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Frederick Townsend Ward

Frederick Townsend Ward, né le à Salem et mort le à Ningbo, est un aventurier américain. Marin, flibustier, mercenaire et soldat de fortune, il devint célèbre pour ses victoires militaires en Chine pour le compte de la dynastie Qing durant la Révolte des Taiping.

Frederick Townsend Ward
Frederick Townsend Ward en 1861.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  30 ans)
Ningbo
SĂ©pulture
Songjiang Fu (d)
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Archives conservées par
Département des manuscrits et des archives de la bibliothèque de l'Université Yale (d)[1]
Vue de la sépulture.

Marin

Frederick Townsend Ward est nĂ© Ă  Salem, dans le Massachusetts, le 29 novembre 1831. Il se rĂ©vĂ©la ĂŞtre un adolescent rebelle, ce qui amena son père Ă  le retirer du lycĂ©e pour le faire embarquer comme matelot Ă  bord du Hamilton, un clipper commandĂ© par un ami de la famille. Il fit de nombreux voyages, sur des navires diffĂ©rents, qui l'emmenèrent jusqu'en Chine. L'un des commandants qui l'eut Ă  bord reconnut ses qualitĂ©s d'officier, tout en critiquant sa « folle audace Â».

Flibustier

Puis il devint flibustier, et travailla au Mexique pour le « Roi des flibustiers Â», William Walker.

Lieutenant dans l'armée française

En 1855, on le retrouve comme lieutenant dans l'armée française, pendant la guerre de Crimée. Il y appris une leçon essentielle, qu'il utilisera lorsqu'il luttera contre les Taiping : contre une position défendue par des armes modernes, un assaut frontal est voué à l'échec.

Second d'une canonnière sur le Yangzi Jiang

Il arrive à Shanghai en 1860, accompagné de son frère qui comptait y faire du commerce.

De son côté, il embarque comme second à bord du Confucius, une canonnière commandée par un Américain, et chargée de pourchasser la piraterie sur le Yangzi Jiang.

LĂ , sa bravoure et ses initiatives attirent l'attention des personnalitĂ©s de Shanghai, la Chine pour lui fournir des produits Ă  exporter vers la France. Cependant, en 1853, l'invasion de la ville par les Xiaodao hui, mouvement rebelle chinois, mit Ă  mal les concessions française, britannique et amĂ©ricaine, qui construisirent alors une muraille de protection. Un second assaut de l'armĂ©e Taiping eut lieu le 20 aoĂ»t 1864. Après plusieurs mois de lutte, les rebelles furent difficilement repoussĂ©s par une milice d'une centaine, puis d'un millier d'hommes, emmenĂ©e par un aventurier amĂ©ricain, Frederick Townsend Ward, assistĂ© d'un professeur du Jardin Yuyuan et diplomate français, Albert-Édouard Le Brethon Levieux de Caligny dit « le breton Â» par les chinois. Ces annĂ©es de trouble inciteront la concession Ă  s'organiser et Ă  mettre en place une force publique propre. En outre, alors que plus de 20 000 rĂ©fugiĂ©s des campagnes chinoises, fuyant les violences des Taipings, s'Ă©taient prĂ©cipitĂ©s vers les concessions Ă©trangères, la concession française fut agrandie de 59 hectares en 1861 et un pont la reliant Ă  la concession britannique fut construit.

Fondateur de l'« ArmĂ©e toujours victorieuse Â»

C'est ainsi qu'on le retrouve Ă  constituer une petite troupe, le « Shanghai Foreign Arms Corps Â», pour la dĂ©fense de Shanghai, menacĂ©e par les Taiping. Il Ă©cume alors les quais de Shangai pour y recruter tous les Occidentaux qu'il trouve, marins, dĂ©serteurs, etc.

De cette petite troupe qui compte Ă  peine une centaine d'hommes au dĂ©part, il fera ce qui deviendra finalement une armĂ©e de 5 000 hommes, petite, mais formĂ©e de Chinois entraĂ®nĂ©s Ă  l'occidentale et encadrĂ©s par des Occidentaux, Ă©quipĂ©e des meilleures armes disponibles Ă  l'Ă©poque et très mobile, qui infligera dĂ©faite sur dĂ©faite Ă  l'armĂ©e des Taiping, qui comptait au total quelque 1 800 000 hommes.

C'est cette armĂ©e très efficace, fondĂ©e par Ward, qui devint connue après sa mort, lors de la bataille de Cixi en septembre 1862, comme l'« ArmĂ©e toujours victorieuse Â».

Bibliographie

  • Caleb Carr (trad. de l'anglais par Jacques Martinache), Le diable blanc [« The devil soldier »], Paris, Pocket, coll. « Pocket » (no 11310), , 410 p. (ISBN 978-2-266-11290-1)

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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