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Comité des forges

Le Comité des forges de France (CFF) est une ancienne organisation patronale française de la sidérurgie.

Comité des forges
La commission de direction du Comité des forges de France en 1914. Premier rang, de gauche à droite : Louis Mercier, François de Wendel, Henry Darcy, Eugène Schneider, Florent Guillain, Robert Pinot, comte Fernand de Saintignon, Léon Lévy, Henri de Freycinet, Camille Cavallier, Émile Ferry, Georges Claudinon. Deuxième rang : Armand Résimont, Ernest Lesaffre, Claudius Magnin, Léopold Pralon, baron Xavier Reille, Alexandre Dreux, Charles Boutmy, Léon de Nervo, Daniel Bethmont, Edmond Capitain-Geny, François Dujardin-Beaumetz. Peinture d'Adolphe Déchenaud, au siège de Schneider, rue de Madrid, Paris[1].
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
Comité d'organisation de la sidérurgie (d)
Cadre
Type
Domaine d'activité
Siège
Pays

Histoire

Circulaire du ministère de la Guerre, diffusée par le comité des forges de France, relative aux paiements d’avances à consentir aux titulaires des marchés passés avec le département de la Guerre. Paris, . Archives nationales de France.

Malgré l'interdiction des organisations de salariés et de patrons par la loi Le Chapelier de 1791, plusieurs organisations patronales réunissent des maîtres de forges au cours de la première moitié du XIXe siècle. Avec l'abrogation du délit de coalition par la loi Ollivier de 1864, le Comité des forges est officiellement créé dès le lors d'une réunion organisée par des maîtres des forges, et plus particulièrement Eugène Ier Schneider et Charles de Wendel. Organisme d'étude et de défense des intérêts professionnels des grands industriels de la sidérurgie, sa création intervient à la suite du traité de libre-échange signé avec l'Angleterre en 1860, le traité Cobden-Chevalier qui menace leurs intérêts[2].

Ce Comité est réorganisé en 1887[3], devenant grâce à la loi Waldeck-Rousseau de 1884, un syndicat de défense des intérêts patronaux en réponse à la structuration du mouvement ouvrier français dans les années 1880. Il joue un rôle prépondérant dans l'organisation collective de la sidérurgie française, en particulier par le contingentement de la production et la répartition des marchés[4].

Le Comité est dissous par le gouvernement de Vichy en 1940 et remplacé par le Comité d'organisation de la sidérurgie (Corsid), dont Jules Aubrun est le président. La Chambre syndicale de la sidérurgie française lui succéda en 1945 (Jules Aubrun en est également élu le premier président) et la Fédération française de l'acier en 1991.

Par ailleurs, le Comité est aussi considéré comme l'ancêtre de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), créée en 1901, à l'initiative de plusieurs membres du Comité des forges, dont notamment d'Eugène II Schneider.

Présidents

Iconographie

  • La FĂ©dĂ©ration française de l'acier conserve un tableau d'Adolphe DĂ©chenaud datĂ© de 1914, reprĂ©sentant le ComitĂ© des forges. Il fut prĂŞtĂ© Ă  l'exposition La maison de Wendel, trois siècles d'industrie en Lorraine organisĂ©e au musĂ©e d'Orsay en 2004-2005, puis prĂ©sentĂ©e Ă  Hayange, cette Ĺ“uvre reprĂ©sentant une vingtaine de maĂ®tres de forges a Ă©tĂ© reproduit dans le journal Le Monde du , article de Claire GuĂ©laud Le cĹ“ur d'acier du patronat[5], (origine de la photographie : l'agence Roger-Viollet).

Notes et références

  1. Collectif, Les Schneider, Le Creusot: une famille, une entreprise, une ville (1836 -1960), Fayard, 1995
  2. Henri Weber, Le parti des patrons : le CNPF, 1946-1986, Éditions du Seuil, , p. 57.
  3. Le Fer, 12 avril 1887
  4. Jean Garrigues, Les patrons et la politique : 150 ans de liaisons dangereuses, Perrin, , p. 90.
  5. Le Monde, 10 octobre 2007, Le cœur d'acier du patronat

Sources primaires imprimées

  • ComitĂ© des forges, La SidĂ©rurgie française (1864-1914), Paris, 1919, 626 p.
  • Robert Pinot, Le ComitĂ© des forges de France au service de la Nation (-), 1929.

Bibliographie

  • Bertrand Gille, « Esquisse d'une histoire du syndicalisme patronal », Revue d'histoire de la sidĂ©rurgie, t. V, 1964.
  • Jean-NoĂ«l Jeanneney, François de Wendel en RĂ©publique, l'argent et le pouvoir, 1914-1940, thèse, Paris X, 1975-1976, 3 tomes.
  • Jean-NoĂ«l Jeanneney, François de Wendel en RĂ©publique : l'argent et le pouvoir, 1914-1940, Paris, Éditions Perrin, (1re Ă©d. 1976, Éditions du Seuil, coll.« L'Univers historique »), 667 p. (ISBN 2-262-02252-6, prĂ©sentation en ligne).
  • Jacques Marseille, Les Wendel, 1704-2004, Paris, Éditions Perrin, , 349 p. (ISBN 2-262-02033-7).
  • Philippe Mioche, « Les entreprises sidĂ©rurgiques sous l'Occupation », Histoire, Ă©conomie et sociĂ©tĂ©, Paris, CDU SEDES « StratĂ©gies industrielles sous l'Occupation »,‎ 1992, 3e trimestre, p. 397-414 (lire en ligne).
  • Jean-Marie Moine, Les Barons du fer : les maĂ®tres de forges en Lorraine du milieu du XIXe siècle aux annĂ©es trente : histoire sociale d'un patronat sidĂ©rurgique, Metz / Nancy, Éditions Serpenoise / Presses universitaires de Nancy, , 563 p. (ISBN 2-86480-339-9 et 2-87692-030-1, prĂ©sentation en ligne).
  • Jean-Marie Moine, « Le ComitĂ© des forges pendant l'entre-deux-guerres : contre-mesures au mythe d'un groupe de pression croque-mitaine », dans Jean Garrigues (dir.), Les groupes de pression dans la vie politique contemporaine en France et aux États-Unis de 1820 Ă  nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Carnot », , 308 p. (ISBN 2-86847-667-8), p. 169-192.
  • Jean-Marie Moine, « La sidĂ©rurgie, le ComitĂ© des forges et l’empire colonial : mythes et rĂ©alitĂ©s », dans Hubert Bonin, Catherine Hodeir et Jean-François Klein (dir.), L'esprit Ă©conomique impĂ©rial, 1830-1970 : groupes de pression & rĂ©seaux du patronat colonial en France & dans l'Empire, Paris, Publications de la SFHOM, , 844 p. (ISBN 2-85970-037-4, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne), p. 483-526.
  • Henri Rieben (prĂ©f. Philippe de Selliers et Willi KĂĽderli), Des ententes de maĂ®tres de forges au plan Schuman, Imprimerie les Presses de Savoie, , XXIV-558 p. (prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne].
  • Denis Woronoff, François de Wendel, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « RĂ©fĂ©rences-facettes », , 297 p. (ISBN 2-7246-0805-4, prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne], [prĂ©sentation en ligne].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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