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Francesco Bracciolini

Francesco Bracciolini (né le à Pistoia et mort le dans la même ville) est un poète italien.

Francesco Bracciolini

Biographie

Francesco Bracciolini naquit à Pistoia, d’une famille noble, le . Il passa les premières années de sa jeunesse à Florence, et y fut reçu de l’Académie Florentine. Ses talents lui firent des amis. Un canonicat lui ayant été offert en 1605, il n’hésita plus à entrer dans les ordres. Bracciolini se rendit ensuite à Rome, et s’attacha au prélat Maffeo Barberini, qui fut bientôt après cardinal. Ce cardinal, envoyé nonce en France, y conduisit Bracciolini ; et, devenu pape en 1623, sous le nom d’Urbain VIII, le donna pour se à son frère, le cardinal Antonio Barberini[1]. Fixé à Rome pendant le pontificat d’Urbain VIII, Bracciolini s’y fit une grande réputation, fréquenta les académies, et y fut souvent applaudi. À la mort du pontife, il retourna dans sa patrie, et y mourut peu de temps après, le .

On lui doit l'iconographie des fresques de Pietro da Cortona du plafond du Palais Barberini qui n'ont pas encore été retrouvées[2].

Ĺ’uvres

Bracciolini a laissé plusieurs poèmes, dont deux surtout ont eu un succès remarquable ; l’un, dans le genre héroïque, est placé par beaucoup de critiques immédiatement après La Jérusalem délivrée ; l’autre, dans le genre plaisant ou badin (piacevole), fut regardé dans son temps comme le meilleur après Le Seau enlevé. Les principaux ouvrages de Bracciolini sont :

  • La Croce racquistata, poema eroico, canti 15, Paris, Ruelle, 1605 in-8° ; augmentĂ© et divisĂ© en 35 chants, Venise, Ciotti et Giunti, 1611, in-4° ; et avec les allĂ©gories de l’auteur, ibid., 1614, in-12, etc. Le sujet de ce poème est la Vraie Croix reprise par l’empereur HĂ©raclius au roi de Perse, ChosroĂŞs, qui s’en Ă©tait emparĂ© cinq ans auparavant, en prenant JĂ©rusalem. Les obstacles sont suscitĂ©s par les dĂ©mons, et aplanis par Ste. HĂ©lène, qui fait don Ă  HĂ©raclius d’un bouclier cĂ©leste, par les anges, par la constance de l’armĂ©e chrĂ©tienne et le courage d’HĂ©raclius. La croix est enfin reconquise et reportĂ©e en triomphe Ă  JĂ©rusalem. Tiraboschi consent que ce poème soit le premier après celui du Tasse, pourvu que ce soit Ă  longue distance.
  • Lo Scherno degli Dei, poema eroico-giocoso, canti 13, colla Fillide Civettina, e col Batino dell’istesso autore, Florence, Giunti, 1618, in-4° ; Venise, 1618, in-12. Les dieux du paganisme y sont tournĂ©s en ridicule ; Bracciolini ne voulut pas seulement rivaliser avec l’auteur de Le Seau enlevĂ©, il voulut encore paraĂ®tre avant lui, afin de passer pour l’inventeur de ce genre de poème : il publia en effet le sien près de quatre ans avant que celui du Tassoni ; mais il fut ensuite prouvĂ© que la composition de ce dernier datait de 1611, qu’il Ă©tait lini dès 1615, et qu’en attendant qu'il fĂ»t imprimĂ©, il en courait publiquement des copies manuscrites. La 1re Ă©dition du Scherno degli Dei Ă©tait en 14 chants ; il en parut une 2e corrigĂ©e et augmentĂ©e de 6 chants, Ă  Florence, 1625 in-4° ; et une autre Ă  Rome, 1626, in-12. Ce second poème est placĂ©, Ă  l’égard de celui du Tassoni, au mĂŞnie rang que l’autre Ă  l’égard de celui du Tasse, mais aux mĂŞmes conditions.
  • L'elettione di papa Urbano VIII, poema eroico in 23 canti, Rome, (lire en ligne). Un poème en 23 chants, sur l’élection d’un pape, est un peu long ; il ne le parut point Ă  Urbain VIII, qui crut en rĂ©compenser libĂ©ralement l’auteur en lui permettant d’ajouter Ă  ses armoiries celles des Barberini, qui Ă©taient des abeilles et Ă  son nom de famille le surnon dalle Api, que Bracciolini mit en effet, depuis ce temps, en tĂŞte de tous ouvrages.
  • La Roccella espugnata, poème hĂ©roĂŻque en 20 chants, Rome, 1630, in-12.
  • La Bulgheria convertita, poema eroico in 20 canti, Rome, Giacomo Mascardi, (lire en ligne).
  • Trois tragĂ©dies l’Evandro, l’Arpalice, la Pentesilea, Rome, 1612, 1613 et 1615, in-8°.
  • L’Amoroso sdegno, favola pastorale, Venise, 1597, in-12 ; et Milan, mĂŞme annĂ©e, mais corrigĂ©e par l’auteur. C’était un ouvrage de sa jeunesse, et qu’il ne voulait point faire imprimer, mais un ami prit sur lui de le publier, comme nous l’apprend l’imprimeur Ciotti dans l’Avis au lecteur de la 1re Ă©dition.
  • Ero e Leandro, favola marittima, con gli intermedj apparenti, Rome, 1630, in-12 ; il Monserrato, dramma, Rome, 1629, in-12. Ce titre annonce que la scène est en Espagne. La Mort y rĂ©cite le prologue, et St. Jacques de Compostelle y fait un rĂ´le sous l’habit de pèlerin. On peut voir dans Mazzuchelli les titres de quelques autres ouvrages imprimĂ©s de cet Ă©crivain fĂ©cond, ainsi que ceux de plusieurs autres qui sont restĂ©s inĂ©dits.

Voir aussi

Bibliographie

Notes et références

  1. Marilyn Aronberg Lavin, The Place of Narrative: Mural Decoration in Italian Churches, 1994, p. 349
  2. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, p. 362

Articles connexes

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