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François de Fortia d'Urban

François de Fortia d’Urban, homme de guerre français du XVIIe siècle, né en mai [1], mort en février [1], a servi dans le régiment de la marine et combattu de place en place au gré de l’agenda géopolitique de son temps, fut aussi chargé de gouverner Mont-Louis durant vingt ans, de 1679 jusqu’à sa mort[2].

François de Fortia d'Urban
Biographie
Naissance

Lieu inconnu
Décès
(Ă  69 ans)
Lieu inconnu
Activité
Autres informations
Arme
RĂ©giment de La Marine (Ă  partir de )
Conflits
Combat du faubourg Saint-Antoine
Siège de Douai
Siège de Tournai (d)
Siège d'Ypres (d)
Siège de Lille
Sièges de la campagne de Hollande (d)
Conquête de la Franche-Comté (d)
Siège de Maastricht (1673)
Siège de Bergues
Bataille des Dunes
Siège d'Étampes
Siège de Gravelines (d)
Siège de Stenay (d)
Siège de Montmédy
Bataille d'Arras
Bataille d'Espouilles (d)
Distinction
Blason

Biographie

Seigneur d’Urban dont il fit hommage à la chambre apostolique en lors de la mort de son père. Il fut aussi seigneur des Tourettes[2] et commença à servir en dans l’armée du roi de France, ayant été reçu cette année, capitaine dans le régiment de la marine[1], par la démission que son frère Louis II fit de sa compagnie en sa faveur[2].

La première occasion où il se trouva, dès le , fut le combat du faubourg Saint-Antoine de Paris, où l’on vit s’affronter Turenne et le Grand Condé[1]. François y fut blessé en donnant des marques de sa valeur. Il se trouva ensuite au siège d’Étampes[1] - [2] et à celui de Stenay[2] où il fut blessé[2]. Au forcément des lignes d’Arras[1] - [2], au siège de Montmédy où il reçut un coup de mousquet qui lui cassa le bras[1] - [2], à celui de Dunkerque[1] - [2], à la bataille des Dunes[1] - [2], au siège de Gravelines[1] - [2], où le roi sur le champ de bataille à la tête de l’armée, lui donna la lieutenance-colonnelle du régiment de monseigneur le comte de Vermandois[2].

Il continua de servir dans toutes les armées, et surtout dans celle que commandait le maréchal de Turenne, qui l’employait beaucoup et l’honorait de son estime. Ce général crut même devoir en instruire Louis XIV et l’assura qu’il n’avait point de meilleur officier d’infanterie dans ses troupes, ce qui engagea le prince à lui donner le commandement de Marsal, menacé d’être assiégée[2].

Le roi le fit ensuite major de brigade ou brigadier pour aller servir dans son armĂ©e de Catalogne, lui donnant un ordre pour commander dans toutes les places qui seraient assiĂ©gĂ©es en Roussillon[1]. Cette marque de confiance Ă©tant d’autant plus flatteuse que c’est le premier ordre de ce genre qui ait Ă©tĂ© expĂ©diĂ©. François de Fortia commanda ensuite le rĂ©giment Dauphin[1] (infanterie), avec lequel il se trouva au siège de Bellegarde[1] - [3] (au-dessus du Perthus) et Ă  celui de PuigcerdĂ [1] - [3], oĂą il se distingua Ă  la tĂŞte de ce corps[1]. Il ne bougea de la tranchĂ©e pendant 29 jours que dura ce second siège, remplissant les fonctions d’ingĂ©nieur avec la plus grande capacitĂ©[2] - [3].

Après qu’il eut terminĂ©, il fut mis en garnison dans la place Ă  la tĂŞte du rĂ©giment de Sault pour y commander jusqu’à ce que le roi y eut pourvu. Il en eut le commandement de cette manière et reçut ordre d’y miner tous les bastions. Il fait faire plus de 300 fourneaux et les fortifications de la ville sautèrent avant la conclusion de la paix[1] - [2].

Dès , Louis XIV, satisfait de ses services dans les diffĂ©rents postes qu’il avait remplis, et considĂ©rant que sa famille avait autrefois possĂ©dĂ© en Catalogne des biens considĂ©rables, lui avait accordĂ© la confiscation des bourgs et terres de Fortia et Fortianès, qui ne sont qu’à une lieue de Roses et les lui avait infĂ©odĂ©s[2]. Il commanda une brigade de six bataillons sous le marĂ©chal de Navailles en , Ă  une affaire dans l’Ampourdan oĂą 4 000 Ă  5 000 Espagnols furent taillĂ©s en pièces.

Ses services ne restèrent pas sans rĂ©compense ; après la paix conclue en , Louis XIV ayant reconnu combien il importait d’avoir une place forte en Cerdagne, ordonna qu’on construisit une ville et citadelle qu’il fit appeler Mont-Louis[1] - [2]. Ce prince lui en confia le gouvernement[1], sur le pied des grands de 12 000 Français, avec ordre de donner tous les soins pour la construction de cette place, nĂ©cessaire Ă  la sĂ»retĂ© du Roussillon et d’une partie du Languedoc[2]. Il en jouit jusqu’à sa mort[1] - [2]. Il se trouva en dernier lieu au siège de Roses oĂą il accompagna le marĂ©chal de Noailles[1] - [2] qui investit la place le . François de Fortia contribua de son mieux Ă  la rĂ©duction de cette place dont il connaissait les fortifications[2]. Elle capitula le et ne fut rendue qu’à la paix de Ryswick, en [4].

Quoique François de Fortia n’eut jamais été employé précisément comme ingénieur, il avait un talent marqué pour défendre les places de guerre. Il était aussi très intelligent pour la conduite des convois. Il connaissait parfaitement cette guerre de chicane que les détachements des armées se font dans des pays coupés par des montuosités et des défilés. Monsieur de Louvois estimait beaucoup Monsieur d’Urban, c’est ainsi qu’il l’appelait, et le roi lui témoigna par l’ordre de Saint-Louis qu’il lui donna lors de sa création en , l’opinion qu’il avait de sa valeur et de sa capacité[2].

Références

  1. Chevalier de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des géneŕaux Francais : depuis le onzième siècle jusqu’en 1820, t. 6, Paris, Arthus Bertrand, (lire en ligne), p. 99-100
  2. Agricol-Joseph Fortia d'Urban, Histoire de la maison de Fortia : originaire de Catalogne, établie en France dans le XIVe siècle, où l’on trouvera quelques détails historiques sur le royaume d’Aragon et les anciens comtes de Provence, Paris, Xhrouet, (lire en ligne), p. 163-167
  3. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France : ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Paris, chez l’auteur, (lire en ligne), p. 295-297
  4. Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique, t. 9, Paris, chez les libraires associés, (lire en ligne), « Roses », p. 370

Bibliographie

  • Nicolas Vitton de Saint Allais, ’’Nobiliaire universel de France’’, 1816.
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