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Frédéric Berthet

Frédéric Berthet, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris, est un écrivain français.

Frédéric Berthet
Naissance
Neuilly-sur-Seine, France
Décès
Paris 5e, France
Activité principale
écrivain
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
roman, nouvelles

Œuvres principales

Formation

Ancien élève de l'École normale supérieure, rue d'Ulm (1974-1977), Frédéric Berthet est pensionnaire de la Bibliothèque nationale de France où il a notamment travaillé sur le fonds Barrès.

Parcours littéraire

Frédéric Berthet fut notamment attaché culturel à New York de 1984 à 1987. Pierre Bayard, l'un de ses camarades de la rue d'Ulm et ami, dit de lui : « Il avait une aura fascinante, de par ses fréquentations prestigieuses : Barthes, Sollers, Julia Kristeva... Mais surtout, il était très drôle. [...] Grâce à lui j'ai découvert Fitzgerald, Philip Roth, Brautigan, Evelyn Waugh[1]... »

Cinq livres ont été publiés de son vivant, en l'espace de dix années. Simple journée d'été, que l'auteur définit lui-même comme une « suite » de nouvelles, au sens musical du terme, paraît chez Denoël dans la collection L'Infini, en . Fait notable, cette première publication ne comporte aucune mention de genre ou de format littéraire. Daimler s'en va, nouvelle incursion sur le « territoire romanesque », toujours selon ses propres termes, est publié dans la même collection, désormais chez Gallimard, en . Le livre, salué notamment dans Le Monde par Bertrand Poirot-Delpech, qui lui consacre l'intégralité de son feuilleton[2], connaît un large succès critique. Dès lors, et bien que le titre de ce roman invite à la réflexion comme le dernier mot de son récit au silence, chacun des livres de Frédéric Berthet est attendu avec curiosité.

En janvier 1993 paraissent simultanément Felicidad, second recueil de nouvelles (le bandeau de la collection L'Infini précise : « Nouvelles du front »), et Paris-Berry (celui de la collection Blanche : « Contre-attaque »), bref récit tout aussi inclassable que les précédents, mais qui suscite dans la presse une vague d'interrogations, sinon d'indignations : un rien désinvolte, cette irruption dans la collection mythique de Gallimard est-elle une provocation ?

Dernier livre publié, Le Retour de Bouvard et Pécuchet, et peut-être faut-il percevoir dans ce titre une relation de cause à effet, paraît aux éditions du Rocher en .

L'œuvre littéraire de Frédéric Berthet, cependant, commence dès l'année 1970. Il a 16 ans. Au fil de ces trente-trois années, son activité littéraire s'exerça sous de multiples formes : essais, conférences, communications, entretiens, traductions, articles et chroniques de presse... Leur lecture révèle aujourd'hui que chacune de ces manifestations participe d'une même actualité de pensée : la réalisation d'un « programme » formulé dès 1970 et resté en suspens au lendemain de sa disparition.

Frédéric Berthet vivait depuis 1993 à Chambon-sur-Voueize, mais meurt dans son appartement de la rue Tournefort, dans le 5e arrondissement de Paris.

Œuvre

Une biographie de l'œuvre (1970-2003) est actuellement en cours de préparation.

Publications de son vivant

  • Simple journée d'été (nouvelles), Denoël, coll. L'Infini, 1986 ; rééd. Denoël, coll. Romans français, 2006 ; rééd. La Table Ronde, coll. « La petite vermillon », 2019.
  • Daimler s'en va (roman), Gallimard, coll. L'Infini, 1988 (prix Roger-Nimier 1989) ; rééd. La Table Ronde, coll. « La petite vermillon », 2011, 2018.
  • Felicidad (nouvelles), Gallimard, coll. L'Infini, 1993 (Prix de la nouvelle de l'Académie Française 1993) ; rééd. La Table Ronde, coll. « La petite vermillon », 2013, 2023.
  • Paris-Berry (récit), Gallimard, coll. Blanche, 1993 ; rééd. La Table Ronde, coll. « La petite vermillon », 2013, 2023.
  • Le Retour de Bouvard & Pécuchet, Le Rocher, 1996 ; rééd. Belfond, « Domaine Français - Remake », 2014[3].

Éditions posthumes

  • Journal de Trêve (Journal littéraire 1979-1982), suivi de Lettre à Saul Bellow, Gallimard, coll. L'Infini, 2006
  • Correspondances 1973-2003 (choix de lettres), La Table Ronde, coll. Vermillon, 2011

En revues

  • Rouge, Blanc, Noir & Or (nouvelle), La Nouvelle Revue française no 580, Gallimard, 2007
  • The Book of Truce (extraits du Journal de Trêve, trad. Linda Coverdale), The Reading Room no 7, New York : Great Marsh Press, 2007
  • La Petite en enfer (nouvelle), Décapage no 33, La Table Ronde, 2008
  • En paix (chronique de presse), Décapage no 43, La Table Ronde, 2011
  • Ce qu'ils appelaient désespoir (nouvelle), L'Infini no 121, Gallimard, 2012
  • Time-Lapse (extraits de Préparatifs de roman 1976-1979), La Revue Singulière, 2013
  • Notes & Fragments, 1982 (Inédits) + "Le mystère Frédéric Berthet" par Jean-Luc Bitton, Schnock n° 46, printemps 2023.

Notes et références

  1. Cité par François Gorin, « L'ami Berthet retrouvé », Télérama, no 3187, 9 février 2011 en ligne. Disparu en 2003, cet auteur brillant, dandy à la Fitzgerald, fut adopté par le gotha littéraire. En témoigne la riche correspondance rassemblée par un proche, Norbert Cassegrain.
  2. « Les nouveaux dandys », Le Monde, vendredi 24 juin 1988. Bertrand Poirot-Delpech conclut ainsi son article : « Il fait au lecteur ce cadeau de prix : de quoi se découvrir soi-même plus original qu'on ne croyait. À tout le moins, plus singulier. »
  3. « Collection "Remake" - Interview de Norbert Cassegrain pour Frédéric Berthet », sur Belfond, .

Liens externes

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