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Fritz Osswald

Fritz Osswald ( – ) est un peintre postimpressionniste, membre de la Sécession de Munich et de la colonie d'artistes de Darmstadt.

Fritz Osswald

Biographie

Fritz Osswald naît à Hottingen (Zurich) en 1878. Fils du sculpteur Albert Osswald, il passe son enfance entre Zurich et Winterthour, où il fréquente l'école primaire. Après quelques années dans un collège de la Suisse romande, il s'inscrit aux écoles d'arts plastiques de Zurich et Munich. En 1897, Osswald fréquente les cours de Wilhelm von Diez et Nikolaos Gysis[1] auprès de l'Académie des beaux-arts de Munich. À partir de 1904, il participe aux expositions de la Sécession de Munich, où il remporte un discret succès et vend ses premières toiles.
Apprécié par la critique et comparé à des artistes déjà célèbres[2], Fritz Osswald se marie en 1907 avec Elsbeth Leopold, qui mettra au monde Agnes Hildegard, surnommée Hilla, en mai de l'année suivante. L'artiste voyage beaucoup (Italie, Autriche, Pays-Bas, Mer du Nord) jusqu'en 1913, lorsqu'il reçoit l'invitation du grand-duc Ernst Ludwig à joindre la colonie d'artistes de Darmstadt[3], berceau et bastion du Jugendstil. En haut de l'affiche, l'artiste décore les salons de la haute bourgeoisie et dispose d'un atelier à l'intérieur de la Mathildenhöhe où il peint des vues urbaines, des usines sur le Rhin, des pots de fleurs et de grands paysages d'hiver ; ses tableaux sont désormais vendus par les grandes galeries de Munich, Berlin, Hambourg, Stuttgart, Dresde.
Quand la Grande Guerre éclate, Osswald est rappelé en Suisse, mais il est bientôt libéré de ses obligations militaires ayant atteint l'âge de 37 ans ; il rentre donc à Darmstadt où, entretemps, il a obtenu le titre de Professeur d'art. Il quitte la colonie en 1919 pour aller vivre près de Zurich jusqu'en 1922, lorsqu'il achète la grande maison de Starnberg (Bavière), où il vivra avec sa famille et peindra jusqu'à sa mort, le .

Activité

« Je sais qu'en hiver, derrière l'Hofgarten, dans le parc de Nymphenburg ou quelque part dans les alentours de Munich, les mains gantées d'épaisses mitaines, il peint, notamment dans les journées glaciales, et il a fait du paysage hivernal, du symbole de notre existence qui devient l'allégorie de la vie qui se fane sous le soleil et le givre, un domaine de son art. »
(Extrait de l'article du critique d'art Georg Biermann dans le magazine Velhagen & Klasings Monatshefte, 1909)[4]

Peintre postimpressionniste, Fritz Osswald a peint une grande quantité de paysages d'hiver, de scènes enneigées en milieu urbain, de natures mortes. Grâce à une intense collaboration avec les principaux marchands d'art tels qu'Ernst Arnold[5] et les galeries Heinemann[6], Thannhauser et Brakl[7], il a atteint un certain succès autant commercial que chez les critiques jusqu'au milieu des années 1930.
En 2016, à l'occasion du cinquantenaire de sa mort, l'association culturelle « L'école des Italiens - Museo Immaginario » et la Fondazione Poscio ont réalisé l'exposition « Fritz Osswald - Il senso della neve » (Le sens de la neige) d'environ 70 tableaux à Domodossola (Italie)[8] - [9] ; par la même occasion, les éditeurs d'art Umberto Allemandi & C. et Mme Webb ont publié un catalogue en italien, allemand et anglais. L'exposition « Fritz Osswald - Il senso della neve »[10] a eu lieu également du 1er juillet au près du Palazzo Assessorile de Cles (Province autonome de Trente, Italie).
Les œuvres du peintre suisse sont également exposées près du Hessisches Landesmuseum de Darmstadt[11], du Museum Starnberger See[12] et de la Fundaziun Capauliana de Coire (Grisons, Suisse)[13].

Expositions

  • 1904 Munich (Sécession)
  • 1905 Zurich (Künstlerhaus)
  • 1906 Munich (Palais des glaces)
  • 1906 Zurich (Exposition nationale d'art suisse)
  • 1909 Le Locle (Société Suisse des Beaux Arts)[14]
  • 1910 Dresde (galerie Ernst Arnold)
  • 1910-1929-1936 Munich (Galerie Heinemann[15] - [16])
  • 1921 Zurich (Kunsthaus)
  • 1922 Munich (galeries Thannhauser[17] et Brakl)
  • 1936 Munich (Stadtgalerie)
  • 1952-1954-1956 Munich (Haus der Kunst)
  • 1977 Darmstadt (Hessisches Landesmuseum, Mathildenhöhe)
  • 1979 Fürstenfeldbruck (Klostergalerie)
  • 2006 Starnberg (Kreissparkasse et Stadtgalerie)
  • 2013 Domodossola (L'école des Italiens - Museo Immaginario[18])
  • 2016 Domodossola (musée Casa de Rodis[19] - [20])
  • 2016 Domodossola (L'école des Italiens - Museo Immaginario)
  • 2017 Cles (Palazzo Assessorile)[21]

Å’uvres

  • Bach (bei Mittenwald) (Torrent près de Mittenwald)[22]
  • Blick vom Schneefernerhaus auf der Zugspitze (La Zugspitze vue de la Schneefernerhaus)
  • Blick von Braunwald gegen Hausstock (Le Hausstock vu de Braunwald)
  • Bovalhütte (La cabane de Boval)
  • Die Giumels von Preda (Les jumeaux vus de Preda)
  • Engadin im Winter (Engadine en hiver)
  • Garmisch-Partenkirchen (Garmisch-Partenkirchen)
  • Kleine Tannen (Petits sapins)
  • Matterhorn (Cervin)
  • Murnau (Murnau)
  • Piz Bernina und Piz Roseg (Piz Bernina et Piz Roseg)
  • Piz San Jon, 1917
  • Porträt einer alten Frau in Tracht, 1905 (Portrait de vieille dame en costume)
  • Schloss Tarasp (Château de Tarasp)
  • Sellahaus mit Sassolungo (Hospice du Col Sella avec Sassolungo)
  • Starnbergersee (Lac de Starnberg)
  • St. Christoph am Arlberg
  • Tauwetter, 1910 (Dégel)
  • Verschneite Parkanlage (Parc enneigé)
  • Matterhorn (Cervin)
  • Winterliche Flusslandschaft mit Birken (Paysage fluvial d'hiver avec bouleaux)
  • Zugspitze, 1916

Bibliographie

  • Wilhelm Michel : article Maler Fritz Osswald - München pour le magazine Deutsche Kunst und Dekoration: illustrierte Monatshefte für moderne Malerei, Plastik, Architektur, Wohnungskunst u. künstlerisches Frauen-Arbeiten, 24/1909, pp. 190–196 Version numérisée
  • Georg Biermann : article Ein Münchener Maler pour le magazine Velhagen & Klasings Monatshefte, 1909 Version numérisée
  • Hermann Uhde-Bernays : article Fritz Osswald - München pour le magazine Deutsche Kunst und Dekoration: illustrierte Monatshefte für moderne Malerei, Plastik, Architektur, Wohnungskunst u. künstlerisches Frauen-Arbeiten, 32/1913, pp. 86–94 Version numérisée

Articles connexes

Notes et références

  1. Auktionshaus Michael Zeller, Index des artistes
  2. Article du critique d'art Hans Graber dans le magazine Westermann’s illustrierte deutsche Monats-Hefte 58. Jahrgang – 115. Band, 2. Teil – 1914
  3. Fiche biographique de Fritz Osswald sur le site de l'Institut Mathildenhöhe Darmstadt
  4. Magazine "Velhagen & Klasings Monatshefte", n. XXVII, 1913
  5. Profil du marchand d'art allemand Ernst Arnold dans un article du Frankfurter Allgemeine Zeitung du 8 août 1998
  6. Exposition « La Galerie Heinemann présente Fritz Osswald » réalisée par l'association culturelle « L'école des Italiens - Museo Immaginario » à Domodossola (Italie) entre mai et octobre 2016
  7. La "Kunsthaus Brakl" dans un article d'Emanuel Von Seidl pour le magazine Deutsche Kunst und Dekoration
  8. Blogspot de "L'école des Italiens - Museo Immaginario"
  9. Interview au journaliste Davide Brullo par la chaîne radio publique de la Suisse italienne RSI
  10. Exposition 2017 « Fritz Osswald - Il senso della neve » à Cles
  11. Mathildenhöhe, Darmstadt
  12. Musée de Starnberg
  13. La collection d'Å“uvres d'Osswald chez la Fundaziun Capauliana de Coire
  14. Catalogue de l'exposition du Locle en 1909
  15. Histoire de la galerie Heinemann (de/fr)
  16. Archives numérisées de la galerie Heinemann auprès du Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg
  17. Die Münchner Moderne Galerie extrait du magazine Sport & Salon, 16 avril 1910, p. 13
  18. Exposition « Fritz Osswald (1878-1966) »
  19. Musée « Casa de Rodis » à Domodossola
  20. Fritz Osswald – Le sens de la neige : galerie vidéo depuis YouTube
  21. Livre d'or de l'exposition à Cles
  22. Galerie de tableaux de Fritz Osswald

Liens externes

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