François Périnet
Étienne François Périnet (plus connu sous le nom de François Périnet, né le 10 prairial an XIII () , hameau du Planellet, à Mégève en Haute-Savoie, décédé le à Paris (10e arrondissement)[1]) est un facteur français d'instruments à vent de la famille des cuivres, surtout connu pour son développement d'un système de pistons portant son nom[2].
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(à 56 ans) Paris |
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Biographie
François Périnet est originaire de Savoie. Il est le fils de Jean Pierre Périnet et de Marie Tissot. Il fait son apprentissage dans les années 1820 chez le facteur d'instruments Auguste Raoux, où il s'intéresse aux nouveaux cuivres à pistons produits en Allemagne, à la suite de l'invention des cors à pistons par Heinrich Stölzel et Friedrich Blühmel à partir de 1819. En 1829, François Périnet conçoit un nouveau modèle de cornet, ajoutant un troisième piston et lui permettant de jouer une gamme complète de notes. La même année, il quitte Raoux et se met à son compte.
En , il fait breveter pour cinq ans un système de pistons à ouvertures décalées, connu sous le nom de « système Périnet » ; c'est la base du système encore utilisé aujourd'hui pour la plupart des trompettes et des cuivres[3].
« Le son est d’autant plus étendu et plein, qu’il rencontre moins d’obstacles dans son essor (...) les angles sont des obstacles au développement du son qu’ils absorbent en le divisant, et, qu’au contraire les courbes ou parties arrondies sont la forme la plus favorable à l’émission du son »
— Périnet, Brevet (1838)[4]
Il se marie le 10 mars 1856 dans le 9è arrondissement à Sophie Ursule Layez (née en 1825 à Paris).
La concurrence avec d'autres fabricants (notamment Adolphe Sax, qui obtient en 1845 le monopole de la fourniture d'instruments à l'armée et à de nombreux théâtres) oblige Périnet à vendre son entreprise en 1857. C'est alors qu'il se détourne des instruments à pistons pour se consacrer à la fabrication de cor naturel et de trompe. Il rouvre une entreprise sous le nom de « François Périnet, Pettex-Muffat & Cie » en 1859. La société « Périnet » existe encore aujourd'hui, fabriquant des cors de chasse, bien que Périnet lui-même ait quitté l'entreprise au début des années 1860[5].
Il décède en 1861 à Paris.
Inventions
Inventeur inspiré[2], François Périnet dépose plusieurs brevets:
- 1834 : brevet 1BA4492, cornet à pistons.
- 1838 : brevet 1BA7078, améliorations apportées au cornet à piston et applicables aux trombones, cors, trompettes et autres instruments en cuivre et à piston.
- 1840 : brevet 1BA10267, piston basse remplaçant l'ophicléide.
- 1845 : brevet 1BB1622, gril dans lequel la graisse et le jus de la viande qui grille, sans fumée et sans odeur, sont recueillis sans tomber sur le feu.
Notes et références
- Archives de Paris Acte de décès no 3401, vue 18 / 31
- « Etienne François Périnet. Joseph Marie Pettex-Muffat. Henri Joseph Pettex-Muffat. Louis Jules Pettex-Muffat. Joseph Placide Jolly-Pottuz. Emile Hyacinthe Dhabit. Maurice Valery. », sur luthiervents.blogspot.com, (consulté en ).
- (en) « Top Action Rotary Valve Trumpets », sur marge.home.xs4all.nl (consulté le ).
- Géry Dumoulin, « Sax et le cornet : le cornet à pistons dans la production d'Adolphe Sax, 1814-1894 », Actes du colloque Paris : un laboratoire d’idées, facture et répertoire des cuivres entre 1840 et 1930, Cité de la Musique / Historic Brass Society, 29 juin/1er juillet 2007, p. 233-286 (lire en ligne, consulté le ).
- « Trompe de Chasse Périnet », sur perinet.fr (consulté le ).
Liens externes
- Jean-Luc Matte, « Typologie des instruments à vent selon leur mode de production des notes - Fiches d'illustration : fonctionnement d'un piston Périnet », sur jeanluc.matte.free.fr (consulté le ).
- )) « Recherche instruments Périnet dans les collections publiques », sur mimo-international.com (consulté le ).
- Site officiel