du canton de Ginestas, que je suis, se posera alors la question. […] Si cela doit rester un instrument pour développer la culture, je vous donne un coup de main. En revanche, si c’est pour faire un État dans l’État, cela m’est plus difficile »[6].

Références

  1. Libération du 21 novembre 2006.
  2. GĂ©rard Schivardi, l'ami des maires et du Parti des travailleurs, Le Monde, 27/03/2007
  3. Gérard Schivardi, le maçon qui veut défaire l'Europe », Libération, 19/03/2007.
  4. Europe 1, 9 avril 2007
  5. Le Midi Libre, 17 janvier 2004
  6. L'Indépendant, 17 janvier 2004
  7. https://www.ladepeche.fr/article/2009/01/14/523889-Mailhac-Gerard-Schivardi-ineligible-pour-220-euros.html Mailhac. Gérard Schivardi, inéligible pour... 220 euros, La Dépêche, 14 janvier 2009
  8. « lagazettedescommunes.com/actua… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  9. Comment le maire de Mailhac protège la jeunesse..., LibéToulouse, 7 juillet 2011
  10. « Rue 89 », sur Rue89 (consulté le ).
  11. Estelle Devic, « #PODCAST : le jour où Gérard Schivardi a envisagé de se présenter à nouveau à la présidentielle », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  12. « Résultats municipales 2020 à Mailhac », sur lemonde.fr (consulté le ).
  13. « Téléphone rouge », Nouvel Observateur, 5 avril 2007
  14. L'Express
  15. DĂ©cision du 5 avril 2007 du Conseil constitutionnel (copie LĂ©gifrance)
  16. Jean-Éric Schoettl, « Contentieux des actes préalables à l'élection présidentielle de 2007 : la décision de la CNC refusant d'homologuer le matériel de propagande de M. Schivardi », Les petites affiches, 22 juin 2007, n° 125, p. 10
  17. Émission Dimanche + du 8 avril 2007
  18. Civ1, arrêt n°863 du 9 juillet 2008, pourvoi n°07-19.664
  19. profession de foi de GĂ©rard Schivardi
  20. GĂ©rard Schivardi favorable aux renationalisations, L'Express, 10 avril 2007 Le Nouvel observateur, 10/04/07
  21. Public-SĂ©nat 1er avril 2007
  22. Le site officiel du ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales
  23. Le Nouvel Observateur, le 08/04/07
  24. Le Monde, le 18/04/07
  25. « Le PCF est là, je ne vois pas très bien ce qu'il veut faire. Un parti, ça ne se fait pas comme ça » Marie Georges Buffet sur Canal+, 1
  26. Le Parisien, « GĂ©rard Schivardi a « très envie Â» d'ĂŞtre candidat », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  27. http://www.parti-ouvrier-independant.com/spip/spip.php?article1245
  28. Raphaëlle Besse Desmoulières, « "La présidentielle est une mascarade de démocratie" », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  29. « Narbonne : Gérard Schivardi va parrainer Jean Lassalle pour la présidentielle », sur Lindependant.fr (consulté le )
  30. « Gérard Schivardi, candidat des maires », sur lefigaro.fr, (consulté le ).

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