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François de Paule de Bourbon (1853-1942)

François de Paule de Bourbon (en espagnol : Francisco de Paula de BorbĂłn y CastellvĂ­), de son propre chef « duc d'Anjou », est nĂ© François Marie TrinitĂ© Henri Edme Bonaventure de Bourbon le Ă  Toulouse, en France, et est dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Madrid, en Espagne. Cousin germain du roi Alphonse XII d’Espagne, c’est un aristocrate, un militaire et un parlementaire espagnol ; c'est Ă©galement un prĂ©tendant lĂ©gitimiste au trĂŽne de France.

François de Paule de Bourbon
Fonctions
Capitaine général des ßles Baléares (d)
-
Wenceslao Molins y Lemaur (d)
Francisco PĂ©rez Clemente (d)
Député aux Cortes
Districte electoral de GrĂ cia (d)
-
Député aux Cortes
Districte electoral de GrĂ cia (d)
-
Roque Labajos (d)
Josep Bosch i Serrahima (d)
Titre de noblesse
Duc d'Anjou
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  88 ans)
Madrid
Nom de naissance
François Marie Trinité Henri Edme Bonaventure de Bourbon
Nationalités
Activités
Famille
PĂšre
MĂšre
Conjoints
Maria Luisa de la Torre y Bassave (d) (Ă  partir de )
Felisa de Leon y Navarro de Balboa, Marquesa de Balboa (d) (Ă  partir de )
Enfants
Elena de BorbĂłn y de la Torre (d)
Doña María Luisa de Borbón y de la Torre (d)
François de Paule de Bourbon
José María de Borbón y de la Torre (d)
Maria de los Dolores de BorbĂłn y de la Torre (d)
Enrique de BorbĂłn y de Leon, Marques de Balboa (d)
Alfonso de BorbĂłn y de Leon, Marques de Squilache (d)
Maria Blanca de BorbĂłn y de Leon (d)
Autres informations
Parti politique
Distinction
Blason

Famille

Le prince François est le troisiĂšme fils de l’infant Henri de Bourbon (1823-1870), duc de SĂ©ville, et de son Ă©pouse « inĂ©gale Â» Elena MarĂ­a de CastellvĂ­ y Shelly, elle-mĂȘme fille de don Antonio de CastellvĂ­, comte de CastellĂĄ, et de doña Margarita Shelly.

Le , le prince Ă©pouse, Ă  La Havane, la roturiĂšre cubaine Maria Luisa de la Torre. De ce mariage naissent cinq enfants :

  • HĂ©lĂšne de Bourbon (1878-1936), qui Ă©pouse JosĂ© de Oltra y Fullana ;
  • Marie-Louise de Bourbon (1880-1968), qui s'unit Ă  Diego Gonzalez-Conde y Garcia de la Cuesta, marquis de Villamantilla de Perales ;
  • François de Paule de Bourbon (1882-1952), duc consort de SĂ©ville, qui Ă©pouse sa cousine la princesse Henriette de Bourbon, duchesse de Seville ;
  • Joseph-Marie de Bourbon (es) (1883-1962), qui s'unit Ă  Marie-Louise Rich y Carbajo (assassinĂ©e par son mari[1] en 1926).

D'oĂč sept enfants :

  1. Joseph-Louis (1910-1936), marié à Marie de Salsas y Puig (1912-1962)
  2. Marie-Louise (1911-1930)
  3. Ferdinand (1913-1914)
  4. Charles (1915-1978), mariĂ© Ă  Milagros de Oro y FernĂĄndez de Cevallos (1916-1993), d'oĂč :
    1. Charles-Joseph (né en 1940)
    2. Milagros (née en 1941), mariée à Juan Ignacio López y Pérez (né en 1931), divorcés
  5. Albert-Joseph (1916-1997), naturalisĂ© français en 1970, mariĂ© Ă  Marie Campos y Guerra (1920-2016), naturalisĂ©e française en 1970, d'oĂč :
    1. Henri (1948-2005)
    2. Béatrice (1949-2008), naturalisée française en 1970, mariée à Jean-Bernard Venturini (1944-2010), puis divorcée et remariée civilement
    3. Marie-Louise (née en 1951), naturalisée française en 1970, mariée civilement deux fois
    4. Jean-Charles (1953-1953)
    5. enfant naturel reconnu : François Joubert (nĂ© en 1933), d'oĂč postĂ©ritĂ©
  6. Béatrice (1918-2000), mariée à Juan Ricoy y de Pereira (1908-1964)
  7. Alvare (1922-2000), mariĂ© Ă  Carmen Cruz y Villen (nĂ©e en 1930), d'oĂč :
    1. Milagros (née en 1962), mariée à Manuel Molina y Muñoz (né en 1959)
    2. Carmen (née en 1962), mariée à Gustavo Adolfo Porras y Chavarino (né en 1965)
  • Maria de los Dolores de Bourbon (1887-1985).

Devenu veuf, le prince épouse en secondes noces, le 15 février 1890, à Madrid, l'aristocrate cubaine Felisa de León y Navarro de Balboa, marquise de Balboa. De ce second mariage naissent trois enfants :

  • Henri de Bourbon (1891-1936), marquis de Balboa, qui Ă©pouse Isabel de Esteban y de Iranzo, comtesse de Esteban ;
  • Alphonse de Bourbon (1893-1936), marquis de Squilache, qui s'unit Ă  Marie-Louise de Caralt y de Mas (1898-1981)

D'oĂč deux enfants :

  1. Alphonse (1926-2018), marquis de Squilache, mariĂ© Ă  Marie-ThĂ©rĂšse de Rojas y Roca de Togores (nĂ©e en 1929), d'oĂč :
    1. Marie-Annonciade (nĂ©e en 1958), marquise de Squilache, mariĂ©e Ă  RamĂłn de la Cierva y GarcĂ­a-BermĂșdez (nĂ© en 1956)
    2. Anne (1960-2011), marquise de Beniel, mariée à Daniel Tobår y Rojas (né en 1950)
    3. Letizia (née en 1962), marquise de Balboa, mariée à Antonio de Benavides y Gonzålez-Rivera (né en 1953)
  2. Louis-Alphonse (1927-1952)
  • Maria de las Nieves de Bourbon (1898-1989), qui Ă©pouse LuĂ­s de Figueroa y Alonso-Martinez, fils aĂźnĂ© du comte de Romanones.

Biographie

Une jeunesse carliste

Issu d’un mariage catholique mais « inĂ©gal » (mariage nĂ©anmoins bĂ©ni par le pape Pie IX), le prince François voit le jour en France, oĂč ses parents ont trouvĂ© refuge peu aprĂšs leur mariage (son pĂšre ayant Ă©tĂ© dĂ©chu de son titre d'infant par la reine en 1848). Le prince reçoit Ă  sa naissance, puis Ă  son baptĂȘme en France, le nom de Bourbon, mais ce nom lui sera dans un premier temps refusĂ© en Espagne, oĂč il reçoit le le nom de CastellvĂ­ (le nom de sa mĂšre), qu'il portera pendant six ans. Un ordre royal d'Alphonse XII lui donne finalement le nom de Bourbon le .

ÉlevĂ© dans le ressentiment contre sa tante, la reine Isabelle II d’Espagne, qui n’a jamais reconnu le mariage de ses parents, le prince rejoint, Ă  l’adolescence, les partisans du « duc de Madrid », compĂ©titeur d'Isabelle pour le trĂŽne d'Espagne. Au dĂ©but des annĂ©es 1870, le prince François participe ainsi au troisiĂšme conflit carliste qui manque de placer « Charles VII » sur le trĂŽne d’Espagne. En 1875, cependant, François abandonne le camp carliste pour se rallier Ă  son cousin germain, le jeune Alphonse XII d’Espagne.

Service Ă  Cuba

Peu aprĂšs avoir prĂȘtĂ© serment d’allĂ©geance Ă  son cousin, François est nommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade Ă  Cuba, qui est alors l’une des derniĂšres possessions espagnoles d’AmĂ©rique. PostĂ© Ă  La Havane, le prince rencontre la fille d’un riche planteur cubain, MarĂ­a Luisa de la Torre y Bassave, dont il ne tarde pas Ă  tomber amoureux. Finalement, les deux jeunes gens se marient Ă  La Havane le 15 septembre 1882 et s’installent Ă  Madrid, peu de temps aprĂšs.

Devenu veuf en 1887, le prince se remarie en 1890 Ă  une autre Cubaine, Felisa de LeĂłn y Navarro de Balboa.

Prétendant légitimiste

AprĂšs la mort sans descendance mĂąle de son frĂšre aĂźnĂ© le duc de SĂ©ville, le prince François se proclame hĂ©ritier du trĂŽne de France et revendique[2] pour lui la succession lĂ©gitimiste en 1894. Il est soutenu par certains lĂ©gitimistes déçus par le « duc de Madrid Â», qui se consacre davantage au carlisme espagnol qu'au lĂ©gitimisme français.

En 1897, il intente auprĂšs du tribunal de la Seine un procĂšs contre Philippe d'OrlĂ©ans (le prĂ©tendant orlĂ©aniste), pour lui faire interdire le port des pleines armes de France. Le tribunal le dĂ©boute[3] de sa demande d'ĂȘtre reconnu comme ayant « seul droit de porter les armoiries pleines d'azur Ă  trois fleurs de lis d'or »[4] — les pleines armes de France —, droit qui revient Ă  l'Ă©poque au « duc » et Ă  la « duchesse de Madrid »[5], aux cinq enfants[5] du « duc », et Ă  la mĂšre du « duc », la « comtesse de MontizĂłn »[5] (veuve du prĂ©cĂ©dent chef de la maison de Bourbon). Le « duc de Madrid » intervient tardivement[3] - [6] dans ce procĂšs pour faire valoir ses droits, par un mĂ©moire[3] - [6] dĂ©posĂ© par son avocat, Me RiviĂšre. Le tribunal n'a pas le temps d'examiner les arguments du prĂ©tendant lĂ©gitimiste, et dĂ©boute[6] son cousin issu de germain, le prince François de Bourbon, au motif que les armes de France auraient, selon le tribunal, Ă©tĂ© abolies avec la royautĂ©[6] (il en sera jugĂ© tout autrement en 1988 et 1989) et qu'au surplus, le prince François n'est pas l'aĂźnĂ© de la famille (« le duc de Madrid le prime dans l'ordre collatĂ©ral »[4], souligne le tribunal). Selon l'historien du droit Guy AugĂ©, si François de Bourbon « perdit son procĂšs, [...] le gagnant moral parut ĂȘtre beaucoup moins le Duc d'OrlĂ©ans que Don Carlos »[2] (c'est-Ă -dire le « duc de Madrid »).

Une carriĂšre brillante

Le prince François est promu au grade de gĂ©nĂ©ral de division en 1892. Quatre ans plus tard, il devient dĂ©putĂ© aux Cortes, oĂč il reprĂ©sente la ville de Barcelone.

En 1914, le prince est nommĂ© par Alphonse XIII d’Espagne gouverneur gĂ©nĂ©ral des Ăźles BalĂ©ares. RemplacĂ© Ă  ce poste en 1916, il devient membre du Conseil de Guerre et de la Marine.

Finalement, en 1927, le prince obtient de son cousin la Toison d’or.

Une fin de vie marquée par la guerre civile

MalgrĂ© la proclamation de la Seconde RĂ©publique en 1931, le prince François est autorisĂ© Ă  rester vivre en Espagne. Il continue donc Ă  habiter Madrid, oĂč sont Ă©galement installĂ©s nombre de ses enfants et petits-enfants.

L’éclatement de la Guerre civile en 1936 bouleverse toutefois profondĂ©ment la vie du prince et de sa famille. DĂšs les premiers mois du conflit, plusieurs de ses enfants (HĂ©lĂšne, Henri et Alphonse de Bourbon) et petits-enfants (Joseph-Louis et Jacques de Bourbon ainsi que MarĂ­a Luisa GonzĂĄlez-Conde) sont alors fusillĂ©s par les rĂ©publicains. Dans ce contexte trĂšs difficile et alors que Madrid est bientĂŽt encerclĂ©e par les forces nationalistes, le prince doit trouver refuge Ă  l’ambassade chilienne avec son Ă©pouse.

Finalement, la chute de la capitale espagnole en mars 1939 sauve le prince, qui meurt de vieillesse en 1942.

Références

  1. https://www.elespanol.com/reportajes/grandes-historias/20170210/192731390_0.html
  2. Guy Augé, Les Blancs d'Espagne : contribution à l'étude d'une composante du royalisme français contemporain. (mémoire polygr., Faculté de droit de Paris, 1967), Paris, Association des Amis de Guy Augé, la Légitimité, coll. « Cahier de l'Association des amis de Guy Augé, La légitimité » (no 33 : 1994 - 2), , 167 p. (ISSN 0153-2243), partie 2, chap. I, p. 129-130.
  3. Daniel Hamiche, « Une incongruitĂ© dynastique : le « schisme sĂ©villan » », Fidelis, no 3, « Sur la Maison de Bourbon »,‎ , p. 12-19 (ISSN 1150-5141).
  4. (en) (fr) Lawsuit brought by Francisco Maria de Borbon y Castellvi against the duc d'Orléans (1897) sur le site de François Velde
  5. L'Ă©pouse du chef de la Maison de Bourbon porte « soit parti de France et de ses armes propres, ou encore deux Ă©cus cĂŽte Ă  cĂŽte, de France pour son mari et les siennes propres ». Les filles du couple portent « les armes de France en losange », et le fils aĂźnĂ© du couple porte de France mais seulement aux quartiers 1 et 4 de son Ă©cu (avec les armes du DauphinĂ© de Viennois aux quartiers 2 et 3). Les autres fils n'ont pas droit aux pleines armes de France. (État prĂ©sent de la maison de Bourbon : pour servir de suite Ă  l’Almanach royal de 1830 et Ă  d’autres publications officielles de la maison, 5e Ă©dition (2012), p. 7)
  6. Hervé Pinoteau, Les armes de l'aßné des Capétiens : un point d'héraldique française, Paris, Diffusion Université-Culture (D.U.C.), , 78 p. (BNF 36599026), p. 27-29, 68-71.
(es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Francisco de Paula de BorbĂłn y CastellvĂ­ » (voir la liste des auteurs).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

  • La descendance de S.A.R. Don Henri de Bourbon et de Bourbon, Infant d'Espagne, Duc de SĂ©ville (prĂ©f. et notes : Christian Papet-Vauban), Paris, Communication & Tradition, coll. « Archives des Bourbons », , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1936), 32 p. (ISBN 2-911029-05-4, ISSN 1264-4021, BNF 35820824).
  • Christian Papet Vauban, « Les Ducs de SĂ©ville », Bourbons Magazine, Paris, Communication & Tradition, no 7,‎ , p. 10-12 (ISSN 1273-327X).


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