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Froid Stirling

Le froid Stirling consiste Ă  la production de froid en utilisant le cycle thermodynamique Stirling. Bien que les machines Stirling soient peu connues du grand public, les installations de rĂ©frigĂ©ration utilisant ce cycle thermodynamique sont nombreuses dans l’industrie, allant du domaine de la cryogĂ©nie Ă  l’aĂ©rospatial en passant par la climatisation, de mĂȘme que dans le secteur militaire oĂč la performance spĂ©cifique est primordiale et oĂč les surcoĂ»ts provenant d’exigence en matĂ©riaux et en processus de fabrication ne constituent pas un obstacle majeur.

Historique

Initialement utilisĂ© pour entraĂźner des wagons dans les mines de charbon, le moteur Stirling n’a pas eu beaucoup de succĂšs industriels, pĂ©nalisĂ© par des problĂšmes de matĂ©riaux et par des coĂ»ts trĂšs supĂ©rieurs Ă  ceux de ses concurrents.

Mais il peut aussi ĂȘtre utilisĂ© dans le sens inverse. Il devient alors une excellente pompe Ă  chaleur ou machine frigorifique. Et la majeure partie des applications industrielles du cycle Stirling concernent la production de froid, notamment en cryogĂ©nie, oĂč le cycle Stirling prĂ©sente d’énormes avantages.

La rĂ©versibilitĂ© du cycle Stirling est utilisĂ©e pour la gĂ©nĂ©ration du froid. EntraĂźnĂ© par un moteur, la machine devient une pompe Ă  chaleur. Alors que l’objectif initial Ă©tait d’utiliser la machine Stirling comme moteur pour concurrencer les moteurs Ă  vapeur, la premiĂšre application industrielle vĂ©ritable de la machine Stirling utilise le cycle inverse pour produire du froid. En effet, parmi les nombreux projets de R&D emmenĂ©s par l’entreprise Philips, le rĂ©frigĂ©rateur Ă  air chaud nommĂ© rĂ©frigĂ©rateur Stirling est le seul produit retenu. Il est ensuite commercialisĂ© dans le domaine de l’air liquide au cours des annĂ©es 1950. La section de rĂ©frigĂ©ration Stirling « prend son indĂ©pendance » vers la fin des annĂ©es 1990 pour former l’entreprise Stirling CryogĂ©nies, qui existe toujours.

La technologie Stirling est ensuite diffusĂ©e dans beaucoup d’autres entreprises pour des dĂ©veloppements industriels. General Motors, le groupe allemand Maschinenfabrik Augsburg-Nurnberg (MAN) et Motorenwerke Mannheim (MWM) ainsi que United Stirling AB de Malmo en SuĂšde et Ford ont tous obtenus un droit d’exploitation du moteur Stirling sur une pĂ©riode allant de 1958 Ă  1972. Des vĂ©hicules entraĂźnĂ©s par le moteur Stirling sont commercialisĂ©s.

Un groupe du laboratoire Donald Douglas Ă  Los Angeles qui deviendra plus tard la sociĂ©tĂ© Stirling Technology Company (STC) commence Ă  travailler sous la direction de William Martini. Ils dĂ©veloppent un modĂšle rĂ©duit du cƓur humain se basant sur la technologie Stirling. Ils dĂ©veloppent aussi certains systĂšmes Stirling-solaire et de rĂ©frigĂ©ration. RĂ©cemment, une cellule de rĂ©frigĂ©rateur Stirling est fabriquĂ©e par le partenariat STC et Carrier Corp. pour le refroidissement des Ă©lĂ©ments Ă©lectriques.

Le « free-piston Stirling cooler (FPSC) » est inventĂ© par William Beale en 1964 dans un laboratoire de l’universitĂ© Ohio. Il forme ensuite l’entreprise Sunpower dans laquelle le premier rĂ©frigĂ©rateur FPSC est fabriquĂ© et commercialisĂ©. Cette entreprise fournit, aujourd’hui encore, des machines de 35 W Ă  7,5 kW pour des applications militaires, aĂ©rospatiales et industrielles. Un FPSC fabriquĂ© par Sunpower a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© par la NASA pour le refroidissement de l’instrumentation des satellites.

Depuis 2002, l’entreprise Japonaise Twinbird est entrĂ©e en jeu et est devenue un des principaux fabricants de FPSC. Un pĂŽle commercial est formĂ© Ă  Athens (Ohio) dans lequel des entreprises comme Twinbird et Sunpower partagent leurs connaissances et leurs problĂšmes Ă  l’égard du froid Stirling. La batterie du modĂšle « SC-C925 Portable Freezer Cooler 25L » peut garantir une autonomie de plus de 24 heures pour maintenir une tempĂ©rature nĂ©gative.

L’entreprise Infinia a commencĂ© Ă  dĂ©velopper en 1986 un systĂšme de frigorigĂšne thermo acoustique. En moins de 30 ans, cette entreprise a dĂ©veloppĂ© seule 30 modĂšles utilisant diffĂ©rentes formes de sources d’énergie, principalement thermique ou solaire.

Les machines Stirling-Vuilleumier apparaissent au Japon pendant la crise pĂ©troliĂšre de 1973. ParallĂšlement, le professeur Franz Xaver Eder Ă  l’universitĂ© technique de Munich a Ă©tudiĂ© la faisabilitĂ© des machines Vuilleumier pour les pompes Ă  chaleur. Il a crĂ©Ă© un laboratoire destinĂ© aux Ă©tudes de machines Stirling. L’universitĂ© de Dortmund a dĂ©veloppĂ© quelques machines Vuilleumier Ă  piston libre avec collaboration de l’universitĂ© de Denmark.

Réfrigérateur entraßné par un moteur Stirling

Marche actuelle du moteur Stirling pour la production de froid

Le moteur Stirling pourrait ĂȘtre utilisĂ© Ă  la place d’autres moteurs thermiques pour entraĂźner des compresseurs de machines frigorifiques Ă  compression de vapeur ou de pompes Ă  chaleur « classiques ». Cette pratique est toutefois assez peu dĂ©veloppĂ©e dans l’industrie du froid, car il est plus intĂ©ressant d’utiliser directement le cycle Stirling pour produire le froid, notamment pour le froid cryogĂ©nique.

Dans un contexte de durcissement des lĂ©gislations en matiĂšre de protection de l’environnement et d’épuisement des ressources fossiles, le moteur Stirling a des grands avantages potentiels face Ă  ses concurrents (moteur Ă  vapeur, moteur Ă  combustion interne, etc.). Pourtant, il est plus utilisĂ© dans l’industrie des pompes Ă  chaleur que dans celle de la production de froid.

Types de configurations possibles pour une pompe Ă  chaleur Stirling.

L’architecture des pompes Ă  chaleur Stirling est aussi variable que le nombre de modĂšles dĂ©veloppĂ©s dans les diffĂ©rentes entreprises ou instituts:

  • le moteur Stirling peut ĂȘtre de type dynamique ou Ă  piston libre ;
  • le couplage se fait de façon directe ou indirecte ;
  • le compresseur peut ĂȘtre Ă  vis, Ă  palette, Ă  piston ou un turbocompresseur.

Applications

En 1978, l’entreprise Philips a commercialisĂ© pour la premiĂšre fois une pompe Ă  chaleur domestique entraĂźnĂ©e par un moteur Stirling de kW.

Sunpower a ensuite développé un certain nombre de pompes à chaleur à moteur Stirling pour le Gas Research Institut, Kawashi Heavy Industrie et Mechanical Technology.

Réfrigérateur Stirling entraßné par un moteur électrique

Il est bien plus intĂ©ressant d’utiliser une machine Stirling pour produire directement du froid que d'utiliser un moteur Stirling pour alimenter des pompes Ă  chaleur fonctionnant selon d'autres cycles : en vertu du second principe de la thermodynamique, on aura nĂ©cessairement moins de pertes dues aux phĂ©nomĂšnes rĂ©els irrĂ©versibles si le cycle produisant du froid est composĂ© de moins d'Ă©tapes.. Il faut alors lui fournir du travail. Pour cela, plusieurs solutions existent...

Réfrigérateur stirling de type alpha

Réfrigérateur Stirling à piston libre

Présentation

Ayant pour vocation de rĂ©duire la complexitĂ© de rĂ©alisation d’une machine Ă  cycle de Stirling, le rĂ©frigĂ©rateur Stirling Ă  piston libre (RSPL) est techniquement plus simple Ă  mettre en Ɠuvre, et Ă©conomiquement plus fiable que d’autres machines Stirling classiques, Ă  bielle-manivelle. En effet, la suppression de ce mĂ©canisme permet de se passer d’un systĂšme de lubrification et d’étanchĂ©itĂ© exigeant, d’oĂč un meilleur Ă©change de la chaleur et une performance supĂ©rieure. Les avantages d’un tel rĂ©frigĂ©rateur que nous pouvons citer sont :

  1. Seul de l’hĂ©lium, Ă©tant un gaz inerte, est prĂ©sent dans un rĂ©frigĂ©rateur Stirling Ă  piston libre, d’oĂč une Ă©mission de gaz Ă  effet de serre nulle liĂ©e au rĂ©frigĂ©rant.
  2. De l’huile lubrifiante est remplacĂ©e par de l’hĂ©lium, prĂ©sent entre les piĂšces mĂ©caniques comme un « roulement Ă  gaz », ce qui conduit Ă  un niveau de friction trĂšs bas, et Ă  une haute efficacitĂ© mĂ©canique.
  3. GrĂące au moteur linĂ©aire placĂ© dans l’enceinte, les fuites d’hĂ©lium sont minimisĂ©es, et le rĂ©glage de la puissance du rĂ©frigĂ©rateur devient aisĂ© : il suffit de contrĂŽler la tension d’entrĂ©e.
  4. Les mouvements des piĂšces sont quasi-harmoniques, ainsi la vibration est limitĂ©e, d’oĂč un niveau de bruit trĂšs bas.
  5. Une simplicitĂ© de fabrication, due au fait qu’il n’y a que deux piĂšces mobiles dans un tel rĂ©frigĂ©rateur.

Principe de fonctionnement de réfrigérateur à piston libre

Le rĂ©frigĂ©rateur Stirling Ă  piston libre est un systĂšme entiĂšrement fermĂ©. Le froid est produit en tĂȘte du rĂ©frigĂ©rateur. Le terme « piston libre » signifie que le piston n’est pas entraĂźnĂ© par un systĂšme bielle-manivelle classique, mais un moteur linĂ©aire, gĂ©nĂ©rant un mouvement longitudinal du piston.

Quatre phases sont identifiĂ©es pour le fonctionnement d’un tel rĂ©frigĂ©rateur : la compression, le dĂ©placement du piston de transvasement de haut en bas (l’extrĂ©mitĂ© droite du cylindre est la tĂȘte du rĂ©frigĂ©rateur), la dĂ©tente, et le dĂ©placement du piston de transvasement de bas en haut.

Durant la phase 1, la compression est rĂ©alisĂ©e par la montĂ©e du piston de puissance entraĂźnĂ© par le moteur linĂ©aire en bas de l’ensemble. Cette compression entraĂźne une augmentation de la pression dans l’espace de compression et l’espace de dĂ©tente en haut du piston de transvasement. Étant donnĂ© que les pressions sont trĂšs proches dans ces deux espaces (pc=pe), et que la face supĂ©rieure du piston de transvasement est plus grande que sa face infĂ©rieure (A=Ap+AR>Ap), dĂ» Ă  la prĂ©sence de la tige du piston de transvasement), une rĂ©sultante vers le bas est exercĂ©e sur le piston de transvasement, d’oĂč le dĂ©placement du piston de transvasement de haut en bas (l’extrĂ©mitĂ© droite du cylindre est la tĂȘte du rĂ©frigĂ©rateur) en phase 2.

De l’hĂ©lium est Ă©galement transfĂ©rĂ© dans l’espace de dĂ©tente (le cĂŽtĂ© froid du cylindre). Durant la phase 3, de l’hĂ©lium se dĂ©tend du cĂŽtĂ© froid en prĂ©sence de la source froide (le milieu Ă  refroidir), ce qui fait pousser le piston de transvasement et le piston de puissance vers le bas. Finalement, en phase 4, le piston de transvasement se dĂ©place de bas en haut sous la diffĂ©rence de pressions (pc>pe), et une partie de l’hĂ©lium revient dans l’espace de compression.

Machines Duplex et de Vuilleumier

Machine Duplex

Le cycle Stirling pouvant fonctionner en moteur et en pompe Ă  chaleur, il est possible de combiner deux cycles Stirling, le premier, moteur, fournissant le travail nĂ©cessaire au second. Il s’agit alors d’une machine tri-therme : le cycle moteur fonctionne entre une source chaude Ă  la tempĂ©rature Tc et le milieu ambiant Ă  la tempĂ©rature Ta, alors que le cycle « pompe Ă  chaleur » fonctionne entre le milieu ambiant et une source froide Ă  la tempĂ©rature Tf. Une telle machine est appelĂ©e machine Duplex. Son schĂ©ma de principe est le suivant :

principe de fonctionnement de machine stirling duplex

Les cycles Stirling suivis par les deux pistons qu’elle comporte peuvent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©s dans les diagrammes P-V et T-S de la façon suivante :

Diagramme P-v de la machine stirling duplex

Étude thĂ©orique
Les quantitĂ©s de chaleur Ă©changĂ©es durant les diffĂ©rentes phases des cycles Stirling peuvent ĂȘtre rassemblĂ©es dans le tableau suivant :

MoteurMachine frigorifique
1→2Qa=n∙R∙Ta∙ln(1⁄r)1’→2’Q'r=m'∙cv∙(Ta-Tf)
2→3Qr=m∙cv∙(Tc-Ta)2’→3’Q'a=n'∙R∙Ta∙ln(1⁄r')
3→4Qc=n∙R∙Tc∙ln(r)3’→4’-Q'r=m'∙cv∙(Tf-Ta)
4→1-Qr=m∙cv∙(Ta-Tc)4’→1’Q'f=n'∙R∙Tf∙ln(r')

OĂč r est le rapport de compression Vmax/Vmin.

La figure suivante montre que le COP d’une machine duplex dĂ©pend beaucoup plus de la tempĂ©rature ambiante Ta et de la tempĂ©rature de source froide Tf que de celle de la source chaude Tc. Les courbes « d’iso-Tc » sont pratiquement confondues malgrĂ© l’écart important de 300 K entre les valeurs reprĂ©sentĂ©es.

Dépendance du COP aux différentes températures

Quand Tf s’approche de Ta, le COP tend vers l’infini. Cependant, ceci implique que le rapport volumĂ©trique r tende lui aussi vers l’infini, ce qui est impossible.

Applications

Bien qu’un nombre raisonnable de recherches aient Ă©tĂ© effectuĂ©es dans ce domaine, les applications commerciales des machines duplex n’ont Ă©tĂ© que peu nombreuses. Et si elles ont connu une sorte d’apogĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1980, elles sont aujourd’hui inexistantes sur le marchĂ©. La sociĂ©tĂ© Sunpower a cherchĂ© Ă  dĂ©velopper durant les annĂ©es 1980 plusieurs machines duplex : un liquĂ©facteur de gaz naturel et un rĂ©frigĂ©rateur domestique. Sunpower a conduit au dĂ©but des annĂ©es 1980 un programme de recherche visant Ă  mettre au point un liquĂ©facteur de gaz naturel utilisant un cycle Duplex. Le principal intĂ©rĂȘt de ce concept Ă©tait d’utiliser le gaz produit par les puits secondaires pour faciliter le transport de la majeure partie de la production. Les performances visĂ©es Ă©taient un COP global de 20 % et une puissance frigorifique de 500 W Ă  110 K. Le cycle frigorifique a, dans un premier temps, Ă©tĂ© entraĂźnĂ© Ă©lectriquement. Des problĂšmes d’instabilitĂ© et une puissance frigorifique obtenue en deçà des attentes ont conduit Ă  utiliser un moteur de puissance supĂ©rieure aux 2,5 kW nĂ©cessaires. Lors de ces essais, une tempĂ©rature de 150 K a Ă©tĂ© atteinte pendant plus de 8 h. Les essais en mode duplex ont montrĂ© que l’appareil ne fonctionnait qu’à faible rĂ©gime, et devenait instable dĂšs que la puissance thermique fournie augmentait. Le programme a alors Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©. Cependant, et bien qu’il n’ait pas atteint ses objectifs initiaux, il a permis une meilleure comprĂ©hension des systĂšmes Stirling duplex et des modifications nĂ©cessaires pour un futur dĂ©veloppement. Sunpower a Ă©galement dĂ©veloppĂ©, en collaboration avec l’industrie du gaz naturel, un rĂ©frigĂ©rateur domestique fonctionnant avec un cycle duplex. Il s’agissait d’un dĂ©monstrateur dont le but Ă©tait de prouver la faisabilitĂ© de ce type de systĂšme afin de pouvoir le proposer Ă  des fabricants potentiels.

Machine de Vuilleumier

La machine de Vuilleumier fut inventĂ©e par Rudolf Vuilleumier en 1918. Il s’agit d’une machine Duplex dont les parties Ă  tempĂ©rature ambiante (source froide pour le moteur et source chaude pour la machine frigorifique) des deux pistons sont reliĂ©es (voir Figure). La pression est ainsi Ă  tout instant la mĂȘme dans les deux cylindres.

Principe de fonctionnement de la machine Vuilleumier

Tout se passe ainsi comme si les deux pistons « mutualisaient » leurs volumes Ă  tempĂ©rature ambiante. Chaque piston de transvasement sert de piston moteur Ă  l’autre. Les cycles thĂ©oriques suivis par chacun des cylindres peuvent donc ĂȘtre reprĂ©sentĂ©s dans les surfaces thermodynamiques de la façon suivante.

Diagramme P-v de machine Vuilleumier

Il s’agit donc d’un cycle Duplex dont les points 2 et 2’ sont confondus.

Étude thĂ©orique

Le calcul de la chaleur ou du travail associĂ© Ă  chaque transition, et l’égalitĂ© des travaux entre le cycle moteur et le cycle machine thermique permettent de calculer le coefficient de performance thĂ©orique de la machine, de la mĂȘme maniĂšre que pour la machine Duplex.

Cycles réels

Plusieurs pertes, comme dans toute machine thermique, interviennent dans une machine de Vuilleumier rĂ©elle. Le piston moteur dissipe une certaine partie de la chaleur qu’il reçoit Ă  la source chaude, des irrĂ©versibilitĂ©s interviennent lors des transitions isentropiques, et les rĂ©gĂ©nĂ©rateurs n’ont pas une efficacitĂ© de 100 %. De plus, les pistons engendrent des pertes mĂ©caniques. Une machine de Vuilleumier a ainsi besoin d’un moteur Ă©lectrique d’entraĂźnement pour compenser ces diffĂ©rentes pertes. Il est utilisĂ© par intermittence en rĂ©gime normal, et peut Ă©galement servir au dĂ©marrage de la machine.

Architectures existantes

La machine de Vuilleumier dite « traditionnelle » correspond au schĂ©ma de principe . Elle comprend deux pistons de transvasement, mais aucun piston de puissance. La compression est assurĂ©e par la dilatation thermique du gaz de travail (gĂ©nĂ©ralement de l’hĂ©lium).

  • Machine Vuilleumier dite traditionnelle
    Tout se passe comme si les deux cycles Stirling « partageaient » le volume Ă  tempĂ©rature ambiante. Quand l’un des pistons est au point mort haut (ou bas), l’autre est en dĂ©placement, ce qui rĂ©alise la phase de transvasement de son propre cycle tout en permettant la compression ou la dĂ©tente de l’autre cycle.
    Le systÚme bielle-manivelle reliant les deux pistons est également entraßné par un moteur électrique dont le rÎle est de compenser les pertes mécaniques.
  • Machine de Vuilleumier avec piston de puissance
    Les performances atteintes par ce type de machine restent toutefois mĂ©diocres, principalement en raison du faible taux de compression. Pour remĂ©dier Ă  cela, il est possible d’ajouter un piston de puissance.
  • Machine de Cooke-Yarborough
    Il existe trois types de machines de Cooke-Yarborough. Le premier comporte trois pistons moteurs, un Ă  la tempĂ©rature de la source chaude, un autre Ă  celle de la source froide et le dernier Ă  tempĂ©rature ambiante. Le deuxiĂšme comporte deux pistons de puissance, aux tempĂ©ratures des sources, et un piston de transvasement, Ă  tempĂ©rature ambiante. Le troisiĂšme enfin, ne comprend qu’un seul piston moteur.
    La principale différence entre la machine de Cooke-Yarborough représentée et les machines traditionnelle et avec piston de puissance réside dans le fait que les deux pistons de transvasement sont en phase. Elle a donc plus de mal à suivre le cycle théorique.

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

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    14. L. B. Penswick, I. Urieli, Duplex stirling machines, Sunpower inc., 1984

    Articles connexes

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