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Francesco Cetti

Francesco Cetti ( à Mannheim - à Sassari) est un prêtre jésuite, zoologiste et mathématicien italien.

Francesco Cetti
Francesco Cetti
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Ordre religieux

Une famille de passereaux, les Cettiidae, le genre type pour la famille Cettia et l'espèce type pour le genre Cettia cetti lui sont dédiés.

Biographie

Né le à Mannheim, d’une famille originaire de Côme, il embrassa jeune la règle de saint Ignace, et, suivant l’usage de l’institut, régenta dans divers collèges. En 1760, le roi de Sardaigne, voulant faire jouir ses sujets de cette île d’une instruction plus développée, demanda des jésuites pour y professer les hautes sciences : et le P. Cetti y fut envoyé avec quelques-uns de ses confréres. Il y remplit avec succès la chaire de philosophie au collège de Sassari.

Ĺ’uvres

Doué de l’esprit d’observation et d’une ardeur infatigable pour l’étude, Cetti consacra ses loisirs à l’histoire naturelle, et le premier fit connaître celle de la Sardaigne dans les ouvrages suivants :

  • I Quadrupedi di Sardegna, Sassari, 1774, in-8°. Ce volume, rempli d’érudition et de recherches curieuses, est ornĂ© d’une carte de l’île et de quatre planches reprĂ©sentant les animaux les plus rares. A la tĂŞte est une courte description de la Sardaigne.
  • Gli uccelli di Sardegna, ib., 1776, in-8°, avec 6 pl. Cet ouvrage, dans lequel on a signalĂ© quelques erreurs, offre une lecture intĂ©ressante. Cetti rapporte qu’en 1769 les sauterelles Ă©taient si nombreuses qu’elles menaçaient les rĂ©coltes d’une destruction totale. Elles s’élevèrent en colonnes serrĂ©es, Ă  tel point que le jour en Ă©tait obscurci ; mais les corbeaux attaquèrent ces colonnes, les rompirent et firent un si grand carnage de sauterelles que le pays fut prĂ©servĂ© de la famine.
  • Anfibi e pesci di Sardegna, ib., 1777, in-8°, avec 5 pl. Sonnini a tirĂ© de ce volume quelques descriptions d’amphibies, qu’il a insĂ©rĂ©es dans son Ă©dition des Ĺ’uvres de Buffon. Suivant Cuvier, Cetti traite des poissons avec trop peu d’étendue, si l’on excepte ce le thon (Histoire des poissons, I, 101). Dans son Ă©pĂ®tre dĂ©dicatoire, adressĂ©e Ă  l’évĂŞque d'Ales-Terralba (le P. Giuseppe Maria Pilo), Cetti venge le clergĂ© catholique du reproche de nuire au dĂ©veloppement de l’agriculture et de l’industrie, en favorisant le cĂ©libat, la paresse et l’ignorance. « Pour rĂ©pondre, dit-il, Ă  ces vaines accusations, me contenterai de montrer l’Italie Ă  ces censeurs, et de leur demander s’ils ne s’estimeraient pas heureux de voir leur pays Ă©galer en richesses cette contrĂ©e, oĂą cependant dominent avec les prĂŞtres catholiques tous les abus contre lesquels ils s’élèvent avec tant de violence. Quel est le pays qui renferme plus de citĂ©s riches et populeuses ? Quel est celui qui prĂ©sente une plus grande masse de richesses matĂ©rielles ? oĂą les arts soient cultivĂ©s avec plus d’ardeur ? oĂą il ait Ă©tĂ© fait des dĂ©couvertes plus nombreuses et plus utiles Ă  l’humanitĂ© ? N’est-ce pas au clergĂ© catholique que l’on doit la renaissance des lettres et des arts, l’établissement des bibliothèques, la fondation de la plus grande des universitĂ©s et des acadĂ©mies ? »
  • Appendice alla Storia dei quadrupedi di Sardegna, ib., 1777, in-8° de 63 pp. L’auteur rĂ©pond dans cet opuscule aux critiques dont son ouvrage et en particulier sa description de la Sardaigne avaient Ă©tĂ© l’objet. Il dĂ©fend le climat de Ă®le du reproche d’insalubritĂ©, puisqu’on y trouve assez frĂ©quemment des centenaires, et il prouve, par la comparaison des tables de mortalitĂ©, que l’on y vit aussi long-temps que dans les pays rĂ©putĂ©s les plus sains. Cetti se proposait de complĂ©ter son travail en donnant l’histoire des fossiles et des minĂ©raux ; mais il n’eut pas le loisir de la terminer, et mourut Ă  Sassari le . Un passage de son histoire des oiseaux (p. 113) fait conjecturer qu’il avait le projet de publier pour la Sardaigne un Almanach Ă©conomique. « Un bon almanach, dit-il, est un des livres a les plus utiles : tout pays devrait avoir le sien. » Azuni, pour composer son Histoire naturelle de la Sardaigne, a beaucoup profitĂ© des ouvrages de Cetti. Il ne fait souvent que le traduire en l’abrĂ©geant. Toutefois il ne lui Ă©pargne pas les critiques, et mĂŞme il s’en permet plusieurs qui ne sont nullement fondĂ©es. C’est ainsi, par exemple, qu’il lui reproche d’avoir, dans son histoire quadrupèdes, indiquĂ© les animaux par leurs noms sardes : « qui force, dit-il, ceux qui la lisent d’étudier la langue dans laquelle le livre est Ă©crit avant de pouvoir Ă©tudier l’objet dont traite l’auteur. » Mais au nom sarde Cetti joint presque toujours la synonymie en latin, en italien et mĂŞme en français. Il cite dans ses LinnĂ© et rapporte assez souvent passages de Buffon, avec les Ă©loges qui sont dus au plus Ă©loquent des naturalistes. Les trois volumes de doivent ĂŞtre rĂ©unis ; ils sont assez rares en France.

Bibliographie

  • « Cetti (François) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

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