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Francine Cockenpot

Francine Cockenpot, née le dans le 14e arrondissement de Paris[1] et morte le à Lille, est une auteure-compositrice et écrivaine française.

Francine Cockenpot
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  82 ans)
Lille
Nom de naissance
Francine Marie-Ange Paule Cockenpot
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Distinction

Sa chanson Colchiques dans les prés (1943) est célèbre dans tout le monde francophone.

Biographie

Un recueil de chansons de
Francine Cockenpot.

Guide de France en 1933, totémisée Corbeau Unique [2], elle est très vite remarquée pour ses talents artistiques et d’animatrice, et commence à composer dès cette époque. En 1938, comme secouriste, elle reçoit la médaille d'argent de la Croix-Rouge française, après quoi elle est engagée comme infirmière. Pendant la guerre, elle est à Lille chef du bureau départemental du Secours national, puis commissaire régionale des Guides aînés[3]. Ensuite, elle part comme infirmière en Afrique du Nord.

Elle passe 25 ans dans le Maghreb comme coopérante, et rentre en France en 1970[4].

En 1985, alors qu'elle s'était installée en Provence, elle est la victime d’un cambrioleur qui l’agresse sauvagement et la laisse pour morte, et elle perd un œil. Elle publie en 1986, après cette douloureuse épreuve, un témoignage pudique et d’un grand courage, fondé sur l’espérance et le pardon au-delà du désespoir, intitulé "L'agresseur"[4]. Cette agression la plonge cependant dans un état dépressif qui la poussera plus tard à quitter le sud de le France[5].

Elle meurt à Lille, la ville de ses racines, le 18 septembre 2001, à l'âge de 82 ans[5].

Cinquante années de chansons

Elle a écrit, en cinquante ans, les paroles et musiques de plus de cinq cents chansons très largement diffusées dans le scoutisme et les mouvements de jeunes de 1945 à nos jours où, rançon du succès, elles sont souvent considérées comme folkloriques mais font partie du patrimoine de la chanson française[5].

C’est notamment elle qui a écrit (sans doute en 1943[6]) la musique de la célébrissime Colchiques dans les prés (paroles de Jacqueline Debatte, sous le pseudonyme de Jacqueline Claude)[2] - [5], un succès qui, de 1945 aux années 1970, a largement dépassé le milieu scout et les colonies de vacances qui en avaient fait un tube[7]. Cette chanson a été reprise en 1977 par Francis Cabrel, et en 1982 par Dorothée dans la série Le jardin des chansons.

Ses mélodies sont riches et ses harmonies souvent surprenantes. Elle confesse que les paroles sont souvent influencées par l'imagination collective des soirées scoutes où elles s'élaborent[5]. C’est la qualité de ses poésies, loin de simples rengaines, qui leur a donné une si large audience.

Elle a été couronnée du prix Henri Mondor de l'Académie française en 1990 pour son recueil Le soir venu[8].

Outre ses poèmes, elle est l’autrice de plusieurs livres aux Éditions du Seuil et chez d’autres éditeurs.

Recueils de chansons

  • Joies, quarante chansons inĂ©dites[9] de Francine Cockenpot, Édition du Seuil, 1943, dessins de Beuville[10], gravĂ© par Cavel, imprimĂ© par Curial-Archerau, avec plusieurs citations de Rabindranath Tagore.
  • Fleurs d’or, trente chansons pour Jeannettes et autres petites filles de France, Éditions du Seuil, 1946, paroles et musique, dessins de G. VallĂ©e, imprimĂ© par AndrĂ© Tournon et Cie, Paris. Contient en particulier les cĂ©lèbres Gouttelettes de pluie et J'ai liĂ© ma botte.
  • Vents du nord, trente-sept chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 1946, dessins de Guy Georget, paroles et musique, imprimĂ© par Georges Lang, Paris. Contient en particulier les cĂ©lèbres Au bord de la rivière, J'ai liĂ© ma botte, Dans le vent de France, Route d'amitiĂ© et Automne plus connue sous le titre de Colchiques dans les prĂ©s dont les paroles sont de J. Claude.
  • Fleurs de mousse, vingt-sept chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot", Éditions du Seuil, 4e trim. 1946, paroles et musique, dessins de Guy Georget, imprimĂ© par Curial-Archereau.
  • Ciels de France, trente chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 1947, paroles et musique, dessins de Guy Georget, imprimĂ© par Tardy, Bourges.
  • La vie enchantĂ©e, quinze chansons pour tout petits par Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 1948, paroles et musique, illustrĂ©es par Michel Bouchaud, imprimĂ© par Georges Lang.
  • Berceuses, douze chansons de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 1er trim. 1948, paroles et musique, dessins de Robert Lapoujade, imprimĂ© par Louis Jeanrot.
  • Accord, douze chansons harmonisĂ©es par Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 1948, paroles et musique, dessins de Michel Carrade, imprimĂ© par Georges Lang.
  • Mariales, trente-cinq chants inĂ©dits de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 1er trim. 1949, paroles et musique, dessins de Guy Georget, imprimĂ© par Georges Lang.
  • Moissons, vingt-sept chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 2e trim. 1949, paroles et musique, dessins de Robert Lapoujade, imprimĂ© par Georges Lang.
  • Lunaires, vingt-deux chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot", Éditions du Seuil, 2e trim. 1950, paroles et musique, dessins de Bernard Milleret, gravĂ© par Cavel, imprimĂ© par Jean Grou-Radenez, Paris.
  • Soleils, trente chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot", Éditions du Seuil, 1950, paroles et musique, dessins de Jean Aubert, off-set Jean Grou-Radenez, Paris.
  • Ă€ petits pas, chansons pour les tout petits, quinze chansons de Francine Cockenpot", Éditions du Seuil, , paroles et musique, illustrĂ©es par Jacqueline L. Gaillard, imprimĂ© Croutzet.
  • Ă€ la volette, seize chansons de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 4e trim. 1951, paroles et musique, illustrĂ©es par Jacqueline L. Gaillard, imprimĂ© par Tardy, Bourges.
  • Batifolage, vingt-et-une chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 4e trim. 1951, paroles et musique, illustrĂ©es par Jacqueline L. Gaillard, off-set Jean Grou-Radenez, Paris.
  • Chansons Ă  roulettes, quinze chansons de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 1951, paroles et musique, illustrĂ©es par Michel Bouchaud, imprimĂ© par Georges Lang.
  • Les mains jointes, quinze prières chantĂ©es pour tout petits de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 4e trim. 1951, paroles et musique, illustrĂ©es par Jacqueline L. Gaillard, off-set Jean Grou-Radenez, Paris.
  • La route aux oiseaux, vingt chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 4e trim 1952, paroles et musique, avec 58 oiseaux d'agrĂ©ment de Chris Marker, imprimĂ© par Tardy, Bourges.
  • Vents dans les voiles, dix-huit chansons inĂ©dites de Francine Cockenpot, Éditions du Seuil, 4e trim. 1953, paroles et musique, , dessins de RenĂ© Lijade, off-set Jean Grou-Radenez, Paris.
  • L’apprenti rĂŞveur, quatorze chansons de Francine Cockenpot, Éditions DesclĂ©e De Brouwer, 1954, paroles et musique, illustrations d'Étienne Morel, imprimĂ© par La Lithographie Artistique, Bruges.
  • L’arbre de NoĂ«l des chansons, onze chansons, musique de Francine Cockenpot, paroles de Robert Morel, Éditions du Seuil, 4e trim. 1955, paroles et musique, dessins de Monica, imprimĂ© par Tardy, Bourges.

Publications

  • Poèmes et chansons de la Flandre en guerre, Éditions Au Vent du Nord, 1946.
  • L'agresseur, Éditions du Seuil, 1986.
  • Chansons d’une vie, Éditions du Seuil, 1990.

Notes et références

  1. Acte de naissance no 9307 du 10 décembre 1918 avec mention marginale du décès, sur le site des archives de Paris.
  2. Bertrand Dicale, « Colchiques dans les prés », Musée Sacem, consulté le 15 décembre 2019.
  3. André Caudron, article "Francine Cockenpot", in Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. Lille Flandres, Beauchêne, 1990, page 120
  4. « Le Soir venu, Francine Cockenpot », sur ebook.chapitre.com (consulté le ).
  5. Jean Weber, « Ma route d'amitié avec Francine Cockempot », sur honneur-au-scoutisme.com, (consulté le ).
  6. Cette chanson ne figure pas dans le recueil Joies cité en dessous.
  7. Cf. Bertrand Dicale, Les chansons qui ont tout changé, Arthème Fayard, , 360 p. (ISBN 978-2-213-66536-8, lire en ligne), « Colchiques dans les prés – Éternelle feuille d'automne (1943) ».
  8. Cf. « Francine Cockenpot », sur Académie française.
  9. En fait 41.
  10. Vraisemblablement Georges Beuville (1902-1982).

Liens externes

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