Accueil🇫🇷Chercher

François de Bonal

François de Bonal, 92e évêque de Clermont-Ferrand, est né le à Saint-Léger canton de Penne en Lot-et-Garonne. Il meurt le à Munich où il s’était réfugié à la suite de la Révolution française.

François de Bonal
Image illustrative de l’article François de Bonal
Biographie
Naissance
Saint-LĂ©ger
Décès
Munich
Évêque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale
Évêque de Clermont
–
Autres fonctions
Fonction laĂŻque
Député du clergé aux états généraux de 1789
député à l'Assemblée condtituante

Blason
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Fils de Jean de Bonal et de Françoise Christine de Méallet de Fargues, il appartient, par son père, à l’une des plus anciennes familles : Pierre de Bonal était évêque de Sarlat en puis de Rieux où il mourut en . Sa mère est issue d'une haute famille de Haute-Auvergne. Son frère cadet, Jean-Joseph Méallet de Fargues[N 1], devient chevalier de Saint-Louis[N 2] alors que son neveu, Henri de Bonal, page de Louis XVI est chevalier de Malte.

L'Ă©vĂŞque

Il entre dans les ordres après de longues Ă©tudes. DĂ©putĂ© Ă  l’AssemblĂ©e du clergĂ© en , il est pourvu de l’abbaye de Saint-Ambroise de l’ordre de Saint-Augustin dans le diocèse de Bourges, puis nommĂ© vicaire et grand archidiacre de Châlon-sur SaĂ´ne. Madame Louise de France l’appelle comme directeur gĂ©nĂ©ral des CarmĂ©lites qu’elle Ă©difiait alors. Bonal est sacrĂ© le Ă©vĂŞque de Clermont en l'Ă©glise Saint-Roch Ă  Paris[N 3]. Le , un bref de Pie VI lui accorde le pouvoir de donner aux fidèles qui seraient en danger de mort la bĂ©nĂ©diction apostolique avec l'indulgence plĂ©nière. Lors de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du clergĂ© de [N 4], il proteste contre les progrès de l'antichristianisme et dĂ©nonce les ouvrages L'histoire philosophique et politique des Ă©tablissements des EuropĂ©ens dans les Deux Indes et Le système de la nature[N 5]. En , il est nommĂ© abbĂ© de Bonport dans le diocèse d'Évreux. De retour dans son diocèse, il intervient auprès du roi pour la dĂ©fense et le maintien de la Cour des Aides Ă  Clermont. Ă€ la suite des privations du peuple, il accorde en une dispense du jeĂ»ne pendant quatre jours de la semaine lors du carĂŞme. De Ă  , Bonal visite 387 Ă©glises de ce vaste diocèse qu’était alors celui de Clermont. Au cours de l'Ă©tĂ© , il accueille les filles de Louis XV, AdĂ©laĂŻde et Victoire venues voir le tombeau de Saint Amable Ă  Riom et « prendre les eaux » Ă  Vichy. Gravement malade en , il aide une dernière fois son diocèse, victime de la grĂŞle en , en lui faisant octroyer un secours de 44 000 livres et une remise sur les impositions pour les paroisses concernĂ©es.

Le député

En , Bonal siège à l'assemblée provinciale d'Auvergne. En , il adresse une protestation à Louis XVI contre l'édit du qui accorde aux « Réformés » l'exercice de leurs droits civils avant de se rendre à l'Assemblée générale extraordinaire du clergé que Louis XVI réunit afin d'obtenir une aide financière. Lors de son « mandement » pour le carême de , Bonal dénonce les « calamités » que provoquerait l’application « d’une philosophie impie qui s’est répandu sur nous ». Élu député aux états généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Riom à égalité avec le curé de Dore-l'Église, François Caprais de Brignon, il opte pour celle de Clermont-Ferrand. Député à la Constituante, Bonal déploie un certain talent et une fermeté en donnant l’exemple [N 6] du refus à prêter serment à la Constitution civile du clergé le tout en tentant de prévenir la rupture entre l’Assemblée et le Saint-Siège. Anxieux des cruelles conséquences de la « Constitution civile », Louis XVI le consulte, de sa prison au Temple, dans une lettre célèbre publiée dans Le Moniteur du .

Émigré en Hollande, chassé par l’armée française en , Bonal refuse au général Pichegru une voiture sous prétexte qu’elle ne peut contenir tous ses compagnons d’infortune. Il est transporté dans un petit port de la mer du Nord, Altona, à l’embouchure de l’Elbe. L’évêque se réfugie ensuite à Fribourg en Suisse, puis à Constance et enfin à Munich où il décède le . Il y est enterré dans le couvent des pères Capucins.

Devise Ă©piscopale

« Absque nubibus rutilat » (« Ciel sans nuages »).

Ĺ’uvres

  • François de Bonal, DĂ©claration de M. l'Ă©vĂŞque de Clermont, au sujet du serment civique, dans la sĂ©ance du vendredi matin 9 juillet 1790, (Ĺ“uvre littĂ©raire), Paris, , [lire en ligne]
  • François de Bonal, Dire de M. l'Ă©vĂŞque de Clermont, prononcĂ© dans la tribune de l'AssemblĂ©e nationale, le 26 novembre, Ă  la sĂ©ance du soir. Sur le Rapport des comitĂ©s rĂ©unis relativement Ă  l'exĂ©cution des dĂ©crets sur la constitution du clergĂ©, (Ĺ“uvre littĂ©raire)
  • François de Bonal, Testament spirituel, ou Dernières instructions de Mgr l'Ă©vĂŞque de Clermont Ă  son diocèse, (Ĺ“uvre littĂ©raire), , [lire en ligne]

Notes

  1. né le , capitaine des grenadiers du régiment de Vivarais.
  2. Commandeur d’Olloix, Chaynat, La Sauvetat, procureur général et receveur au grand prieuré d’Auvergne. Cf. Histoire de La Sauvetat, Clermont-Ferrand, 1882.
  3. Il arrive dans son diocèse le et dĂ©cide de consacrer les revenus de son Ă©vĂŞchĂ©, soit 15 000 livres aux pauvres.
  4. Les grandes assemblées ordinaires ont lieu tous les dix ans, les petites tous les cinq ans
  5. Écrit par l'ancien jésuite Guillaume Thomas François Raynal
  6. cf. Mémoires d’Anne de Noailles marquise de Montagu

Références

    Sources bibliographiques

    • Abbè P.-F. GuĂ©lon, « François de Bonal, notice biographique », in Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, 1883, Tome XXV, p. 41-65.
    • A.-C. Chaix de Lavarène, « Histoire de Mgr de Bonal et du diocèse de Clermont pendant son Ă©piscopat », in Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, 1885, tome XXVII, p. 401-530. Pour la partie « L'Ă©vĂŞque ».
    • A.-C. Chaix de Lavarène, « Histoire de Mgr de Bonal et du diocèse de Clermont pendant son Ă©piscopat », in Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, 1887, tome XXIX, p. 337-453. Pour la partie « Le dĂ©putĂ© ».
    • « François de Bonal », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.