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Frédéric Bérat

Frédéric Bérat, né le 20 ventôse an IX () à Rouen et mort le à Paris, est un goguettier, compositeur et chansonnier français.

Frédéric Bérat
Frédéric Bérat, par Marie-Alexandre Alophe
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Domiciles
Activités
Fratrie
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Sa chanson Ma Normandie, souvent évoquée en France sous le nom de J'irai revoir ma Normandie, est aujourd'hui l'une des plus célèbres chansons françaises et l'hymne officieux de sa région natale la Normandie et l'hymne officiel de l'île de Jersey.

La renommée de cette chanson a depuis très longtemps largement dépassé celle de son auteur. En comparaison, ses autres œuvres sont plutôt oubliées.

Biographie

Frédéric Bérat est né au 23-24 rue Saint-Étienne-des-Tonneliers à Rouen où vivent alors ses parents.

Frédéric est le sixième né d'une fratrie de sept enfants. Son frère aîné, Eustache Bérat (Rouen, 1791-Granville, 1870), dessinateur, sera comme lui également chansonnier.

Leur père, Jean Charles Bérat, est un homme aisé négociant en « cuir, huile et bleu de Prusse ».

Il est tout d'abord prévu que Frédéric reprenne le commerce de son père. Il étudie à Rouen à l'institution Sueur, rue des Arsins. Il prend également des leçons de clarinette avec un professeur particulier.

Ses études finies, Frédéric part à Paris. Il est d'abord employé durant sept ou huit ans dans la maison Chevreux-Aubertot, grand commerce de textile rue du Sentier. Puis il se retrouve dans les bureaux de l'ancien député Mercier.

Frédéric apprend le piano en travaillant seul sans enseignant. Plantade lui donne des conseils en matière de composition et d'harmonie. Frédéric commence à écrire des chansons et les interpréter dans des cercles fermés.

Il fréquente la célèbre goguette parisienne de la Lice chansonnière. Laurent Quevilly écrit à ce propos : « Il est un pur produit de la Lice chansonnière, fondée en 1834 par Charles Le Page, sorte d'académie populaire se réunissant chaque jeudi pour chanter en public[1]. »

Il finit par embrasser la carrière de chansonnier. Il se lie d’amitié avec le chansonnier Béranger qui, l'aimant comme son enfant, le prend sous sa protection.

Il compose nombre de chansons à succès, dont La Lisette de Béranger (1843), Les Nouvelles de Paris (1854), Mimi Pinson, Ma prison, Bonne espérance, Le Départ, La Montagnarde, Le Retour du petit Savoyard et Le Berger normand. Mais c’est surtout pour Ma Normandie, la chanson aujourd’hui utilisée comme hymne national du bailliage de Jersey et, de façon non officielle, comme chant régional de la Normandie, qu’il compose en 1836 sur le bateau qui le menait de sa ville natale à Sainte-Adresse, qu’il est passé à la postérité. Cette chanson est lancée dans la goguette parisienne de la Lice chansonnière. Son succès est immense. 30 ans plus tard, il est déjà dit à son propos qu'on en « a tiré plus d'un million d'exemplaires, et qu'on (la) réimprime encore tous les jours[2] ».

Frédéric Bérat meurt le à Paris rue de Lille. Ses obsèques ont lieu dans l'église Saint-Thomas-d'Aquin[3] et il est enterré au cimetière du Père-Lachaise division 49, 1re section[4].

Une place et une rue portent aujourd’hui son nom à Rouen où se trouve également square Verdrel un monument aux frères Bérat inauguré le .

Œuvres

  • Contes et nouvelles du pays normand, Elbeuf, Duval, 1930

Notes et références

  1. Laurent Quevilly, Petite histoire d'une grande chanson.
  2. Théophile Marion Dumersan Chansons nationales et populaires de France, accompagnées de notes historiques et littéraires, Éditions Garnier frères, Paris, 1866.
  3. Beuzeville, « Rouen, 4 décembre », Journal de Rouen, no 338, , p. 1 col. 2 (lire en ligne).
  4. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 67.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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