Frodulphe de Barjon
Frodulphe de Barjon, dit saint Frou, né au VIIe siècle à Autun, et mort au VIIIe siècle à Barjon, est un religieux et saint catholique français, disciple de saint Médéric[1].
Frodulphe de Barjon | |
Saint | |
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Naissance | VIIe siècle Autun |
Vénéré à | Barjon |
Vénéré par | Église catholique romaine |
Fête | 22 avril au martyrologe 16 septembre localement |
Biographie
Placé comme oblat à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, Frodulphe de Barjon y apprend la prière, la méditation, et la pénitence. C'est sous son abbatiat que saint Merry en fit son disciple et son ami ; il l'avait tenu sur les fonts baptismaux et s'était consacré à son éducation. Lorsque saint Merry quitta le monastère pour se réfugier dans la solitude des grands bois du Morvan, sûrement fut-il de ceux qui partirent à sa recherche et l'ayant retrouvé, l'implorèrent de rentrer s'occuper d'eux. N'y étant pas parvenu, il fut sûrement des frères qui allèrent quérir l'évêque d'Autun, Ansbert, pour le ramener au sein de son monastère. Une fois rentré, la vie reprit son cours.
Frodulphe de Barjon accompagna son maître dans son déplacement à Paris, vers 696, en pèlerinage sur le tombeau de saint Denis, et rencontra leur compatriote Germain de Paris, qui fut jadis abbé de l'abbaye de Saint-Symphorien d'Autun. Chemin faisant, il s'arrêtèrent à la collégiale Saint-Martin de Champeaux en Brie, près de Melun, Merry étant malade. Ils avaient fait ce long voyage à pieds. Repartis pour Paris, les deux hommes s'arrêtèrent à Bonneuil-sur-Marne et à Charenton-le-Pont, l'abbé Merry multipliant les miracles sur son passage. S'étant de nouveau installé dans un lieu solitaire, des fidèles se groupèrent et c'est ainsi que naquit le hameau de Saint-Méry. Décidant de se recueillir également sur le tombeau de Saint-Denis, ils firent une halte à Thomery.
Arrivés à Paris, ils découvrirent, dans un petit bois, sur ce qui fut autrefois l'île Saint-Martin, dans le marais, une petite chapelle près de l'église de Saint-Pierre-des-Bois, où ils décidérent de séjourner. Ils demeurèrent là pendant deux années et neuf mois. C'est dans cet ermitage que son compagnon mourut le [2]. Frodulphe de Barjon rentra en Bourgogne et devint abbé du monastère de Saint-Martin, qu'il quitta lorsque les sarrasins du général Ambiza saccagèrent Autun le , et se retira comme ermite dans la solitude de Barjon[3].
Une partie de son corps fut rapatriée à Paris pour être inhumé près de son maître dans la chapelle Saint-Pierre[4]. Des ossements de son corps sont conservés dans un reliquaire en bois doré dans l'église paroissiale de Saint-Philibert à Trouhaut (Côte-d'Or).
Invocations
Les maux de tête et de dents.
Lieux sous son vocable
- Fontaine Saint-Frou à Noidant-le-Rocheux ;
- Église paroissiale de Saint-Frodulphe à Barjon (Côte-d'Or), lieu où se trouvent la châsse en bois peint polychrome et un sarcophage dit de Saint-Frou, ainsi qu'une statue en pierre polychrome du XVIIe siècle, de ce saint. Ensemble classé aux monuments historiques ;
- Chapelle de Saint-Frou, proche du cimetière de Barjon ;
- Église Saint-Frédulphe de Saint-Frion (Creuse).
Notes et références
- Dit aussi saint Merry.
- Joris-Karl Huysmans, Trois églises et trois primitifs, Paris, Plon, 1908.
- « Saint-Frou in Nominis »
- Julien. P de Gaulle et Charles Nodier, Nouvelle histoire de Paris, Paris, P.M. Pourrat, éditeur, 1839, p. 296.
Voir aussi
Bibliographie
- Martyrologe de France
- Abbé Dinet, « Saint Symphorien et son culte », in La vie des saints, t. X. (Archimandrite Cassien)
Liens externes
- Photos de la Fontaine Saint-Frou à Noidant-le-Rocheux sur tourisme-langres.com
- Photos de l'église Saint-Frou à Barjon sur petit-patrimoine.com