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François d'Escherny

François-Louis, comte d'Escherny (, Neuchâtel – , Paris) est un homme de lettres suisse.

François d'Escherny
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  81 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Parentèle
Johann von Fries (beau-frère)
d'azur à trois bandes d'argent, au chef d'or chargés de trois tourteaux de gueules

Armes

d'azur à trois bandes d'argent, au chef d'or chargés de trois tourteaux de gueules

Biographie

D'une famille noble et d'une fortune considérable, sa sœur épousa le comte Johann von Fries et était la mère de Moritz von Fries. Il reçut son éducation d'un ministre socinien et fit un voyage en Italie à ses dix-huit ans. Après être rentré à Neuchâtel, il reprit ses études de latin, puis alla à Paris en 1762.

Il rencontra Rousseau à Sauvigny, chez Bertier de Sauvigny, l'intendant de Paris, et fut admis dans la Société des encyclopédistes. Il devient l'un des convives de MMe Geoffrin, Thomas, Marmontel, Helvétius, et se concilia l'amitié de Diderot et d'Alembert. Il se lia d'amitié avec Rousseau et tenta sans succès de le réconcilier avec Diderot.

Lorsque Rousseau rentra en Suisse, il partit en Allemagne, puis s'arrêta à Vienne où se trouvait une partie de sa famille. Il fut reçu par Marie-Thérèse et l'empereur Joseph, ainsi rencontra le prince de Kaunitz. Il alla à Stuttgart, où le duc de Wurtemberg, qui le connaissait, en fit son chambellan (il deviendra chambellan du roi de Wurtemberg par la suite). Il retourna à Paris en 1768 et retrouva Rousseau quelque temps plus tard. Ayant voulu lui présenter le libraire neuchâtelois Osterwald, qui, comme magistrat s'était opposé à la réimpression des œuvres de Rousseau quelques années auparavant, il se trouva en froid avec Rousseau.

En 1780, il alla à Berlin, où il fut reçu par le roi Frédéric et le prince Henri, se lia avec le principal ministre de Prusse, le comte de Hertzberg, et devint conseiller d'État du roi de Prusse. Après un passage à Paris, il se rendit à un dîner diplomatique à Varsovie, puis fut reçu par l'impératrice Catherine à Saint-Pétersbourg. En 1785, il se trouve à Versailles pour des affaires diplomatiques, puis passa en Savoie et retourna à Vienne en 1787. De retour à Paris au début de la Révolution, dont il s'enthousiasma au début, il quitta la France avec l'ambassadeur de Prusse le , et reconnut qu'il s'était trompé sur la Révolution française.

À la création de l'Institut de France, il fut présenté pour les sciences morales, mais Naigeon fit échouer son élection.

Il meurt le 15 juillet 1815 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e division).

Il était chanoine du chapitre noble de la cathédrale de Colberg.

Publications

  • Les lacunes de la Philosophie (1783)
  • Correspondance d'un habitant de Paris avec ses amis de Suisse et d'Angleterre sur les Ă©vĂ©nements de 1789, 1790 et jusqu'au (1791)
  • La Philosophie de la politique ou principes gĂ©nĂ©raux sur les institutions sociales oĂą l'on examine les grandes questions de l'EgalitĂ©, de la VolontĂ© gĂ©nĂ©rale et de la SouverainetĂ© du peuple, et l'abus qu'on a fait de la doctrine de J. J. Rousseau sur ces matières: PrecĂ©dĂ© de l'Ă©loge de ce Grand Homme, en forme d'introduction (1792)
  • De l'Ă©galitĂ© ou principes gĂ©nĂ©raux sur les institutions civiles, politiques et religieuses: prĂ©cĂ©dĂ© de L'Ă©loge de J.J. Rousseau, en forme d'introduction, pour servir de suite Ă  la Correspondance d'un habitant de Paris, etc., sur les rĂ©volutions de France, Volume 2 (1796)
  • Fragments sur la musique, extraits des MĂ©langes de littĂ©rature, philosophie, politique, histoire et morale (1809)
  • MĂ©langes de littĂ©rature, d'histoire, de morale et de philosophie contenant... un article de journal par le professeur Leuliette (1811)
  • Essai sur la noblesse (1814)
  • Ĺ’uvres philosophiques, littĂ©raires, historiques et morales, contenant... un article de journal, par le professeur Leuliette. 2e Ă©dition, augmentĂ©e de quatre discours ou traitĂ©s... (1814)
  • Tableau historique de la RĂ©volution jusqu'Ă  la fin de l'AssemblĂ©e Constituante (1815)
  • Éloge de J.-J. Rousseau, ou Examen de sa philosophie, de ses opinions, de ses ouvrages

Sources

  • Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs Ă©crits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes: ouvrage entièrement neuf, Volume 63, 187
  • François-Joseph FĂ©tis, Biographie universelle des musiciens: et bibliographie gĂ©nĂ©rale de la musique, volumes 3 Ă  4, 1869

Liens externes

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