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Funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet

Le funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet est un moyen de transport par câble situé dans le département de l'Isère sur le flanc sud-ouest du massif de la Chartreuse. Il permet de relier la commune de Lumbin, située dans la vallée du Grésivaudan entre Grenoble et Chambéry à celle de Saint-Hilaire-du-Touvet, sur le plateau des Petites Roches[1].

Funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet
Le funiculaire et la vallée du Grésivaudan, vue prise depuis le sentier du Pal de Fer.
Le funiculaire et la vallée du Grésivaudan, vue prise depuis le sentier du Pal de Fer.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Isère
Communes Lumbin, Crolles, Saint-Hilaire
Franchit Falaises du plateau des Petites Roches
Site(s) Plateau des Petites Roches
CoordonnĂ©es du dĂ©part 45° 18′ 00″ N, 5° 53′ 54″ E
CoordonnĂ©es de l'arrivĂ©e 45° 18′ 28″ N, 5° 53′ 14″ E
Parcours
DĂ©part RD 1090, Lumbin (251 m)
ArrivĂ©e Saint-Hilaire (967 m)
· DĂ©nivelĂ© 716 m
· Longueur 1 480 m
· Pente maximale 83 %
Caractéristiques techniques
Type Funiculaire monovoie avec Ă©vitement central Abt
PĂ©riode de fonctionnement mars Ă  novembre
Site web http://www.funiculaire.fr/
Histoire
Construction 1920-1924
Inauguration 19 juillet 1924
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
localisation
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
localisation

Avec une pente de 83 %, le funiculaire possède la plus forte déclinaison d'Europe pour un service public avec une différence de 1 pour cent avec le funiculaire ayant la plus forte pente du monde (Santiago du chili). C'est aussi l'un des plus anciens des Alpes françaises[2].

Historique

Au début des années 1920, il est construit par la Caisse Syndicale d’Assurance Mutuelles des Forges de France, pour desservir le sanatorium du plateau des Petites Roches. Il est mis en service le [3].

Le funiculaire assure un trafic touristique permettant la visite du plateau, le transport des marchandises, notamment les matériaux de constructions des bâtiments des divers sanatoriums. Il offre également une desserte quotidienne de ces établissements et du plateau.

Le développement de l'automobile l'a fortement concurrencé à partir des années 1930. Le trafic diminue et l'exploitation est abandonnée en 1971.

C'est alors que la société des Chemins de fer Touristiques et de Montagne (CFTM) qui exploite le chemin de fer du Vivarais propose à la commune de Saint-Hilaire-du-Touvet de racheter la ligne pour une somme symbolique à l'Association Métallurgique et Minière[4].

Le 1er mai 1972, la société des Chemins de fer Touristiques et de Montagne (CFTM) reprend l'exploitation jusqu'en 1977. Son directeur, Jean Arrivetz, attaché à la direction de la compagnie TCL (Transports en commun lyonnais) bénéficie du soutien logistique et de l'expérience de la compagnie lyonnaise en matière de funiculaire (trois funiculaires circulant quotidiennement).

Ensuite, une régie municipale assure le service.

Le trafic touristique a été développé grâce à une bonne publicité et l'essor des parapentistes qui utilisent le funiculaire pour remonter, notamment durant la Coupe Icare au mois de septembre.

Au cours des dernières années, le funiculaire a permis de désaisonnaliser le tourisme. Grâce à sa présence, la commune de Saint-Hilaire peut se poser la question si éventuellement abandonner le ski, menacé par le dérèglement climatique, étant le plus gros du chiffre d'affaires désormais fait durant l'été[5].

Le , une vigilance orange pluie-inondations est émise par Météo-France pour les départements de l'Isère, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l'Ain[6]. De violentes pluies sur un sol saturé en eau associées à une fonte rapide du manteau neigeux provoquent un important débordement du ruisseau de Montfort, endommageant gravement les voies et la gare aval du funiculaire qui sont recouverts de plusieurs mètres de gravas par endroit[7] - [8]. L'une des deux voitures du funiculaire, stationnée dans la gare aval est ensevellie, seule sa toiture étant encore visible au moment de la constatation des dégâts.

  • Le funiculaire Ă  diffĂ©rentes Ă©poques
  • Le funiculaire, au dĂ©but de son exploitation
    Le funiculaire, au début de son exploitation
  • Voiture d'origine du funiculaire
    Voiture d'origine du funiculaire
  • Le funiculaire en 1970.
    Le funiculaire en 1970.
  • Voiture en 2011.
    Voiture en 2011.

Gare de jonction

La gare de Montfort était initialement desservie par le tramway de Grenoble à Chapareillan, puis par les autocars de la régie des VFD.

Le tracé

Le tracé vu depuis l'autre côté de la vallée.

La ligne construite Ă  voie mĂ©trique a une longueur de 1,4 km. Elle a son origine dans la vallĂ©e du GrĂ©sivaudan, Ă  Montfort[alpha 1], Ă  une altitude de 251 m sur la commune de Lumbin[9], jusqu'au plateau des Petites Roches, après avoir traversĂ© un tunnel de 130 m de long. La gare supĂ©rieure est situĂ©e Ă  l'altitude de 967 m.

Activités

À la gare haute, on peut admirer le "laboratoire d'Icare". C'est un espace muséographique et de découverte de l'univers aérien qui présentant les expériences de Da Vinci, Newton et Galilée, des jeux sur l'air, la gravité et le vol, le fonctionnement du funiculaire et son histoire, et les films de la Coupe Icare[2]. Avec le funiculaire on peut rejoindre la via ferrata[2].

Fonctionnement

La machinerie[10]

Le fonctionnement du funiculaire est basé sur trois éléments principaux: le rail, le câble et la machinerie :

Le câble
Les deux voitures sont tractées par un unique câble[10]. La voie étant unique, les voitures se croisent sur un évitement du système Abt situé au milieu de la ligne qui sert aussi de station facultative ;
La machinerie
La machinerie actionnant le câble se trouve à la station supérieure[alpha 2]. Elle a été livrée par la firme suisse Von Roll. La transmission primaire initialement en cuir est aujourd'hui en fibres synthétiques[10].

Dans la culture

Le funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet fait partie des lieux de tournage de Les Travaux d'Hercule (Titre original : The Labors Of Hercule), épisode 4 de la saison 13 de la série consacrée à Hercule Poirot. Dans la fiction, il représente le funiculaire qui mène à l'Hôtel Olympus, dans les Alpes Suisses[11].

A l'automne 2021 (deux mois avant la crue torrentielle), le réalisateur Richard Delay utilise le funiculaire pour l'une des scènes d'action principales de son long métrage Pas de Parole pas de pitié (à sortir en 2022)[12].

Notes et références

Notes

  1. Le hameau de Montfort est à la limite entre les communes de Crolles et Lumbin, mais administrativement relié à Crolles. Neanmoins ce hameau est plus proche du bourg de Lumbin que de celui de Crolles. La gare basse du funiculaire se trouvant sur la commune de Lumbin, son tracé sillonne les deux communes pour entrer enfin, vers la gare haute, dans la commune de Saint-Hilaire.
  2. visite gratuite a l'étage de la station supérieure

Références

  1. (en) « Funiculaire Saint Hilaire du Touvet - Station inférieure », Funimag (consulté le )
  2. Guide pratique 2013-2014 : la Chartreuse, sur issuu.com, p. 19
  3. (en) « Histoire du Funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet », Funimag (consulté le )
  4. CFRU 121 Jean Arrivetz, Cité en Bibliographie
  5. « Intempéries : la station de ski de Saint-Hilaire du Touvet, est-elle définitivement condamnée ? », sur France Bleu, (consulté le )
  6. « Fortes précipitations en Isère : 17 routes coupées ce matin, surtout vallée du Grésivaudan et en Nord-Isère », sur France Bleu, (consulté le )
  7. « Les rails et la gare du funiculaire du Touvet très endommagés par un torrent de pierres et de boue », sur France Bleu, (consulté le )
  8. « La gare du funiculaire et la station de Saint-Hilaire fortement endommagées suite aux pluies torrentielles », sur Place Gre'net, (consulté le )
  9. Funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet, sur le site remontees-mecaniques.net, consulté le 3 février 2013
  10. Le Funiculaire de Saint Hilaire du Touvet est le seul Funiculaire touristique des Alpes Françaises., sur funiculaire.fr, consulté le 25 avril 2018
  11. Le plateau fait son cinéma, MSP Mag, sous la direction de la Maison des Services Publics du Plateau des Petites Roches, no 101, été 2014, p. 2.
  12. Geneviève Rebeaud, « article du Dauphiné Libéré sur le tournage de Richard Delay », (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Arrivetz: le funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet in Chemins de fer rĂ©gionaux et urbains N°121.
  • Patrick Bouillin, Le tramway Grenoble-Chapareillan et le funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet
  • JĂ©rĂ´me Camand, « Le funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet », dans Petits trains de France, SĂ©lection du Reader's Digest, 2002 (ISBN 2-7098-1324-6), pp. 144-145


Articles connexes

Liens externes

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