Front ouvrier
Le Front Ouvrier (en espagnol : Frente Obrero) est une organisation politique espagnole, constituée en tant que parti politique[1], qui lutte pour l'établissement d'une République fédérale[2] - [3]. Malgré le fait que divers médias la catégorisent comme communiste, ses membres rejettent cette dénomination[4], expliquant qu'ils ne sont qu'un front de masses, afin de «toucher les plus larges catégories de la population dans le cadre de leur lutte politique»[5]. Ils disent également rejeter les catégories gauches/droites puisqu'ils les conçoivent comme faisant partie d'un même système[6].
Front Ouvrier | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Roberto Vaquero |
Fondation | 14 octobre 2018
12 juin 2022 |
Coalition de | Parti marxiste-léniniste (Reconstruction communiste) |
Siège | Calle Moratalla 4, Madrid 28033 |
Positionnement | Extrême Gauche |
Idéologie | Républicanisme fédéral Anti-impérialisme Natalisme Patriotisme révolutionnaire |
Site web | https://frenteobrero.es/ |
Une des organisations faisant partie du Front, le Parti Marxiste-Léniniste (Reconstruction Communiste), se revendique comme étant antirévisionniste, bien que dans le sens hoxhaïste du terme. Parmi les groupes qu'il intègre, on peut citer Jeunesse Combative (leurs jeunesses), le syndicat Front d'Ouvriers en Lutte et l'Espoir Ouvrier[7].
L'organisation se caractérise par ses actions à l'encontre de divers partis politiques tels que Unidas Podemos[8], Més per Mallorca[9], le PSOE, Vox, entre autres[8].
Histoire
Origines
Le Front Ouvrier s'est constitué le 14 octobre du 2018 à l'Ateneo de Madrid comme le front de masses du Parti Marxiste-Léniniste (RC)[10]. Durant l'acte, divers représentants des organisations que conforment le front sont intervenus, le secrétaire du PML (RC), Roberto Vaquero, clôturant ce dernier.
Postérieurement, le Front Ouvrier s'est développé dans diverses villes d'Espagne telle que La Corogne, León, Ponferrada, Saragosse ou encore Cadix[11].
Formation d'un parti
Le 12 juin 2022 s'est tenu son premier congrès[1] au cours duquel fut votée à main levée la décision de se transformer légalement en un parti politique. Au cours du congrès, sont intervenu des représentants d'autres organisations, comme par exemple le Front Polisario.
Dans son programme, le Front Ouvrier défend la souveraineté nationale, l'Hispanité, l'éducation universitaire gratuite, la nationalisation des secteurs stratégiques, la souveraineté énergétique, l'énergie nucléaire, la hausse du salaire minimum, le secteur rural, les aides à la natalité, le logement public, le contrôle des prix, et la limitation de l'immigration pour éviter la formation de ghettos. De plus, il s'y oppose au capitalisme, aux fonds vautour, à la désindustrialisation, au postmodernisme, à la discrimination positive, au féminisme, à la GPA, à l'idéologie queer, à la Loi Trans (es), à la correction politique, au cosmopolitisme, à l'Union européenne et à l'OTAN[12]. Il est pour l'autodétermination du Sahara occidental[2].
Actes publics
Escraches
Le 19 février 2019 plusieurs membres du Front Ouvrier ont réalisé une action contre le chef politique de Mas Madrid, Íñigo Errejón, pendant qu'il faisait campagne dans le quartier de la Hortaleza lors des élections régionales de la Communauté de Madrid[13] - [14].
Un an plus tard, en mars de 2020, des militants du front se sont rassemblés devant l'Université Complutense de Madrid où allait intervenir celui qui était alors le vice-président du gouvernement, Pablo Iglesias[15].
Critiques
L'anti-postmodernisme revendiqué a été un moyen pour le front de se différencier des autres forces communistes et de la gauche espagnole. Ceci a motivé des critiques de la part des secteurs progressistes et de gauches qui y ont vu de la transphobie, étant par ailleurs récurrente l'appellatif de rouge-bruns afin de dénoncer les membres de l'organisation[16] - [17].
Outre cela, le parti "moteur" du Front Ouvrier, le PML (RC), a été critiqué pour le comportement de plusieurs de ses militants, allant même jusqu'à la condamnation pénale pour une d'entre elles[18].
Références
- (es) « Se constituye oficialmente el Frente Obrero en su primer Congreso », El Plural, (consulté le )
- (es) Ramiro Fdez-Chillón, « ¿Quién está detrás del grupo político que afeó a Sánchez su postura del Sáhara en medio de un mitin? », sur El Debate, (consulté le )
- (es) « Frente Obrero: ¿Qué hay detrás del grupo que ha realizado un escrache a Pablo Iglesias? », El Plural, (consulté le )
- (es) « Los 'camaradas' comunistas de Pablo Iglesias en la Facultad: "Podemos es el basurero de la izquierda" | Podemos », okdiario.com, (consulté le )
- « Una España para los Trabajadores », Una España para los Trabajadores, 7 de septiembre de 2022 (lire en ligne) :
« Ni la palabra «comunismo» ni la palabra «marxismo» aparecen en las 87 páginas de documento político fundacional. »
- « Una España para los Trabajadores », Una España para los Trabajadores, 7 de septiembre de 2022, p. 6 (lire en ligne) :
« La dicotomía izquierda y derecha ya no es válida. Podemos apreciar cómo la izquierda y la derecha del sistema se alternan en el poder y solo cambian pequeños matices, nada esencial. Son dos caras de la misma moneda. Todo lo que se salga de la dictadura de lo políticamente correcto es señalado, perseguido y criminalizado. Se señala a cualquiera que se salga del dogma como fascista, reaccionario, machista o retrógrado. »
- (es) Montse Terrasa, « Cajamar vende el local okupado por Esperanza Obrera y retira los cargos », Diario de Mallorca, (consulté le )
- (es) « Qué es Frente Obrero, el partido de izquierdas que escrachea a políticos de Podemos », El Plural, (consulté le )
- « El Frente Obrero realiza un escrache a Toni Noguera - El Baluarte », elbaluartenoticias.es (consulté le )
- « Unión-1 », Unión - 1, octubre de 2018 (lire en ligne, consulté le )
- « Unión2 », Unión2, enero 2019 (lire en ligne, consulté le )
- https://frenteobrero.es/documentos-politicos/
- (es) « El escrache a Íñigo Errejón de un grupo de jóvenes de extrema izquierda: "Os habéis dedicado a vender humo, sois unos traidores" », ELMUNDO, (consulté le )
- (es) 20minutos, « Escrache a Errejón, al que acusan de "traidor", de "vendehumos" y de provocar el auge de "partidos fascistas" », www.20minutos.es - Últimas Noticias, (consulté le )
- (es) 20minutos, « Escrache a Pablo Iglesias en la Complutense por jóvenes de izquierdas », www.20minutos.es - Últimas Noticias, (consulté le )
- (ca) « L'organització trànsfoba Frente Obrero posa un cartell a l'Ajuntament de Palma per a atacar Samantha Hudson i la Llei Trans », dBalears, (consulté le )
- (es) Roberto Bécares, « Este ex preso fan de Lenin sacude la guerra cultural a la izquierda de la izquierda: rojipardos versus posmodernos », elperiodico, (consulté le )
- (es) Lucas Marco, « Condenada una militante del partido Reconstrucción Comunista por agredir a una amiga que abandonó la militancia y acusarla de "claudicadora" », elDiario.es, (consulté le )